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et Combes. Personne ne saurait douter qu'ils n'aient vu d'innombrables accidents consécutifs à des maladres.

ses:

« Et les exemples de phlegmons diffus de la face et du cou terminés par l'infection purulente et la phlébite des sinus? Un chirurgien de Bordeaux, le Dr Demons, en a cités à lui seul une douzaine d'exemples dans un travail adressé à la Société de chirurgie. »

C'était le cas de publier in extenso les observations, car le mémoire resté manuscrit est aux Archives de la Société et difficilement accessible à ceux qui voudraient contrôler les assertions de M. Magitot, mais un rapport fut fait sur lui dans la séance du 5 novembre 1879 par M. Périer (1). Le travail était intitulé: De la phlébite phlegmoneuse diffuse des maxillaires et de la phlébite suppurée de la dure-mère consécutives à la carie den

(1) Bulletins et mémoires de la Société de chirurgie.

de dentition, qui prendrait pour titre Institut dentaire des Bouches-du-Rhône.

(Ibidem.)

Je ne vous conseille pas de vous faire encore arracher d'autres dents. Bientôt il ne vous en restera plus une seule...

La belle affaire !

Croyez-moi ! Vous vous en mordriez les doigts.

(Ibidem.)

Un monsieur, qui vient de se faire arracher une dent, et qui rentre chez lui en tenant son mouchoir sur sa joue, rencontre un de ses amis dans la rue.

Eh bien, demande l'ami, as-tu été content de ton opérateur?

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taire. Après ce qu'avait dit M. Magitot, nous aurions cru qu'il y avait... consécutives à la maladresse des dentistes non diplômés.

Suivons le Rapporteur: il y a 15 observations, 12 dans la première partie, 3 dans la seconde (phlébite des sinus).

Dans une seule de celles-ci il y avait eu intervention opératoire ; mais ce fait doit être éliminé, puisqu'on avait arraché une molaire à la mâchoire supérieure et que les complications funestes restèrent localisées au maxillaire inférieur.

« Il s'agit d'une femme de 40 ans qui depuis quinze jours souffrait d'une fluxion dentaire, lorsqu'elle se fit arracher une molaire cariée à la mâchoire supérieure du côté gauche. Trois jours après, un abcès s'était ou vert au niveau de la dernière molaire inférieure du même côté. » Phlegmons, phlébite des sinus, mort. Autopsie Périostite diffuse du maxillaire inférieur.

Restent 12 périostites avec ou sans nécroses. Ce ne

Il m'a fait trop de mal pour en dire du bien, répond l'opéré, et m'a fait trop de bien pour en dire du mal.

(Ibidem.)

Les dents se conservent par la propreté. Elles exigent des soins de chaque jour : le matin un lavage à l'aide d'une brosse douce et d'une poudre fine, telle que celle du charbon de bois ; après chaque repas, se rincer la bouche avec de l'eau fraîche ; d'user du cure-dent chaque fois que cela est nécessaire.

(Hygiène populaire du Canada.)

Dr DESROCHES.

Au XIIIe siècle, Pierre de Vernon publia un petit poème ayant pour titre : « Les enseignements d'Aristote. » L'auteur fait l'hy

A.

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sont pas 12 observations personnelles de M. Demons. Il y en a une de M. Daga.

une de M. Reverdin.

deux allemandes.

quatre de M. Verneuil.

12 faits de la pratique d'un chirurgien permettraient de supposer que les accidents analogues sont fréquents; lorsque 8 sont empruntés à différentes sources, ce n'est plus la même chose. Voyons ce que M. Périer pensait de tout cela :

« Si nous groupons ces 2 observations, nous voyons qu'il y en a trois (obs. II, VII et VIII) où la périostite a été consécutive à une extraction de dents et encore, dans l'obs. VII la périostite n'a pas été diffuse ; une obs. III où elle a été consécutive à une tentative infructueuse d'extraction avec lésion du maxillaire ; une obs. IX consécutive au plombage d'une dent. »

« Ce qu'il eût été intéressant de rechercher, c'eût été

giène de la bouche des gencives et des dents, qu'il faut lotionner, après les repas, avec une infusion de plantes amères.

Puis après si froterez

Vos dents et gencives assez,

Avec escorces tout en tur

D'abord chaud, amer de savur.

Car cela les dents ennetit,

Vice de bouche anéantit,

La langue bien parlante rend,
Parole clère mesmement.

(Le Moyen âge médical.)

Dr DUPOUY.

..............

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pourquoi une périostite alvéolo-dentaire, quelle qu'en ait été la cause, carie, plombage, traumatisme ou autre, a pu dans certains cas donner naissance à une périostite phlegmoneuse diffuse et quelle part pouvait revenir à Pétat constitutionnel dans les observations III et II, quelle part à l'infection locale. »

En somme, les dentistes étaient intervenus cinq fois en tout. Nous ne savons s'ils s'y étaient bien ou mal pris; s'ils étaient diplômés ou ne l'étaient pas; M. Magitot n'est pas plus fixé que M. Périer sur la part qui revient à l'état individuel. Il attribue tout à la périostite alvéolaire :

« La périostite alvéolaire ou périostite alvéolo-dentaire est, dit-il, souvent une conséquence d'une carie antérieure; mais il ne faut pas oublier qu'elle est parfois le résultat d'un traumatisme, tantôt aussi spontanée et essentielle. »

Cette réserve si sage l'a peu embarrassé lorsqu'il a ré digé sa philippique de 1881. Dans la théologie nouvelle, on ne pèche plus seulement par action, mais par omission; le dentiste est coupable s'il ne devine pas les tares organiques, s'il ne prévoit pas les calamités. M. Verneuil, le savant qui de notre temps connaît le mieux les états généraux auxquels faisait allusion M. Périer, en a eu lui-même et il a publié ses observations avec une franchise qu'on peut proposer comme modèle à ceux qui prennent part aux discussions scientifiques ou autres.

La thèse de M. Combes, sur l'emploi des préparations arsenicales, est de 1879; elle a été rédigée sous l'inspiration de M. Magitot. Ce travail renferme cinq observations, dont une empruntée à M. Massolo, de Chambery. Dans toutes, il y a eu des accidents, mais dans deux au

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moins les dentistes menacés n'y étaient pour rien. Un jeune abbé en traitement à la Bourboule eut, après quel ques jours de séjour, des symptômes d'empoisonnement par l'arsenic. Voici comment M. Combes les explique:

« La maitresse de l'hôtel où il logeait, et qui croyait avoir quelques connaissances sur l'art dentaire (son fils était apprenti mécanicien chez un dentiste), lui fit un pansement avec une poudre blanche qui probablement était de l'acide arsénieux quoiqu'elle ne voulût pas l'a

vouer. »

Dans un autre cas, le pansement a été fait à Londres.

Cas

M. Magitot voulait gagner, devant le public médical, une cause sur laquelle l'opinion n'était pas faite ; il fallait qu'il justifiât les mesures prohibitives, et après avoir dépouillé les documents qu'il mentionne (1), on arrive å réunir HUIT CAS!!! dans lesquels des accidents sont survenus peu de temps après l'intervention des dentistes; aucun renseignement, aucune indication, aucune note ne permettent de savoir à quels dentistes on avait eu affaire, quelle part exacte leur revenait ! Si l'auteur devait rédiger en qualité d'expert un rapport sur des faits semblables, il agirait sagement en faisant un supplément d'enquête.

Nous trouvons encore une fois les deux poids et les deux mesures. Les précautions indispensables dans l'application d'une loi ; celles dont la négligence serait sévérement traitée par les gens qui ont qualité pour discuter un rapport d'expert, les avocats et le Ministère public;

(1) Il y a lieu de croire que c'est ce qu'il a trouvé de plus démonstratif.

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