UNIVERSELLE DES DAMES. ÉCONOMIE RURALE Par M. PARMENTIER. TOME TROISIEME. A PARIS, RUE ET HÔTEL SERPENTE. Avec Approbation & Privilège du Roi 1790. UNIVERSELLE DES DAMES. ÉCONOMIE RURALE ET DOMESTIQUE. APRÈS avoir confidéré la bonne Fermière dans tous les détails qui caractérisent une maifon fagement gouvernée, & pourvue au dedans des différens objets indifpenfables aux befoins & à la profpérité de la famille; nous allons paffer aux foins du ménage des champs, & la baffecour fixera d'abord notre attention. A la ville, c'eft l'endroit que l'on Éc. RUR. Tom. III. A cache avec le plus de foin; il confifte ordinairement en un local féparé de la cour principale de l'habitation, autour de laquelle font élevés des bâtimens deftinés aux écuries, aux remises & au dépôt des fumiers. On donne encore le nom de baffe-cour à l'emplacement où l'on entretient les oiseaux domestiques qu'on éleve & qu'on nourrit ; cet emplacement, à la vérité, trop refferré, ne permet d'y placer que le poulailler, c'est-àdire le logement d'une feule espèce d'oifeaux. Mais à la campagne, la baffe-cour eft d'un tout autre intérêt : elle offre l'affemblage des bâtimens propres à loger les animaux, à ferrer les pro duits des récoltes, & les différens inftrumens, outils & équipages de labour; en un mot, c'est la partie la plus utile, la plus vivante & la plus propre à embellir le féjour du Fermier dès qu'elle eft arrangée, fituée convenablement ; & lorfque Jean-Jacques Rouffeau a dit qu'une maifon blanche avec des contrevents verts, fuffifoit pour y loger le bonheur, quand elle a fon jardin, fon potager & fon verger, ce Philofophe oublia d'ajouter, & fa baffe- cour. Combien, en effet, cette branche d'économie rurale eft agréable pour quiconque peut fentir les plaifirs délicieux qu'elle procure dans tous les tems! En faisant connoître les difpofi |