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MM. STEEG...

PINLOCHE.

SCHWEITZER.

MM.

......

Certificat d'aptitude.

I. ALLEMAND.

Inspecteur général de l'Instruction publique, Président.
Professeur à l'Université de Lille.

Professeur au lycée Janson-de-Sailly.

II. ANGLAIS.

Inspecteur général de l'Instruction publique, Président. HOVELACQUE..... Professeur au lycée Buffon.

COPPINGER.

LEMARQUIS

Professeur au lycée Lakanal.

III.

ESPAGNOL, ITALIEN.

MM.

MÉRIMÉE.

DEJOB..

THOMAS.

Professeur à l'Université de Toulouse, Président.
Maitre de conférences à l'Université de Paris.
Chargé de cours à l'Université de Paris.

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....

LEMONNIER.. Professeur adjoint à l'Université de Paris, maître de conférences à l'École normale de Sèvres, Président. Professeur au lycée Michelet.

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Professeur au lycée Condorcet.

Professeur au lycée Henri IV (adjoint pour l'examen oral).
Professeur au lycée Henri IV (adjoint pour l'examen oral).

Professeur au lycée Molière (adjointe pour les épreuves de langues vivantes).

Professeur au lycée Fénelon (adjointe pour les épreuves de langues vivantes).

MM. PIÉRON.

ANDOYER..

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Inspecteur général de l'Instruction publique, Président.
Maître de conférences à l'Université de Paris.

Mile COTTON.

M. MALAPERT.

MM. FERNET

BELZUNG.

MALAPERT.

Professeur au lycée de jeunes filles de Bourg.

Professeur au collège Rollin (adjoint pour la composition de morale ou d'éducation).

b) Section des sciences physiques et naturelles.

Inspecteur général de l'Instruction publique, Président.
Professeur au lycée Charlemagne.

MARGOTTET................ Recteur de l'Académie de Lille.

Professeur au collège Rollin (adjoint pour la composition de morale ou d'éducation),

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MINSSEN......... Professeur au lycée de jeunes filles de Versailles (adjointe pour les épreuves de langues vivantes).

Mme

DE SAINT-ÉTIENNE. Professeur au lycée Fénelon (adjointe pour les épreuves de langues vivantes).

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MM. PIERON. BELZUNG.

Inspecteur général de l'Instruction publique, Président.
Professeur au lycée Charlemagne.

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ROCHEBLAVE...... Professeur au lycée Janson-de-Sailly (adjoint pour la

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composition littéraire et la lecture expliquée).

Professeur au lycée de jeunes filles de Versailles (adjointe pour l'interrogation sur les langues vivantes).

DE SAINT-ÉTIENNE. Professeur au lycée Fénelon (adjointe pour l'interroga

tion sur les langues vivantes).

Lectures françaises et étrangères

La Littérature dramatique en France
et en Italie1.

L'ouvrage de M. Dejob se compose de quatre articles relatifs à la littérature dramatique en France et en Italie. Le titre général, sous lequel ils sont réunis, est justifié par la place prépondérante qu'occupe la tragédie dans ces Études, mais les sujets en sont cependant assez variés pour rassurer cette partie du public que pourrait effrayer un volume compact de plus de 400 pages sur la tragédie. Au surplus, on s'en apercevra dès les premières lignes, l'auteur n'est pas de ceux qui, pour attirer ou retenir les lecteurs, sont prêts à faire des concessions à la frivolité de leurs goûts. Et il faut le louer tout d'abord de la netteté et de la fermeté de ses doctrines : elles n'ont rien de la souplesse fuyante de certaine critique, qui ne craint rien tant qu'une affirmation, et qui, si elle admet encore quelques lois nécessaires, ne leur témoigne son respect qu'en n'en parlant jamais. Ainsi que l'a montré M. Félix Hémon en étudiant l'œuvre déjà considérable de M. Dejob 2, ce dernier estime que si les fondements sur lesquels reposent la beauté littéraire et la moralité sont différents, ils sont cependant intimement unis, et, dans tous les cas, ne sauraient jamais être opposés ; c'est à la lumière de ce principe, et c'est d'après cette règle qu'il juge les œuvres et les hommes. C'est donc un «< classique », mais un classique très au courant de toutes les nouveautés écloses chez nous, comme de l'autre côté de nos frontières, et qui trouve, dans l'étendue même de son information, non de nouveaux motifs de doute, mais la confirmation sans cesse renouvelée de vérités solidement établies. Et c'est aussi un «moraliste », pour lequel le plaisir, même très raffiné, très délicat, ne saurait être l'unique règle de nos jugements. Pour lui, les Lettres sont moins une source de jouissances exquises, mais égoïstes, qu'un puissant instrument de moralisation. Et c'est parce qu'il lui a paru que de

1. Études sur la Tragédie, par Charles Dejob, maître de conférences à la Faculté des lettres de Paris. (Armand Colin et Ci, xxш-414 p.)

Journal

2. Revue internationale de l'Enseignement, 15 août 1897. Le point de vue moral dans la Critique. Cf. Revue des Universités du Midi, t. III, no 1 (M. Bouvy). des Débats, 27 septembre 1897, art. de M. Faguet.

RETUE UNIV.

(7 Ann., no 3). - I.

18

tous les genres qui s'adressent à la foule, la tragédie était le plus capable d'élever les cœurs et de les former à la vertu, qu'il s'attache à en mettre en lumière le côté moral, persuadé que son efficacité, historiquement démontrée, resterait encore de nos jours, moyennant certains rajeunissements de forme plus que de fond, telle qu'elle fut aux XVI et xvir siècles. Aussi se félicite-t-il « que nos classiques soient revenus à la mode». Il semble craindre même «<qu'il n'y ait quelque excès dans le culte qu'on leur rend ». Cette joie et ces craintes sont-elles bien fondées? Je ne sais, mais il me semble qu'il y a d'autres dangers, et plus immédiats, que celui d'une admiration superstitieuse et fanatique. Quoi qu'il en soit de cette vogue de nos classiques, ce que l'auteur s'applique à démontrer, c'est la valeur morale, c'est la « vertu d'épuration du genre classique par excellence, de la tragédie, « qui seule, avec le Jansénisme à son déclin, a défendu, au cours du siècle dernier, la morale publique. »

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Telle est la pensée qui inspire, plus ou moins directement, les quatre études du volume : l'auteur n'ignore pas qu'elle soulèvera des objections ou se heurtera à des préjugés. Il ne lui échappe pas qu'au moment même où cette vertu de moralisation, inhérente à la forme tragique, agissait avec le plus de force, au xvir siècle, des moralistes comme Nicole, ou des défenseurs naturels de la morale chrétienne comme Bossuet refusaient de la reconnaitre et confondaient dans la même réprobation tous les poètes dramatiques, lesquels, disait le premier, <<< ont pour but de farder les vices afin de les rendre aimables. » On peut trouver cette doctrine bien rigoureuse, mais est-il bien démontré qu'au siècle suivant la tragédie, celle de Voltaire, par exemple, ait puissamment contribué à « l'épuration », même « relative », qui se produisit chez nous à la fin de cette période? Et pense-t-on que les autres tragiques contemporains étaient de taille à restaurer des vérités, «< auxquelles ils ne croyaient pas suffisamment eux-mêmes, mais dont ils ont fini par convaincre les autres?» Si ces vérités, inspiratrices de l'art, étaient à peu près mortes pour eux, leur tragédie n'était plus guère, semble-t-il, qu'une forme vide et un procédé de vaine rhétorique. Comment aurait-elle eu sur les mœurs une action que ni la religion ni la philosophie n'avaient plus? Cet étalage de nobles sentiments, de vertu héroïque, de grandeur surhumaine, propres au genre, rentrait désormais parmi ces conventions et ces formules, comme la règle des trois unités, auxquelles on voulait bien encore se plier, mais qui avaient perdu toute vertu et toute portée. Lorsque nous accordons à une forme littéraire une telle influence sur la moralité publique, je ne sais si nous ne prenons pas en réalité l'effet pour la cause, et s'il ne serait pas tout aussi juste de dire que chaque époque donne aux genres ou aux formes qu'elle adopte quelles que soient d'ailleurs ces formes le degré exact de moralité qu'elle possède elle-même.

Mais quelques réserves que l'on fasse, et de quelque façon qu'on veuille interpréter le fait, on reconnaîtra volontiers, avec M. Dejob,

que seule la tragédie a persisté, dans des époques de relâchement et de scepticisme, à offrir des spectacles de vertu; et surtout nous admettrons sans peine qu'à l'étudier au moment où elle n'avait encore rien perdu de sa sincérité première, on ne retire pas moins de profit moral que de plaisir littéraire. Et c'est ce que l'auteur établit avec beaucoup de bon sens et de solidité, soit en théorie, dans sa préface (1-xxIII), soit, en appliquant sa méthode à un point très particulier, dans la première de ses Études : L'honnête homme à la Cour dans Corneille et dans Racine (p. 1-53).

De Racine et de Corneille à Campistron la chute n'est pas médiocre. Si Campistron est toujours, à côté de Lefranc de Pompignan et de Baour-Lormian, l'un des « Illustres » du Capitole toulousain, mieux vaudrait peut-être pour lui un oubli complet, car il y a quelque chose de pis pour un auteur que d'être oublié, c'est de laisser un nom auquel le caprice du sort attache du ridicule. » Aussi M. Dejob ne tente-t-il point une réhabilitation impossible de l'auteur, si applaudi cependant, d'Arminius et de Tiridate. Il lui suffit de démontrer que « l'homme n'était pas vulgaire, et que l'auteur tragique a tout au moins trouvé quelques idées dramatiques qui vaudraient la peine de lui ètre dérobées ». Le premier point apparaitrait mieux encore sans doute si l'auteur avait eu le loisir de nous raconter en détail la biographie de Campistron, dont il énumère avec soin toutes les sources les plus importantes. Il ne serait pas difficile, je crois, de l'enrichir encore en fouillant dans les papiers de certaines familles parlementaires ou dans les dépôts d'archives du Languedoc. M. Dejob a préféré nous signaler dans une analyse précise, malgré sa rapidité, « les hardiesses », « la témérité » même de Campistron. Ces hardiesses ne feront probablement frémir personne; les contemporains les ont remarquées cependant, et elles peuvent expliquer en partie la vogue momentanée de ces œuvres, qui depuis sont devenues aussi «< sacrées» que celles de Pompignan. Remercions donc M. Dejob de la peine, si j'ose ainsi parler, qu'il a prise pour les faire connaître à ceux qui aiment autant ne pas y aller voir eux-mêmes.

L'Étude intitulée : La tragédie française en Italie et la tragédie italienne en France aux dix-huitième et dix-neuvième siècles, est, par la nouveauté du sujet, par l'abondance du développement et par la précision des détails, le morceau capital de l'ouvrage (p. 107289). C'est un instructif chapitre de l'histoire comparée des deux littératures, dont on ne retrouverait l'équivalent dans aucun livre français ou italien. Par ses études antérieures et par son égale connaissance de ces deux littératures, l'auteur était tout désigné pour l'écrire. Aussi sent-on qu'il y est dans son domaine propre et il s'y meut avec autant de sûreté que d'aisance. Il fait avec une délicate justesse la part de l'imitation française et celle de l'originalité dans le théâtre de Martelli, de Conti, de Zeno, de Métastase. Il montre,

1. Marc-Antoine Murat, 1881.- De l'Influence du Concile de Trente sur la Littérature et les Beaux-Arts chez les peuples catholiques, 1884. Mme de Staël et l'Italie, 1890. -L'Instruction publique en France et en Italie au XIXe siècle, 1891.

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