95 Contés-lui, qu'allié d'affés hauts Magistrats, Que'ce Roy dont le nom fait trembler tant de Rois REMARQUES. VERS 95. VERS 96. Fils d'un Pere Greffier, Ibid. -né d'ayeux Avocats.] Il tiroit fon origine de Jean Boilean, Notaire & Secretaire du Roi, qui obtint des Lettres de Nobleffe pour lui & pour fa Poftérité, au mois de Septembre 1371. Jean Boileau, fut un des quatre nommés pour exercer fa Charge près du Parlement; & Henri Boileau, fon Petit-fils, fut reçu en 1408. Avocat du Roi en Que plus d'un Grand m'aima jusques à la tendreffe; 110 Que ma veuë à Colbert inspiroit l'allegreffe : Qu'aujourd'hui mefme encor de deux fens affoibli Retiré de la Cour, & non mis en oubli; Plus d'un Heros épris des fruits de mon estude, Mais des heureux regards de mon Aftre estonnant Qui dans mon fouvenir aura toûjours fa place : REMARQUES. VERS 109. Que plus d'un Grand La Frefnaie Vauquelin dit quel m'aima jufques à la tendresse, &c.] que chofe de femblable. Di, qu'aux Grands, aux Seigneurs reprefentant le Prince rer, le Roi, en faifant voir fa VERS III. VERS 113. Plus d'un Heros,&c.] M. le Marquis de Termes, M. de Cavcis, M. de Pontchartrain, M. Dagueffeau, & plufieurs autres; mais particulièrement M. le Duc, & M. le Prince de Conti, qui l'honoroient fouvent de leurs vifites à Auteuil. VERS 114. chés moi, &c.] A Auteuil. DES P. VERS 118. Que de tant d'Efcrivains de l'Ecole d'Ignace ] Les PP. Rapin, Bourdaloue, Bouhours Gaillard, Thoulier, &c. BROSS. Le P. Thoulier quitta enfuite les Jéfuites. C'eft M. l'Abbé d'Olivet de l'Académie Françoife, une des meilleures plus Eftant, comme je suis, ami fi declaré, 125 Allés jufqu'où l'Aurore en naiffant voit l'Hydafpe, Sur tout, à Déja plein du beau feu qui pour vous le transporte, 130 Barbin impatient chés moy frappe à la porte. Il vient pour vous chercher. C'est lui : j'entens fa voix. REMARQUES. mes, qu'il y ait aujourd'hui en J'ajoute que c'eft un des fa- VERS 122. le grand Arnauld fit mon apologie.] M. Arnauld a fait une Differtation où il me juftifie contre mes Cenfeurs. C'eft fon dernier Ouvrage. On le trouvera à la fin de ce Volume. DE SP. Edition de 1701. Il s'agit ici de la Lettre de M. Arnauld à M. Perrault. Elle fera dans le Tome IV. de cette Edi tion. VERS 125. en naissant voit l'Hydaspe. ] Fleuve des Indes. DESP. M DESPRE AUX travaillant à fon ODE fur la prife de Namur, fe promenoit dans les Allées de fon Fardin d'Auteuil. Il tâchoit d'exciter fon feu, & s'abandonnoit à l'Enthoufiafme. Un jour il s'aperçut que fon Jardinier l'écoutoit, & l'obfervoit au travers des feuillages. Le Jardinier furpris ne favoit à quoi attribuer les tranfports de fon Maître, & peu s'en fallut qu'il ne le foupçonnat d'avoir perda l'ef prit. Les poftures, que le Jardinier faifoit de fon coté, & qui marquoient fon étonnement, parurent fort plaifantes au Maître de forte qu'ils fe donnerent quelque tems la Comédie l'un à l'autre, fans s'en apercevoir. Cela fit naître à M. Defpréaux l'envie de compofer fon Epitre XI. dans laquelle il s'entretient avec fon Jardinier, & par des difcours proportionnés aux connnoiffances d'un Villageois, il lui explique les difficultés de la Poefie; & lo peine qu'il y a fur tout d'exprimer noblement & avec élégance, les chofes les plus communes & les plus féches. De là il prend occafion de lui démontrer que le Travail est nécessaire à l'Homme pour être heureux. Cette Epitre fut compofée en 1695. Horace a auffi adreffé une Epître à fon Fermier: c'est la quatorziéme du premier Livre. Mais ces deux Poëtes ont fuivi des routes différentes. EPISTRE XL EPISTRE XI. A MON JARDINIER. LABORIEUX Valet du plus commode Maiftre Qui, pour te rendre heureux ici-bas pouvoit naiftre, Antoine, Gouverneur de mon Jardin d'Auteuil, Qui diriges chez moy l'if & le chevre-feuil, 5 Et fur mes espaliers, industrieux genie, Sçais fi bien exercer l'art de la Quintinie; REMARQUES. VERS 3. Antoine, Gouverneur de mon jardin d'Auteuil. ] ANTOINE Riquié, né à Paris. M. Defpréaux, qui l'avoit trouvé dans cette Maifon, lorfqu'il l'acheta en 1685. le garda toûjours à fon fervice. Après la compofition de cette Epitre, la plufpart des Perfonnes qui alloient voir l'Auteur, félicitoient Maître Antoine de l'honneur, que fon Maître lui avoit fait; & tous lui envioient une diftinction fi gloTome I. > |