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pour l'autorité royale ; le bâton de Maréchal de France, pour la dignité de Marêchal de France; le chapeau de Cardinal, & même fimplement le chapeau fe dit pour le Cardinalat.

L'épée fe prend pour la profeffion militaire; la Robe pour la Magiftrature, & pour l'état de ceux qui fuivent le barreau.

A la fin j'ai quité la Robe pour l'Epée.

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Cicéron a dit que les armes doivent céder act. 1. fc.1. à la robe.

Cedant arma toga; concédat laurea lingua.

C'eft-à-dire, come il l'explique lui même,* que la paix l'emporte fur la guerre, & que les vertus civiles & pacifiques sont préférables aux vertus militaires.

la

V. I.

Mezerai.

» La lance, dit Mézerai, étoit autrefois la Hift. de » plus noble de toutes les armes dont fe ferFrance, in » viffent les Gentilshomes françois : « fol. que- tom. 3. nouille étoit auffi plus fouvent qu'aujour- P. 900. d'hui entre les mains des femmes:Delà on dit en plufieurs ocafions lance pour fignifier un home, & quenouille pour marquer une femme: fief qui tombe de lance en quenouille, c'est-à

* More Poetárum locútus hoc intelligi vólui, bellum ac tumúltum paci atque ótio conceffurum. Cic. Orat. in Pifon. n. 73. aliter xxx.

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Saluft. Ca

til.

* 3. Reg. c.

2. V. 6.

** Gen. c.

42. V. 38.

dire, fief qui paffe des mâles aux femmes. Le Royaume de France ne tombe point en quenouille, c'est-à-dire, qu'en France les femmes ne fuccèdent point à la courone : mais les Royau→ mes d'Espagne, d'Angleterre, & de Suède, tombent en quenouille : les femmes peuvent auffi fuccéder à l'Empire de Moscovie.

C'est ainsi que du tems des Romains les faisceaux fe prenoient pour l'autorité confulaire; les aigles romaines, pour les armées des Romains qui avoient des aigles pour en feignes. L'Aigle qui eft le plus fort des oiseaux de proie, étoit le symbole de la victoire chez les Egyptiens.

Salufte a dit que Catilina, après avoir rangé fon armée en bataille, fit un corps de reserve des autres enfeignes, c'est-à-dire des au tres troupes qui lui restoient, reliqua figna in fubfidiis arctiùs collocat.

On trouve fouvent dans les auteurs latins Pubes poil folet, pour dire la jeunesse, les jeunes gens; c'eft ainfi que nous difons familiérement à un jeune home, vous êtes une jeune barbe; c'est-à-dire, vous n'avez pas encore affez d'expérience. Canities les cheveux blancs, fe prend auffi pour la vieilleffe. Non dedúces * canitiem ejus ad inferos. ** Deducétis canos meos cum dolore ad inferos.

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Les divers fymboles dont les anciens fe font fervis & dont nous nous fervons encore quelquefois pour marquer ou certaines Divinités, ou certaines nations, ou enfin les vices & les vertus, ces fymboles, dis-je, font fouvent employés pour marquer la chose dont ils font le symbole.

Envain au Lion belgique
Il voit l'Aigle germanique
Uni fous les Leopards.

Par le Lion belgique le poète entend les Pro-
vinces unies des pays bas:par l'Aigle germani-
que, il entend l'Allemagne ; & par les Léo-
pards il défigne l'Angleterre qui a des léopards
dans fes armoiries.

Mais qui fait enfler la Sambre,
Sous les Jumeaux éfrayès ?

Sous les Jumeaux, c'est-à-dire, à la fin du mois

de Mai & au comencement du mois de Juin. Le Roi affiégea Namur le 26. de Mai 1692. & la ville fut prise au mois de Juin suivant. Chaque mois de l'année eft défigné par un figne vis-à-vis duquel le foleil se trouve depuis le 21. d'un mois ou environ, jusqu'au 21. du mois suivant.

Boileau Ode fur la

prise de Na

mur.

id. ibid.

Sunt Aries, Taurus, Gémini, Cancer,Leo, Virgo.
Libráque, Scorpius, Arcítenens, Caper, Amphora,

Pifces.

Aries, le Bélier comence vers le 21. du mois de Mars, ainfi de fuite.

» Les villes, les fleuves, les régions, & Montf. An- » même les trois parties du monde avoient tiq. expliq. » autrefois leurs fymboles, qui étoient come

tom.

P. 183.

III.

Od. 1.v.29.

» des armoiries par lefquelles on les diftin.

» guoit les unes des autres.

Le trident est le fymbole de Neptune : le pan eft le fymbole de Junon : l'olive ou l'oli vier eft le symbole de la paix & de Minerve, Déeffe des beaux arts: le laurier étoit le symbole de la victoire; les vainqueurs étoient couronés de laurier, même les vainqueurs dans les arts & dans les fciences, c'est-à-dire,' ceux qui s'y diftinguoient au deffus des autres. Peut-être qu'on en ufoit ainfi à l'égard de ces derniers, parce que le laurier étoit confacré à Apollon Dieu de la poéfie & des beaux arts. Les Poètes étoient fous la protection d'Apollon & de Bacchus ; ainfi ils étoient

couronés, quelquefois de laurier, & quelqueHor. 1. 1. fois de lierre, doftarum éderæ præmia frontium. Voyez auffi La palme étoit auffi le fymbole de la vicle prologue toire. On dit d'un faint qu'il a remporté la

de Perfe.

palme

palme du martire. Il y a dans cette expreffion une métonymie, palme fe prend pour vic toire, & de plus l'expreffion eft métaphoriques la victoire dont on veut parler est une victoire fpirituèle.

2. · P. 129%

A l'autel de Jupiter, 'dit le P. de Mont- Antiq. Ex>> faucon, on métoit des feuilles de hêtre : à pliq. tom. » celui d'Apollon, de laurier : à celui de Mi» nerve, d'olivier : à l'autel de Vénus, de myr>>te à celui d'Hercule, de peuplier : à celui >> de Bacchus, de lierre: à celui de Pàn, des >> feuilles de pin.

VI. LE NOM ABSTRAIT POUR LE CONCRET. J'explique dans un article exprès le fens abftrait & le fens concret, jobferverai feulement ici que blancheur est un terme abftrait; mais quand je dis que ce papier. eft blanc, blanc eft alors un terme concret. Un nouvel esclavage se forme tous les jours pour vous, dit Horace, c'est-à-dire, vous avez tous les jours de nouveaux efclaves. Tibi fervitus cref. Hor.liv. z. cit nova. Sérvitus eft un terme abftrait, au lieu de fervi, ou novi amatóres qui tibi ferviant. Invi- Horace liv. diâ major, au deffus de l'envie, c'est-à-dire, triomphant de mes envieux.

Cuftódia, garde,confervation,fe prend en latin pour ceux qui gardent, noctem cuftodia ducit infomnem

F

Od. 8.v. 18%

2. Od. 28:

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1661

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