Réflexions critiques sur la poësie et sur la peinture, Volume 1 |
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... Il n'eft perfonne qui n'ait éprouvé l'ennui de cet état , où l'on n'a point la force de penfer à rien ; & la peine de cet autre état , où malgré foi pour l'on penfe à trop de chofes , fans pou A iv fur la Poëfie & fur la Peinture . 7 " ...
... Il n'eft perfonne qui n'ait éprouvé l'ennui de cet état , où l'on n'a point la force de penfer à rien ; & la peine de cet autre état , où malgré foi pour l'on penfe à trop de chofes , fans pou A iv fur la Poëfie & fur la Peinture . 7 " ...
Page 44
... Rien n'eft furprenant dans nos paffions qu'une longue durée . SECTION V. Que Platon ne bannit les Poëtes de fa Ré publique , qu'à caufe de l'impreffion trop grande que leurs imitations peuven faire . L'IMPRESSION que les imitations fie ...
... Rien n'eft furprenant dans nos paffions qu'une longue durée . SECTION V. Que Platon ne bannit les Poëtes de fa Ré publique , qu'à caufe de l'impreffion trop grande que leurs imitations peuven faire . L'IMPRESSION que les imitations fie ...
Page 53
... rien dans l'action d'une fête de village ou dans les divertiffemens ordinaires d'un corps - de - garde qui puiffe nous émouvoir . Il s'enfuit donc que l'imita- tion de ces objets peut bien nous amu- fer durant quelques momens , qu'elle ...
... rien dans l'action d'une fête de village ou dans les divertiffemens ordinaires d'un corps - de - garde qui puiffe nous émouvoir . Il s'enfuit donc que l'imita- tion de ces objets peut bien nous amu- fer durant quelques momens , qu'elle ...
Page 54
... rien dans un pareil tableau qui nous entre- tienne , pour ainfi dire ; & comme il ne nous touche guéres , il ne nous attache pas beaucoup . Les Peintres intelligens ont fi bien connu , ils ont fi bien fenti cette vérité , que rarement ...
... rien dans un pareil tableau qui nous entre- tienne , pour ainfi dire ; & comme il ne nous touche guéres , il ne nous attache pas beaucoup . Les Peintres intelligens ont fi bien connu , ils ont fi bien fenti cette vérité , que rarement ...
Page 57
... rien , & j'ai auffi peu d'envie de la vanter que de la relire . Si le trait de l'Epigramme n'eft pas vif , fi le fujet n'en eft pas tel qu'on l'écoutât avec plaifir , quand même il feroit raconté en profe , l'Epigramme , quoique bien ...
... rien , & j'ai auffi peu d'envie de la vanter que de la relire . Si le trait de l'Epigramme n'eft pas vif , fi le fujet n'en eft pas tel qu'on l'écoutât avec plaifir , quand même il feroit raconté en profe , l'Epigramme , quoique bien ...
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Common terms and phrases
action affez ainfi dire auffi auroit avoient avoit ayent bleaux c'eft c'eſt caufe chofe Comédie compofés compofition confifte deffein déja différens Ecrivains efpece eſt étoient étoit événemens expofer faifoit faint fans fçait fçauroient fçauroit fçavent fcène fe font fecond fecours fenfible fens fentimens fentiment feroit fervir feul fiécle fieurs fignes figures fimples fion foient foit fommes fonnages fous fouvent fpectacle fpectateurs François ftyle fuivant fujet fyllabes fymphonies Grecs hommes imitations intéreffe l'art l'efprit l'expreffion l'Hiftoire l'imitation laiffe langue Latins lefquels longtems maniere Marie de Médicis ment Monfieur Muficien mufique n'eft pables paffage paffe paffions parle paroiffent paroît Peintres penfer perfonnages allégoriques perfonnes Phédre plaifir plufieurs Poë Poëfie poëme Poëte Poëte tragique poëtique Pouffin préfente prefque premiere prononciation puiffe Quintilien raifon Raphaël repréfente repréſente réuffir rime rithme Romains Rome s'eft Sect SECTION tableau tems Térence théâtre tion Titien Tragédie traits ufage vérité Virgile vraiſemblance
Popular passages
Page 40 - Si quelqu'un vous aborde avec la joie peinte sur le visage, il excite en nous un sentiment de joie; les larmes d'un inconnu nous touchent, avant même que nous en sachions la cause, et les cris d'un homme qui ne tient à nous que par l'humanité nous font courir à son secours, par un mouvement machinal qui précède toute délibération.
Page 6 - L'ennui qui suit bientôt l'inaction de l'âme est un mal si douloureux pour l'homme qu'il entreprend souvent les travaux les plus pénibles afin de s'épargner la peine d'en être tourmenté.
Page 306 - Le plaifir aftuel qui domine les hommes avec tant d'empire , qu'il leur fait oublier les maux paffés , & qu'il leur cache les maux à venir, peut bien nous faire oublier les fautes d'un poëme qui nous ont choqués davantage , dès qu'elles ne font plus fous nos yeux. Quant à ces fautes relatives, & qu'on ne démêle qu'en retournant fur fes.
Page 10 - Voilà pourquoi nous voyons les hommes s'embarraffer de tant d'occupations frivoles & d'affaires inutiles. Voilà ce qui les porte à courir avec tant d'ardeur après ce qu'ils appellent leur plaifir , comme à fe livrer à des paffions dont ils connoiflent les fuites fâcheufes , même par leur propre expérience.
Page 295 - Satyre doit être nourrie des images les plus propres à exciter notre bile. L'Ode monte dans les Cieux , pour y emprunter fes images & fes comparaifons du Tonnerre, des Aftres & des Dieux mêmes.
Page 30 - Nous ferions plufieurs jours avant que de pouvoir nous diftraire des idées noires & funeftes qu'un pareil fpeftacle ne manqueroit pas d'empreindre dans notre imagination. La tragédie de Racine , qui nous préfente l'imitation de cet événement , nous émeut & nous touche , fans laifler en nous la femence d'une triftefle durable.
Page 68 - Les hommes aimeront toujours mieux les livres qui les toucheront que les livres qui les instruiront. Comme l'ennui leur est plus à charge que l'ignorance, ils préfèrent le plaisir d'être émus au plaisir d'être instruits.
Page 9 - Mais , comme je l'ai dit , les perfonnes qu'un fang fans aigreur & des humeurs fans venin ont prédeftinées à une vie intérieure fi douce , font bien rares. La fituation de leur efprit eft même inconnue au commun des hommes , qui jugeant de ce que les autres doivent fouffrir de la folitude par ce qu'ils en fouffrent eux-mêmes , penfent que la folitude eft un mal don», ïoureux pour tout le monde.
Page 67 - ... entre les; mains du commun des hommes. Quel que foit le mérite de ces poemes, on en regarde la ledure comme une occupation férieufe, & non pas comme un plaifir.
Page 299 - La poésie du style fait la plus grande différence qui soit entre les vers et la prose. Bien des métaphores qui passeraient pour des figures trop hardies dans le style oratoire le plus élevé , sont reçues en poésie ; les images et les figures doivent être encore plus fréquentes dans la plupart des genres de la poésie, que dans les discours oratoires; la rhétorique qui veut persuader notre raison , doit toujours conserver un air de modération et de sincérité.