PRÉFACE DE L'ÉDITEUR. CET Essai sur les Révolutions, dont l'Auteur n'avoit distribué qu'un petit nombre d'exemplaires parmi ses amis, il y a quelques années, ne pouvoit reparoître dans des circonstances plus favorables. La Révolution de France, malheureusement, n'est point finie. Elle a passé toute entière dans la tête de ce rejetton du Jacobinisme, ce Corse aux sanglans exploits, pour qui des soldats avides de pillage et sans foi viennent de trahir leur roi; et le despotisme militaire, conséquence inévitable de leur trahison, n'est pas moins terrible pour l'Europe que l'audace révolutionnaire dont M. de Chateaubriand a crayonné des tableaux si révoltans. D'ailleurs des parallèles étonnans entre la Perse et l'Allemagne, l'Angleterre et, Carthage, la Macédoine et la Prusse, Tyr et la Hollande, la Scythie et la Suisse, la Grèce et la France, P'Egypte et l'Italie, et entre la Guerre Médique et celle de la Révolution, faits pour intéresser en tout temps, acquièrent surtout un nouvel intérêt au moment où toutes les nations de l'Europe |