Abner fait un retour sur lui-même, et ce retour fait tomber son exaltation. Ce vers sera dit sur un soupir. Déplorable héritier de ces rois triomphants, Les sons exprimeront le regret et la douleur. JOAD. Je ne m'explique point: mais quand l'astre du jour Aura sur l'horison | fait le tiers de son tour, 7. h. Lorsque la troisième heure aux prières rappelle, Retrouvez-vous au temple | avec ce même zèle; Ce passage doit être dit avec le ton de la confidence. Dieu pourra vous montrer | l. h. par d'importants bienfaits h. Que sa parole est | stable | 7. bet ne trompe | jamais. L'onction la plus grande rendra ces deux vers. Allez; pour ce grand jour il faut que je m'apprête, Il ne faut que de la simplicité dans ce passage. Oui, je viens dans son temple adorer l'Eternel, Célébrer avec vous la fameuse journée Où sur le mont Sina la loi nous fut donnée. Que les temps sont changés ! La trompette sacrée annonçait le retour, en foule inondait les portiques; Et tous, devant l'autel avec ordre introduits, De leurs champs, dans leurs mains, portant les nouveaux fruits, Au Dieu de l'univers consacraient ces prémices : Les prêtres ne pouvaient suffire aux sacrifices. L'audace d'une femme, arrêtant ce concours, à peine un petit nombre Ose des premiers temps nous retracer quelque ombre Et blasphême le nom qu'ont invoqué leurs pères. Vous-même, de l'autel vous faisant arracher, JOAD. D'où vous vient aujourd'hui ce noir pressentiment ? ABNER. Pensez-vous être saint et juste impunément ? Du mérite éclatant cette reine jalouse Et de toute vertu zélé persécuteur. C'est peu que le front ceint d'une mître étrangère, Ce temple l'importune, et son impiété Pour vous perdre, il n'est point de ressort qu'il n'invente. Et par là, de son fiel colorant la noirceur, Il lui feint qu'en un lieu que vous seul connaissez, Je l'observais hier, et je voyais ses yeux Lancer sur le lieu saint des regards furieux, Ne vienne attaquer Dieu jusqu'en son sanctuaire. JOAD. Celui qui met un frein à la fureur des flots, et n'ai point d'autre crainte. Cependant je rends grâce au zèle officieux Je vois que l'injustice en secret vous irrite, Que vous avez encor le cœur israélite : Le ciel en soit béni! Mais ce secret courroux', |