On conte qu'un serpent, voisin d'un horloger Pauvre ignorant! eh! que prétends-tu faire? Seulement le quart d'une obole, Ceci s'adresse à vous, esprits du dernier ordre, Vous vous tourmentez vainement. Croyez-vous que vos dents impriment leurs outrages Sur tant de beaux ouvrages? Ils sont pour vous d'airain, d'acier, de diamant. Il ne se faut jamais moquer des misérables : Le lièvre et la perdrix, concitoyens d'un champ, Vivoient dans un état, ce semble, assez tranquille, Quand une meute s'approchant Oblige le premier à chercher un asile : Il s'enfuit dans son fort, met les chiens en défaut, Sans même en excepter Brifaut. Enfin il se trahit lui-même Par les esprits sortants de son corps échauffé. Conclut que c'est son lièvre, et d'une ardeur extrême Il le pousse; et Rustaut, qui n'a jamais menti, Dit que le lièvre est reparti. Le pauvre malheureux vient mourir à son gîte. Qu'as-tu fait de tes pieds? Au moment qu'elle rit, La sauront garantir à toute extrémité; Mais la pauvrette avoit compté |