Paul et Virginie: et La chaumière indienne

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Bern. Tauchnitz jeune, 1845 - 162 pages
 

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Page 21 - Cependant Virginie, s'étant un peu reposée, cueillit sur le tronc d'un vieux arbre, penché sur le bord de la rivière, de longues feuilles de scolopendre qui pendaient de son tronc. Elle en fit des espèces de brodequins, dont elle s'entoura les pieds, que les pierres des chemins avaient mis en sang ; car, dans l'empressement d'être utile, elle avait oublié de se chausser.
Page 95 - ... revenant sur ses pas avec une nouvelle furie , elle le couvrait d'énormes voûtes d'eau qui soulevaient tout l'avant de sa carène , et rejetaient bien loin sur le rivage le malheureux Paul, les jambes en sang, la poitrine meurtrie , et à demi noyé. A peine ce jeune homme avait-il repris l'usage de ses sens , qu'il se relevait , 5ATTPRAGE PE VTR.GOTH . nULBPAttTOrASGEÇCIPREXD SOXVOLVKBS LBB CIBUX.
Page 96 - A cette terrible vue, le matelot s'élança seul à la mer; et Virginie, voyant la mort inévitable, posa une main sur ses habits, l'autre sur son cœur, et, levant en haut des yeux sereins, parut un ange qui prend son vol vers les cieux.
Page 20 - ... il vit sortir du point de contact de la fumée et des étincelles. Il ramassa des herbes sèches et d'autres branches d'arbres, et mit le feu au pied du palmiste, qui bientôt après tomba avec un grand fracas. Le feu lui servit encore à dépouiller le chou de l'enveloppe de ses longues feuilles ligneuses et piquantes.
Page 18 - ... son esclave, non pas pour l'amour de Dieu, mais pour l'amour d'elle. Virginie aussitôt fit signe à l'esclave de s'avancer vers son maître; puis elle s'enfuit, et Paul courut après elle. Ils remontèrent ensemble le revers du morne par où ils étaient descendus; et, parvenus au sommet, ils s'assirent sous un arbre, accablés de lassitude, de faim et de soif. Ils avaient fait à jeun plus de cinq lieues depuis le lever du soleil. Paul dit à Virginie: »Ma sœur, il est plus de midi; tu as...
Page 22 - ... à allumer du feu. Il sentit alors par son expérience toute la faiblesse de ses ressources, et il se mit à pleurer. Virginie lui dit : « Ne pleure point, mon ami, si tu ne veux m'accabler de chagrin. C'est moi qui suis la cause de toutes tes peines, et de celles qu'éprouvent maintenant nos mères.
Page 23 - C'est là où j'ai appris d'un habitant que vous lui aviez ramené une négresse marronne, et qu'il vous avait accordé sa grâce. Mais quelle grâce! Il me l'a montrée attachée, . avec une chaîne au pied, à un billot de bois, et avec un collier de fer à trois crochets autour du cou.
Page 21 - Mon frère, le jour baisse ; tu as encore des forces, et les miennes me manquent ; laisse-moi ici, et retourne seul à notre case, pour tranquilliser nos mères. — Oh ! non, dit Paul, je ne te quitterai pas. Si la nuit nous surprend dans ces bois, j'allumerai du feu, j'abattrai un palmiste ; tu en mangeras le chou, et je ferai avec ses feuilles un ajoupa pour te mettre à l'abri.
Page 18 - ... pour l'amour de Dieu, de pardonner à son esclave, qui était à quelques pas de là derrière eux. D'abord l'habitant ne fit pas grand compte de ces deux...
Page 42 - Tu me demandes pourquoi tu m'aimes ; mais tout ce qui a été élevé ensemble s'aime. Vois nos oiseaux : élevés dans les mêmes nids, ils s'aiment comme nous ; ils sont toujours ensemble comme nous. Ecoute comme ils s'appellent et se répondent d'un arbre à l'autre...

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