Du contrat social, ou, Principes du droit politique

Front Cover
Chez Marc-Michel Rey, 1772 - Political science - 283 pages

From inside the book

Other editions - View all

Common terms and phrases

Popular passages

Page 261 - Il ya donc une profession de foi purement civile dont il appartient au souverain de fixer les articles, non pas précisément comme dogmes de religion, mais comme sentiments de sociabilité sans lesquels il est impossible d'être bon citoyen ni sujet fidèle.
Page 262 - Que si quelqu'un après avoir reconnu publiquement ces mêmes dogmes, se conduit comme ne les croyant pas, qu'il soit puni de mort; il a commis le plus grand des crimes, il a menti devant les lois.
Page 174 - Les députés du peuple ne sont donc ni ne peuvent être ses représentants ; ils ne sont que ses commissaires ; ils ne peuvent rien conclure définitivement. Toute loi que le peuple en personne n'a pas ratifiée est nulle ; ce n'est point une loi.
Page 41 - Le souverain peut bien dire , Je veux actuellement ce que veut un tel homme , ou du moins ce qu'il dit vouloir ; mais il ne peut pas dire , Ce que cet homme voudra demain , je le voudrai encore...
Page 199 - ... conforme ou non à la volonté générale qui est la leur : chacun en donnant son suffrage dit son avis là-dessus, et du calcul des voix se tire la déclaration de la volonté générale. Quand donc l'avis contraire au mien l'emporte, cela ne prouve autre chose sinon que je m'étais trompé, et que ce que j'estimais être la volonté générale ne l'était pas.
Page 69 - Celui qui ose entreprendre d'instituer un peuple doit se sentir en état de changer pour ainsi dire la nature humaine, de transformer chaque individu, qui par lui-même est un tout parfait et solitaire, en partie d'un plus grand tout dont cet individu reçoive en quelque sorte sa vie et son être...
Page 97 - ... la force de l'habitude à celle de l'autorité. Je parle des mœurs, des coutumes, et surtout de l'opinion : partie inconnue à nos politiques, mais de laquelle dépend le succès de toutes les autres...
Page 51 - Pourquoi la volonté générale est-elle toujours droite, et pourquoi tous veulent-ils constamment le bonheur de chacun d'eux, si ce n'est parce qu'il n'ya personne qui ne s'approprie ce mot chacun, et qui ne songe à lui-même en votant pour tous ? Ce qui prouve que l'égalité de droit et la notion de justice qu'elle produit dérive de la préférence que chacun se donne et par conséquent de la nature de l'homme...
Page 65 - Rousseau : je n'entends pas seulement par ce mot une Aristocratie ou une Démocratie, mais en général tout gouvernement guidé par la volonté générale, qui est la loi. Pour être légitime, il ne faut pas que le Gouvernement se confonde avec le Souverain, mais qu'il en soit le ministre : alors la monarchie elle-même est république...).
Page 94 - Mais si le législateur, se trompant dans son objet , prend un principe différent de celui qui naît de la nature des choses; que l'un tende à la...

Bibliographic information