L'argent en honnefte homme érige un fcelerat." C'est ainsi qu'en fon cœur ce Financier raisonne. Non que je fois du gouft de ce Sage insensé, REMARQUES. CHANG. Vers 97. J'elime autant Patru, &c.] Au lieu des deux Vers qui font ici, il y avoit Je fai que dans un ame où manque la Sageffe, Mais après la mort de M. Patru, Ibid. J'ellime autant Patru,&c.] fiecle. DES. Edit. posth. 1713. Voies Satire I. Vers 123. VERS 99. IMIT. Ibid. de ce Sage in- > 105 Pourquoi donc s'égarer en des projets fi vagues? Mon Pere foixante ans au travail appliqué, En mourant me laiffa pour rouler & pour vivre, *10 Un revenu leger, & fon exemple à fuivre. Mais bien-toft amoureux d'un plus noble métier REMARQUES, VERS 108. Mon Pere. ] GILLES BOILEAU Greffier du Confeil de la Grand'Chambre également recommandable par fa probité, & par fon expérience dans les affaires. Il mourut en 1657. âgé de 73. ans. VERS 109. En mourant me lail VERS 112.- frere, oncle, VERS 118. coufin, beau-frere de Greffier. ] FRE RE de Jerôme Boileau fon aîné. qui a poffedé la Charge du Père. Il mourut au mois de Juillet 1679. ONCLE de M. Dongois. Greffier de l'Audience à la Grand'Chambre ; Fils d'une Sœur de l'Auteur. COUSIN du même M. Dongois, qui avoit époulé une coufine germaine de nôtre Poëte. BEAUFRERE de M. Sirmond, qui a eu la même Charge de Greffier du Confeil de la Grand'Chambre, IMIT. Ibid. Fils, frere, oncle coufin, beau-frere de Greffier. ] Ce Vers eft imité de ce qu' Agrippine dit dans la feconde Scène du fecond Acte du Britannicus de M. RACINE. & mere de vos Maîtres. — la grasse mati- née, ] Il êtoit grand dormeur, Deflors à la richeffe il fallut renoncer. 120 Ne pouvant l'acquerir, j'appris à m'en passer, Dans ce métier funeste à qui veut s'enrichir, Qui l'euft creu, que pour moy le Sort dust se fléchir ? 125 Mais du plus grand des Rois la bonté fans limite, Toujours prefte à courir au devant du merite, Creut voir dans ma franchise un merite inconnu, Et d'abord de fes dons enfla mon revenu. La brigue, ni l'envie à mon bonheur contraires, 130 Ni les cris douloureux de mes vains Adverfaires, Ne pûrent dans leur course arrefter fes bien-faits. C'en eft trop : mon bonheur a passé mes souhaits. Qu'à fon gré deformais la Fortune me jouë, On me verra dormir au branle de fa rouë. 135 Si quelque foin encore agite mon repos, C'eft l'ardeur de louer un fi fameux Heros, Ce foin ambitieux me tirant par l'oreille, La nuit, lorfque je dors, en furfaut me reveille; Me dit que ces bienfaits, dont j'ose me vanter, 140 Par des Vers immortels ont dû fe meriter. REMARQUES. particulièrement dans fa jeu- VERS 130. Ni les cris doulon n'aimoit pas M. Defpréaux, s'avifa de dire, que bientôt le Roi donneroit des penfions aux voleurs de grand Chemin. Le Roi fçut cette réponse, & en fut forr irrité. Celui qui l'avoit faite fut obligé de la défavoüer. IMIT. Vers 133. & 134. Qu'à fon gré déformais la Fortune me joue C'eft là le feul chagrin qui trouble encor mon ame. autre-part que chez moi. REMARQUES. On me verra dormir au branle de deux Vers de Corneille dans la Ainfi de notre espoir la Fortune se jonë: A fixiéme Epître fut composée après la feptié Lm me, en l'année 1677. M. Defpréaux étoit allé paffer une partie de l'Eté à la Campagne. Il y reçut une Lettre de M. l'Avocat Général de Lamoignon, qui lui reprochoit fa trop longue abfence de Paris, & l'exhortoit d'y revenir promptement. M. Defpréaux lui répondit par cette Epître, dans laquelle il décrit les douceurs, dont il jouit à la Campagne, & les chagrins qui l'attendent à la Ville. Horace a traité le même fujet dans une partie de la fixiéme Satire du fecond Livre. |