Les vers français et leur prosodie: Lois régissant la poésie en France, leur variations, exemples pris des diverses époques, formes de poëmes anciennes et modernes

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Bibliothèque d'Éducation et de Récreation, 1876 - French language - 340 pages

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Page 229 - L'ÉPI naissant mûrit, de la faux respecté ; Sans crainte du pressoir, le pampre tout l'été Boit les doux présents de l'aurore ; Et moi, comme lui belle, et jeune comme lui, Quoi que l'heure présente ait de trouble et d'ennui. Je ne veux point mourir encore.
Page 261 - En sa belle jeunesse, en sa première fleur, Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur, Quand l'aube de ses pleurs au point du jour l'arrose; La grâce dans sa feuille, et l'amour se repose...
Page 193 - J'aime surtout les vers, cette langue immortelle. C'est peut-être un blasphème, et je le dis tout bas. Mais je l'aime à la rage. Elle a cela pour elle Que les sots d'aucun temps n'en ont pu faire cas, Qu'elle nous vient de Dieu, — qu'elle est limpide et belle, Que le monde l'entend, et ne la parle pas.
Page 133 - LE COQ ET LA PERLE. UN jour un coq détourna Une perle , qu'il donna Au beau premier lapidaire. Je la crois fine, dit-il ; Mais le moindre grain de mil Serait bien mieux mon affaire.
Page 160 - C'était, dans la nuit brune, Sur le clocher jauni, La lune, Comme un point sur un i.
Page 182 - SOUVENT sur la montagne, à l'ombre du vieux chêne, Au coucher du soleil, tristement je m'assieds; Je promène au hasard mes regards sur la plaine, Dont le tableau changeant se déroule à mes pieds.
Page 82 - Les vers de cette espèce sont pleins et immenses,. drus et spacieux, tout d'une venue et tout d'un bloc, jetés d'un seul et large coup de pinceau, soufflés d'une seule et longue haleine...
Page 200 - Sous ce tombeau gisent Plaute et Térence, Et cependant le seul Molière y gît. Leurs trois talents ne formaient qu'un esprit Dont le bel art réjouissait la France. Ils sont partis, et j'ai peu d'espérance De les revoir. Malgré tous nos efforts, Pour un long temps, selon toute apparence, Térence, et Plaute, et Molière sont morts.
Page 194 - Si d'un coup de pinceau je vous avais bâti Quelque ville aux toits bleus , quelque blanche mosquée , Quelque tirade en vers, d'or et d'argent plaquée, Quelque description de minarets flanquée , Avec l'horizon rouge et le ciel assorti , M'auriez-vous répondu : Vous en avez menti ? XXV.
Page 228 - Hélas! que j'en ai vu mourir de jeunes filles! C'est le destin. Il faut une proie au trépas. Il faut que l'herbe tombe au tranchant des faucilles; Il faut que dans le bal les folâtres quadrilles Foulent des roses sous leurs pas. Il faut que l'eau s'épuise à courir...

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