Fior d'Aliza, Volume 1

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E. Dentu, 1863 - 492 pages
 

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Page 100 - Toute herbe aux champs est glanée Ainsi finit une année, Ainsi finissent nos jours ! C'est la saison où tout tombe Aux coups redoublés des vents ; Un vent qui vient de la tombe Moissonne aussi les vivants : Ils tombent alors par mille , Comme la plume inutile Que l'aigle abandonne aux airs, Lorsque des plumes nouvelles Viennent réchauffer ses ailes A l'approche des hivers. C'est alors que ma paupière Vous vit pâlir et mourir, Tendres fruits qu'à la lumière Dieu n'a pas laissés mûrir!
Page 101 - Ils tombent alors par mille, Comme la plume inutile Que l'aigle abandonne aux airs, Lorsque des plumes nouvelles Viennent réchauffer ses ailes A l'approche des hivers. C'est alors que ma paupière Vous vit pâlir et mourir, Tendres fruits qu'à la lumière Dieu n'a pas laissés mûrir! Quoique jeune sur la terre, Je suis déjà solitaire Parmi ceux de ma saison ; Et quand je dis en moi-même : Où sont ceux que ton cœur aime?
Page 99 - DES MORTS. Voilà les feuilles sans sève Qui tombent sur le gazon, Voilà le vent qui s'élève Et gémit dans le vallon , Voilà l'errante hirondelle Qui rase du bout de l'aile L'eau dormante des marais, Voilà l'enfant des chaumières Qui glane sur les bruyères Le bois tombé des forêts. L'onde n'a plus le murmure Dont elle enchantait les bois; Sous des rameaux sans verdure Les oiseaux n'ont plus de voix ; Le soir est près de l'aurore, L'astre à peine vient d'éclore Qu'il va terminer son...
Page 102 - Leur âme ne revient pas. Ah ! quand les vents de l'automne Sifflent dans les rameaux morts, Quand le brin d'herbe frissonne, Quand le pin rend ses accords, Quand la cloche des ténèbres Balance ses glas funèbres, La nuit, à travers les bois, A chaque...
Page 103 - C'est l'ombre pâle d'un père Qui mourut en nous nommant; C'est une sœur, c'est un frère Qui nous devance un moment. Sous notre heureuse demeure, Avec celui qui les pleure, Hélas ! ils dormaient hier ! Et notre cœur doute encore, Que le ver déjà dévore Cette chair de notre chair...
Page 66 - ITALIE! Italie! adieu, bords que j'aimais ! Mes yeux désenchantés te perdent pour jamais ! 0 terre du passé, que faire en tes collines? Quand on a mesuré tes arcs et tes ruines, Et fouillé quelques noms dans l'urne de la mort, On se retourne en vain vers les vivants : tout dort, Tout, jusqu'aux souvenirs de ton antique histoire, Qui te feraient du moins rougir devant ta gloire...
Page 67 - ... tout dort , Tout, jusqu'aux souvenirs de ton antique histoire, Qui te feraient du moins rougir devant ta gloire ! Tout dort ! et cependant l'univers est debout ! Par le siècle emporté tout marche, ailleurs, partout ! Le Scythe et le Breton, de leurs climats sauvages Par le bruit de ton nom guidés vers tes rivages, Jetant sur tes cités un regard de mépris , Ne t'aperçoivent plus dans tes propres débris, Et, mesurant de...
Page 100 - L'aube n'a plus de zéphyre Sous ses nuages dorés, La pourpre du soir expire Sous les flots décolorés ; La mer solitaire et vide N'est plus qu'un désert aride Où l'œil cherche en vain l'esquif, Et sur la grève plus sourde La vague orageuse et lourde N'a qu'un murmure plaintif. La brebis sur les collines Ne trouve plus le gazon...
Page 5 - ... d'une imagination poétique, d'une naissance distinguée, alliée aux plus illustres familles de son pays. Son père, colonel d'un des régiments de milice levés par M. Pitt pendant les anxiétés patriotiques du camp de Boulogne, était mort récemment; sa mère, qui n'avait d'autre enfant que cette fille, lui avait donné une instruction grave et de.s talents de peinture et de musique qui dépassaient la portée de l'amateur. Sa fortune lui permettait de compléter, par des voyages sur le...
Page 68 - Adieu ! Pleure ta chute en vantant tes héros ! Sur des bords où la gloire a ranimé leurs os, Je vais chercher ailleurs (pardonne, ombre romaine!) Des hommes, et non pas de la poussière humaine!...

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