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OUVRAGES DU MÊME AUTEUR :

Cours de Philosophie, rédigé d'après le Programme pour le baccalauréat ès-lettres : troisième édition; un vol. in-8°.

Essais d'Histoire Littéraire ouvrage couronné par l'Académie Française; un vol. in-8°.

Histoire de l'Éloquence politique et religieuse en France, depuis le commencement du XVIe siècle jusqu'à la St-Barthélemy; un vol. in-8°.

DE LITTÉRATURE,

RÉDIGÉ D'APRÈS LE PROGRAMME

POUR LE BACCALAUREAT ÉS - LETTRES,

PAR E. GÉRUZEZ,

PROFESSEUR SUPPLÉANT D'ÉLOQUENCE FRANÇAISE
A LA FACULTÉ DES LETTRES DE PARIS.

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IMPRIMERIE ET LIBRAIRIE CLASSIQUES
DE JULES DELALAIN ET C.,

Fils et Successeurs d'Auguste Delalain,

RUE DES MATHURINS ST-JACQUES, No 5, PRÈS LA SORBONNE.

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Tout contrefacteur ou débitant de contrefaçons de cet Ouvrage sera poursuivi conformément aux lois.

Tous les Exemplaires sont revétus de notre griffe.

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LES questions traitées dans ce volume forment le texte d'un programme récent sur lequel les aspirants au baccalauréat doivent être interrogés. Ce programme engage l'enseignement secondaire dans une voie qu'on doit suivre; car quelques théories générales et des notions d'histoire littéraire s'ajoutent convenablement aux exercices qui sont la base et le fonds des études classiques. L'expérience appelait cet utile complément. Depuis longtemps on remarquait, avec surprise, qu'au sortir des colléges, les élèves, même les plus distingués, ignoraient presque entièrement l'histoire des littératures dont ils avaient étudié les chefs-d'œuvre, et qu'ils soupçonnaient à peine qu'il y eût au fond et au-dessus de l'enseignement de la rhétorique de hautes questions qui sont déjà du domaine de la philosophie. Il convenait de ne pas laisser cette lacune, et c'est pour cela que le programme dont nous nous occupons nous paraît une amélioration réelle.

La principale difficulté que doit rencontrer cette innovation sera sans doute dans la limite du temps réservé à l'étude des lettres. Le programme nouveau signale et remplit une lacune; mais cette lacune n'existait pas sans cause; et cette cause n'était ni dans l'indifférence des maîtres, ni dans la répugnance des élèves, puisque les matières qu'on se propose de traiter aujourd'hui sont familières aux professeurs, et que, par leur nature, elles sont pleines d'attraits pour celui qui donne et pour ceux qui re

çoivent l'instruction. C'était donc, selon toute vraisemblance, le temps qui manquait déjà, et c'est encore du temps qu'il faut pour réparer cette omission. Le programme n'en donne pas, il en demande, et il faudra en trouver. Il y aura donc, soit à réduire, soit à sacrifier dans l'enseignement quelques branches parasites qui tiennent trop de place. On ne gagne rien à étendre la surface des études; ce qu'il faut leur donner, c'est de la force et de la profondeur. Un esprit qui sait bien une seule chose a plus de vigueur, et, par conséquent, plus d'aptitude générale à bien savoir le reste, qu'une intelligence qui, disséminée, éparpillée sur un grand nombre d'objets, les a tous effleurés sans en saisir aucun d'une vive étreinte. La tendance à tout apprendre, en même temps, est une cause permanente d'affaiblissement pour les esprits. Or le véritable but de l'instruction n'est pas de faire des intelligences un magasin public, un répertoire banal, mais un instrument énergique, capable de manier et d'améliorer le savoir qu'il possède. « Ce qu'il faut faire, dit Montaigne, ce n'est pas loger la science chez soi, il la faut épouser. »>

Je pense avoir fait une chose utile en remplissant le cadre qui m'était tracé. Je m'y trouvais comme engagé par la publication d'un premier ouvrage sur une matière qui m'était moins familière. Le succès de mon Cours de Philosophie m'a paru d'un heureux augure, et les soins que j'ai donnés à ce nouveau travail, le plaisir que j'ai trouvé à recommencer et à compléter ainsi mes études classiques, me font espérer que ce qui m'a été agréable et utile pourra servir à nos élèves et ne pas déplaire à mes collègues.

J'ai trouvé peu de secours étrangers pour les questions de littérature générale, et c'est pour cela sans doute que cette partie sera plus imparfaite

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