Oeuvres de Monsieur Houdar de la Motte...

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Page 339 - Ah! jugez mieux du trône; et connaissez, mon fils, A quel titre sacré nous y sommes assis. Du sang de nos sujets sages dépositaires, Nous ne sommes pas tant leurs maîtres que leurs pères : Au péril de nos jours , il faut les rendre heureux ; Ne conclure ni paix ni guerre que pour eux , Ne...
Page 278 - Tout leur emploi est de s'effrayer ou de s'attendrir sur ce qu'on leur confie et ce qui arrive ; et à quelques discours près qu'ils sèment dans la pièce, plutôt pour laisser reprendre haleine aux héros que pour aucune autre utilité, ils n'ont pas plus de part à l'action que les spectateurs. Il suit...
Page 153 - ... le cœur du côté de l'intérêt principal dont on veut les occuper. Mais comme la tragédie...
Page 261 - Je ne fais fi je me trompe, . -- mais il me femble que la paix de la Pologne peut ' .' naître de cette exécrable aventure.
Page 445 - C'eft que les Vers de nos Odes , où les rimes font entrelacées, ont une variété, une grâce & une harmonie que nos Vers Héroïques ne peuvent égaler. Ceux-ci fatiguent l'oreille par leur uniformité.
Page 9 - Au fond elle n'eft pas fi mauvaiiè , humainement parlant ; elle foûtient bien des veilles, elle enfante bien des travaux, & en attendant que nous devenions plus folides dans nos motifs , il n'y faut pas regarder de fi près , de peur d'y perdre ce qu'elle nous vaut tous les jours ou d'utile ou d'agréable. Je ne nie pas que les Poètes ne Joignent d'ordinaire beaucoup d'orgueil à leur vanité. Ils ont une eftime demefurée de leur Art; & pofant d'abord en principe , que le chef-d'œuvre de l'efprit...
Page 445 - ... régime. La rime gêne plus qu'elle n'orne les vers. Elle les charge d'épithètes ; elle rend souvent la diction forcée et pleine d'une vaine parure. En allongeant les discours, elle les affoiblit. Souvent on a recours à un vers inutile pour en amener un bon.
Page 414 - Adteurs tragiques le demande ; mais nul effort , nulle recherche d'ornemens ambitieux. Autrement ce ne feroit plus Pirrhus , Andromaque , ou tel autre qui parleroient, ce feroit Racine. Par exemple : Les ombres par trois fois ont obfcurci les Cieux , Depuis que le fommeil n'eft entré dans vos yeux j Et le jour a trois fois chafle la nuit obfcure , Depuis que votre ccrps languit fans nourriture.
Page 333 - J'ai peine à sortir de ce lieu Nous nous disons peut-être un éternel adieu. FIN DU PREMIER ACTE. SCÈNE I. ALPHONSE, CONSTANCE, CARDES. CONSTANCE. Quoi ! me flatté-je en vain , seigneur, que ma prière Touche un roi que je dois regarder comme un père ? Et ne puis-je obtenir que, par égard pour moi, Vous n'alliez pas d'un fils solliciter la foi? Ne vaudroit-il pas mieux que de notre hyménée Lui-même impatient vînt hâter la journée , Qu'il en pressât les nœuds, et que cet heureux jour...
Page 147 - Mais fi on fait attention que les troupes demeurent dans leur porte, on jugera que la retraite de Tatius dans fon Camp, que la préfence des femmes Romaines au milieu des deux Armées , le défi des deux Rois, que tout cela, dis-je, ne demande que le tems que j'y employé. L'action du quatrième au cinquième Acte n'eft que la proclamation de Tatius dans le Sénat, & le facrifice de Romulus dans le bois de Mars; cela ne demande pas abfolument plus d'une heure, & le refte fe pafle dans le tems même...

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