Essai sur l'universalité de la langue française ...: lu a l'Académie des inscriptions, les 15 et 22 Septembre, 1826 |
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Popular passages
Page 268 - Selon la variation continuelle qui a suivy le nostre jusques à cette heure, qui peut espérer que sa forme présente soit en usage, d'icy à cinquante ans? Il escoule tous les jours de nos mains et depuis que je vis s'est altéré de moitié.
Page 119 - Et si j'écris en français, qui est la langue de mon pays, plutôt qu'en latin, qui est celle de mes précepteurs, c'est à cause que j'espère que ceux qui ne se servent que de leur raison naturelle toute pure jugeront mieux de mes opinions que ceux qui ne croient qu'aux livres anciens...
Page 429 - dont la plume féconde Fit tant de vains projets pour le bien de ce monde, Et qui depuis trente ans écrit pour des ingrats, Vient de créer un mot qui manque à Vaugelas : Ce mot est bienfaisance : il me plaît; il rassemble, Si le cœur en est cru , bien des vertus ensemble.
Page 259 - Le: maniement et employte des beaux esprits donne prix à la langue; non pas l'innovant, tant, comme la remplissant de plus vigoreux et divers services, l'estirant et ployant ; ils n'y apportent point de mots , mais ils enrichissent les leurs, appesantissent et enfoncent leur signification et leur usage, luy apprennent des mouvements inaccoustumez, mais prudemment et ingénieusement.
Page 162 - Il n'ya point en France assez de camouflets, assez de bonnets d'âne, assez de piloris pour un pareil faquin. Le sang pétille dans mes vieilles veines, en vous parlant de lui.
Page 298 - La haine pour la France ! pour cette France illustrée par tant de génie et par tant de vertus ! d'où sont sortis tant de vérités et tant d'exemples ! pour cette France que l'on ne peut voir sans éprouver une affection qui ressemble à l'amour de la patrie...
Page 361 - France), et aussi pource qu'il est tout certain qu'il fut premier mis en nostre langue Françoyse, estant Amadis Gaulois, & non Espaignol. Et qu'ainsi soit j'en ay trouvé encores quelque reste d'ung vieil livre escript à la main en langaige Picard, sur lequel j'estime que les Espagnolz ont...
Page 432 - Vous mettrez fin à tous ces discours. Au lieu de déplorer la mort des autres, grand prince, dorénavant, je veux apprendre de vous à rendre la mienne sainte ; heureux si , averti par ces cheveux blancs du compte que je dois rendre de mon administration , je réserve au troupeau que je dois nourrir de la parole de vie les restes d'une voix qui tombe et d'une ardeur qui s'éteint.
Page 162 - Ce qu'il ya d'affreux, c'est que le monstre a un parti en France; et, pour comble de calamité et d'horreur, c'est moi qui autrefois parlai le premier de ce Shakespeare '; c'est moi qui le premier montrai aux Français quelques perles que j'avais trouvées dans son énorme fumier. Je ne m'attendais pas que je servirais un jour à fouler aux pieds les couronnes de Racine et de Corneille. pour en orner le front d'un histrion barbare.
Page 236 - La moindre opinion que vous lancez sur l'Europe est un bélier poussé par trente millions d'hommes. Toujours affamés de succès et d'influence, on dirait que vous ne vivez que pour contenter ce besoin ; et comme une nation ne peut avoir reçu une destination séparée du moyen de l'accomplir , vous avez reçu ce moyen dans votre langue , par par laquelle vous régnez bien plus que par vos armes , quoiqu'elles aient ébranlé l'univers.