dans ses notices annuelles sur la météorologie locale le résultat des observatious pluviomètrique qui lui ont été adressées par divers correspondants de la Commission. Il nous a paru intéressant d'y rechercher les moyennes de l'abondance des pluies pour cette période et de voir s'il y a une relation manifeste entre la hauteur d'eau tombée et l'altitude ou la distance à la mer. Voicil es nombres auxquels nous sommes arrivés :

D'où il semble résulter qu'aux altitudes assez considérables de l'arrondissement d'Avesnes. dans le voisinage de la foret de Mormal, la pluviosité est plus grande que dans le reste du département, à l'exception toutefois de Dunkerque que sa position maritime expose naturellement à l'action du vent et de la pluie. Au Mont des Cats et à Cassel, qui s'élèvent au milieu des basses plaines de la Flandre, la hauteur des pluies tombée est généralement faible, surtout en hiver. Enfin, à Lille, qui est placé vers les derniers rangs de cette liste, nous savons par expérience que si il y pleut relativement peu, il y pleut souvent.

Pour qu'on puisse embrasser d'un seul coup d'œil, l'abondance des pluies dans chaque station, se trouve annexé à ce rapport un tableau où la quantité d'eau tombée par semaine est indiquée par un trait noir dont la hauteur est proportionnele a celle de la pluie recueillie. Comme 1881 a commencé par un samedi, les relevés ont été fait du

samedi au samedi suivant. Quelques cases vides montrent qu'à l'époque correspondante les feuilles d'observations ne nous sont pas parvenues.

Nous ne terminerons pas ce rapport sans mentionner le zèle avec lequel la plupart de nos correspondants ont continué à accomplir leur tâche ingrate, et l'exactitude avec laquelle il nous ont transmis, par le bienveillan intermédiaire de M. le Préfet, les résultats de leurs obser vations mensuelles. Nous ne pouvons qu'applaudir à leur efforts, et nous espérons que la Commission Météorologiqu voudra bien rendre justice à leur dévouement en leu adressant un vote de remerciement pour leur précieus collaboration.

Depuis la présentation de ce rapport, j'ai cherché réaliser un appareil enregistreur de la durée de la pluie j'ai obtenu des résultats très satisfaisants avec l'apparei suivant Une bande de papier, analogue à celle qu'or emploie dans les télégraphes Morse, est imbibée d'abor de sulfate de fer, puis recouverte d'une poudre formé d'un mélange de ferrocyanure de potassium et de résine Cette bande, grâce à un mouvement d'horlogerie, se dé roule progressivement et passe au-dessous du bec d'u entonnoir métallique; à mesure que la pluie tombe, ell laisse ainsi une trace bleue sur la bande de papier. L'ap pareil définitif n'est pas encore terminé, mais les premier essais préliminaires faits à l'aide d'un appareil très primitif ont été très satisfaisants.

DISCOURS

PRONONCÉ LE 8 AOUT 1882

SUR LA TOMBE DE M. GEORGES CANNISSIÉ

PAR

M. JULES DELIGNE, Président.

MESSIEURS,

Avant d'adresser l'adieu suprême à notre vénéré confrère, permettez-moi de saluer le nom qu'il portait, et dont il aurait eu le droit d'ètre fier s'il avait été moins modeste, car ce nom sera toujours cher à la cité où l'on sait honorer à la fois la science et les beaux-arts, le commerce et l'industrie, où l'on sait apprécier par dessus tout la droiture du cœur, la générosité des sentiments, l'honnêteté du

caractère.

Des frères Cannissié, Georges est le seul qui nous ait appartenu, mais, je ne doute pas, Messieurs, que les autres eussent obtenu comme lui vos suffrages, s'ils les avaient sollicités. Je suis donc certain d'ètre votre interprète, en