Page images
PDF
EPUB
[blocks in formation]

est un petit système de hauteurs intermédiaire entre les Alpes et le Jura, appartenant à la grande ligne de partage des eaux qui traverse l'Europe; il est compris entre le lac Léman au sud, les lacs du Seeland au nord, la Sane et la Vevayse à l'est, la Venoge et l'Orbe à l'ouest. Le versant méridional du Jorat présente un escarpement assez fort qui diminue graduellement de l'est à l'ouest; il est sillonné par un grand nombre de petits cours d'eau et de ravins, et, jusqu'à une certaine hauteur, on y voit des vignobles. Le versant septentrional offre des carac

tères tout différents : il s'abaisse par des pentes trèsdouces, forme des chaînes de collines qui s'allongent dans la direction du nord-est et qui offrent des sommets assez élevés; de belles vallées et des forêts remplacent ici les ravins et les vignes du versant opposé. Lutz, qui admet parfaitement ce système de hauteurs, en donne la nature géologique et nous apprend encore que le Jorat appartient au terrain de molasse et de poudingues.

Gece

JURA

ՈՐ

[merged small][merged small][merged small][ocr errors]
[blocks in formation]

Rolle

Venoge

[blocks in formation]

Sullens

Chesaux

721

Echallens

Lausanne

[merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors]

DE

[ocr errors]

Lutri

[blocks in formation]

Evian

Maillerie

Thonon

Gingolf

[blocks in formation]
[merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small]
[blocks in formation]

tions traversant un plateau élevé. C'est dans cette petite partie qu'on devrait représenter la ligne de partage des eaux par un signe graphique différent du signe conventionnel à l'aide duquel on trace les montagnes et les collines. Il faudrait cependant, pour pouvoir employer ces signes différents sur des espaces assez petits (5 lieues), que l'échelle de la carte permit de le faire; autrement, si l'échelle de la carte était trop petite, on compliquerait, on rendrait obscur le dessin, et sans aucune nécessité. Maintenant, parce qu'on représenterait sur une carte à petite

|

échelle une ondulation de 100 mètres de hauteur et de 5 lieues de long de la même manière qu'une chaîne de montagnes, et cela en vertu de systèmes consacrés depuis un siècle, aurait-on créé, aurait-on inventé une chaîne de montagnes de 25 lieues de long, et jusqu'alors inconnue, entre le Diablerets et la Dôle?

On aurait si peu inventé cette chaîne de montagnes, que le géographe suisse cité plus haut, Lutz, décrit cette chaîne dans un long article de son Dictionnaire, dont nous extrayons ce qui suit. Le Jorat, en allemand Jurten,

Diablerets

3000

ALPES

[subsumed][merged small][merged small][merged small][graphic][subsumed][merged small][merged small][subsumed]
[ocr errors]

la police, prit sur lui de ne point exécuter cet ordre. Janvier fut secrètement expulsé de la capitale, d'où il alla se fixer à Verdun, près de l'évêque de ce diocèse, qui fut pour lui un protecteur éclairé.

Après quelques années de séjour à Verdun, Janvier revint à Paris pour s'y procurer des objets d'horlogerie et pour y faire dorer deux petites sphères mouvantes réduites à quatre pouces de diamètre. Le hasard porta ces machines à la connaissance de Lalande, professeur d'astronomie au Collége de France. Le savant astronome voulut voir l'artiste. Il lui témoigna sa satisfaction et l'adressa, avec une lettre pleine d'éloges, à M. de la Ferté, intendant général des menus-plaisirs, qui le fit présenter au roi par M. de Fleury, premier gentilhomme de la chambre. Louis XVI, qui aimait passionnément l'horlogerie, ordonna l'acquisition des deux sphères, et elles furent placées immédiatement sur le secrétaire de sa petite bibliothèque, à Versailles.

Aucun ouvrage ne signale encore cette fontaine à l'attention des voyageurs elle est construite depuis peu d'années, à Prague, sur le quai de la Moldau, entre le pont de pierre et le pont suspendu. Après 1848, les Bohêmes se crurent au moment de reconquérir leur nationalité. Trop confiants dans la justice de leur cause, les habitants de Prague demandèrent à leur excellent sculpteur Max d'élever ce petit monument en l'honneur de leur vieux roi national Charles IV, célèbre pour avoir promulgué, comme empereur, en 1356, la Bulle d'or, loi fondamentale de l'empire germanique, mais surtout cher aux Bohêmes, malgré toutes ses très-mauvaises qualités, pour son attachement à leurs traditions. La ville de Prague lui doit particulièrement la fondation de ses universités. Max se mit donc à l'œuvre. La statue de Charles IV devait être en pied et placée au centre de la fontaine. Par malheur, les événements vinrent bientôt détruire les espérances des Bohêmes, et le sculpteur fut Le caractère décidé et l'agreste franchise de l'artiste obligé de substituer au Charles IV une statue équestre du avaient plu au roi. Dix jours après sa présentation et l'acpère de Marie-Louise, Franz ou François Ier (1). On entre- quisition des machines, Janvier fut attaché au service du voit peu de chose de cette statue dans notre gravure. Les monarque et reçut l'ordre de se rendre à Paris. Il s'en dépetites figures, de demi-grandeur naturelle, qui décorent la fendit longtemps, mais il céda aux instances de Lalande, base de la fontaine, représentent les occupations des douze et, le 5 octobre 1784, il fut logé aux Menus-Plaisirs. mois de l'année ou les diverses professions de la Bohême; Quatre années s'écoulèrent pendant lesquelles il composa on y remarque le chasseur, le mineur, etc. La pierre du plusieurs pendules curieuses, notamment une horloge plamonument est calcaire; le ton général est gris. Le monu-nétaire, la plus complète qui eût alors paru et que l'Académie ment que l'on voit à droite est le couvent des Ursulines.

ANTIDE JANVIER.

Antide Janvier naquit à Saint-Claude, petit village du Jura, en 1751. Son père, simple laboureur, mais possédant le génie de la mécanique, avait quitté la charrue pour se livrer à la pratique de l'horlogerie, dont il avait appris les principes sans autre secours que celui de sa rare intelligence.

Ainsi les premiers hochets du jeune Antide furent des limes, des marteaux, des tours, des archets, etc. Il se trouvait donc en parfaite position pour apprendre facilement l'art que professait son père; ce fut ce qui arriva, et dès l'âge de douze ans il exécutait des pièces mécaniques trèscompliquées.

L'éclipse de soleil du 1er avril 1764 produisit une profonde impression sur l'esprit de Janvier, et il se livra avec une ardeur peu commune à l'étude de l'astronomie et de la mécanique horlogère. Ses progrès furent tels dans ces deux sciences, que dès l'âge de seize ans, en l'année 1767, il avait construit une sphère mouvante qui, reçue avec les plus grands éloges par l'Académie de Besançon, lui valut le titre de citoyen de cette ville. Trois ans plus tard, Antide construisit pour l'instruction publique un grand planétaire de trois pieds de diamètre. Cet instrument représentait les inégalités des planètes, leurs excentricités, la rétrogradation des points équinoxiaux, les révolutions des satellites autour de leur planète principale, etc.

des sciences honora de ses suffrages. Louis XVI fit encore l'acquisition de cette horloge, et, pour en étudier les rouages et les effets, il la plaça sur sa bibliothèque, à côté des deux sphères mouvantes du même auteur.

Voilà donc Janvier admis dans l'intimité du roi de France et devenu son précepteur en mécanique et en astronomie. Il pouvait fort bien alors profiter de sa position pour arriver aux honneurs et à la fortune : il avait l'exemple de Beaumarchais, qui, dans une occasion pareille, s'était fait donner des lettres de noblesse et une charge lucra– tive à la cour; mais Janvier n'était ni bel esprit ni courtisan, il se contenta d'être le plus savant horloger de son époque.

Cependant la révolution marchait à grands pas : Louis XVI, ramené de Versailles à Paris, avait transféré le siége du gouvernement et sa cour dans la capitale; Janvier, que son service d'horloger ordinaire appelait sans cesse auprès du roi, connaissant son goût particulier pour l'étude de la géographie, conçut et exécuta une pendule géographique indiquant l'heure dans tous les départements (sans qu'il y eût une seule aiguille sur le cadran), laquelle représentait une carte de France d'une projection particulière. L'échelle des longitudes était divisée en minutes de temps; elle était mobile, et exposait successivement toutes ses subdivisions aux méridiens qu'elle rencontrait. Cette machine, terminée au mois d'octobre 1791, fut portée aux Tuileries pour être présentée au roi. On raconte qu'au jour indiqué et quelques instants avant que Louis XVI parût, la reine se présenta et désira voir la machine. M. de Brézé la conduisit près de l'artiste, qui, lui parlant pour la première fois, s'empressa de lui expliquer son ouvrage. La princesse écouta avec attention, puis demanda comment on voyait l'heure. Janvier lui fit d'abord remarquer le nom de la ville de Paris sur la carte, et observer ensuite que le méridien qui la traversait descendait sur l'échelle des longitudes mobiles à la

En 1773, le 3 novembre, cette machine, perfectionnée et réduite à dix pouces de diamètre, fut présentée à Louis XV, å Fontainebleau, par l'intermédiaire de M. de Sartines et de M. le duc de la Vrillière. Janvier, qui avait visité Paris pour la première fois, et qui aussi pour la première fois voyait la cour, eut à cette présentation mémorable l'imprudence de donner un démenti énergique au vieux duc de Riche-minute actuelle. « Supposons maintenant, dit-il, Madame, lieu, premier gentilhomme de la chambre du roi. Le courtisan offensé obtint sans peine l'ordre d'enfermer à la Bastille l'artiste téméraire; mais M. de Sartines, lieutenant général de (*) François Ier comme empereur d'Autriche, mais François II comme empereur d'Allemagne, roi de Bohême et de Hongrie.

que vous voulez savoir l'heure qu'il est dans un autre lieu, à Metz, par exemple... » A ce mot, la reine, qui était baissée pour voir de plus près le cadran géographique, se relève vivement, fait un pas en arrière en lançant un regard foudroyant sur l'artiste, et passe avec ses

[ocr errors]

deux enfants et M. de Brézé qui la suit. Janvier reste interdit; mais à l'instant il se rappelle le voyage de Metz où le roi devait se retirer en fuyant de Versailles, voyage dont le projet n'avait pu être mis à exécution, et il ne douta pas que la reine n'eût pris l'indication faite au hasard de la ville de Metz pour une allusion mordante. La reine, après réflexion, aurait dû pardonner à Janvier sa faute involontaire; mais le coup était porté, cette malheureuse princesse crut l'artiste coupable et ne tarda pas à faire partager son erreur au roi. Ce prince, quoiqu'il trouvât la pendule géographique admirable et qu'il eût manifesté l'intention de l'acheter, tit dire bientôt après à Janvier qu'il refusait absolument son horloge.

Ce fut ainsi qu'il perdit la confiance de Louis XVI, avec lequel, depuis qu'on l'avait ramené de Versailles à Paris, il avait passé fréquemment des nuits (depuis onze heures du soir jusqu'à deux heures du matin) à observer les satellites de Jupiter, à l'aide d'une forte lunette astronomique placée au palais des Tuileries, dans un petit observatoire que le roi avait fait disposer exprès.

Pendant les orages de la révolution, Janvier fut encore utile aux arts et aux sciences, tout en servant la patrie, pour laquelle il eut constamment un amour sincère et éclairé. Chargé de diverses missions, soit pour la fabrication des armes, soit pour l'établissement des lignes télégraphiques, soit enfin comme membre de la commission temporaire des arts, adjoint au comité d'instruction publique, il remplit ces diverses missions avec l'intelligence supérieure qui le distinguait, l'activité et le courage dont son âme énergique était douée.

En 1800, Janvier, qui avait repris ses études et ses travaux habituels, présenta à la classe des sciences de l'Institut une sphère mouvante qui fut l'objet d'un rapport de M. Delambre, rapport où l'on accorde à l'artiste des éloges mérités et des encouragements flatteurs.

En 1802, il fit admettre à l'exposition de l'industrie française une autre sphère mouvante qui lui valut une médaille d'or. Quatre ans plus tard, à l'exposition de 1806, Janvier offrit une machine avec le système d'équation du temps par les causes qui la produisent. Cette pièce, construite exprés pour servir de modèle à des pendules à équation, mais d'un genre absolument neuf, fut particulièrement mentionnée dans le rapport du jury, qui contient pour l'auteur un nouvel hommage rendu à son talent.

Il publia successivement le Manuel chronométrique, un vol. in-18; l'Essai sur les horloges publiques à l'usage des communes rurales, un vol. in-8; les Révolutions des corps célestes par le mécanisme des rouages, un vol. in-4o; le Précis des calendriers civil et ecclésiastique, un vol. in-12, et le Recueil des machines qu'il avait composées et exécutées dans sa jeunesse (').

L'exposition de 1823 fut la dernière dans laquelle Janvier montra sa supériorité. Il présenta trois pendules, dont une à équation, particulièrement remarquable par une grande simplicité de construction. Voici à ce sujet le texte même du rapport du jury: «En reconnaissant qu'il est de plus en plus digne de cette récompense (la médaille d'or), le jury croirait ne lui avoir rendu justice qu'à moitié s'il n'ajoutait pas que, par son influence et par ses conseils désintéressés, M. Janvier rend journellement des services signalés à ses jeunes émules. Personne n'est plus érudit que lui; en traduisant les ouvrages des plus grands maitres, il a fourni aux horlogers peu versés dans les langues anciennes les moyens d'étudier ces ouvrages; il calcule la

() M. Pierre Dubois a donné la description des horloges astronomiques de Janvier dans son Histoire générale de l'horlogerie, 1 vol. in-40 avec figures, etc.

[ocr errors]

denture des rouages pour tous ceux à qui les mathématiques ne sont pas familières; il est le conseil et l'appui de tous les jeunes artistes doués de quelque talent, et, ce qui n'est pas moins utile, leur censeur le plus sévère quand ils s'égarent. Le jury pense que personne n'a plus contribué à porter l'horlogerie française à l'état de pros-périté où elle est actuellement parvenue. (Rapport du jury en 1823, pag. 343.)

[ocr errors]

Telle fut la vie de Janvier; et ceux qui ne l'ont pas connu dans ses dernières années n'apprendront pas sans étonnement, ou plutôt sans douleur, que cet homme, le plus savant de tous les horlogers qui se sont succédé en Europe depuis deux cents ans, est mort dans la misère, dans le plus complet dénûment. Il était obligé, pour vivre, de demander en quelque sorte l'aumône à ses amis, à ses confrères.

Cette fin déplorable arriva le 23 septembre 1835, vers sept heures du matin; il avait conservé ses facultés intellectuelles jusqu'à son dernier moment, et il envisagea ce moment suprême avec le calme, avec la fermeté d'un homme dont la conscience est tranquille et qui sait que sa vie fut utile à son pays.

ANTIBES.

Antibes veut dire en face de la ville (Antipolis, Antinopolis): c'est un nom grec. Strabon rapporte que les Phocéens de Marseille furent les fondateurs du premier établissement qui devint plus tard Antibes, et qu'on appela ainsi parce qu'il était situé en face de Nice. Adrien de Valois prétend qu'Antibes tira son nom de sa situation en face de Vence (en langue celtique belle habitation), grande ville des Nérusiens, peuple de la confédération ligurienne.

Quoi qu'il en soit, Antibes devint possession romaine par décision de Jules César. Pline l'appelle Latinum Antipolis; Tacite, Municipe; les annales officielles de l'empire. Civitas antipolitana, dans la deuxième Narbonnaise. Il y avait, dans cette ville, un théâtre, un cirque où la source de Fonvieille se rendait par un aqueduc aujourd'hui encore presque intact, un arsenal maritime, et un collège de matelots qui montaient des radeaux supportés par des outres, comme le témoignait cette inscription:

COLLEGIO UTRICLAR

C. JUL. CATULINUS DON. POS.

« Offrande de Caius Julius Catulinus au collége utriculaire.» (Papon, oratorien et académicien de Marseille, Histoire de Provence.)

Antibes fournissait aux tables des gourmets romains cette fameuse saumure de thon, inférieure pourtant à celle de maquereau, si nous en croyons Martial :

[ocr errors]

Antipolitani, fateor, sum filia thynni; Essem si scombri, non tibi missa forem.

(L. XI, épigr. 103.)

Je suis, je l'avoue (c'est la saumure qui parle), fille d'un thon d'Antipolis; si j'étais fille d'un maquereau, ce n'est pas à toi que je » serais envoyée. »

Au dixième siècle, Antibes était une comté du royaume de Bourgogne et Arles. Vers l'an 1008, Guillaume 11, comte d'Arles, donna cette comté à Rodoard, fondateur de la maison de Grasse. Le duc d'Epernon, général de l'armée du roi en Provence, l'enleva en 1592 aux Piémontais. En 1608, Heuri IV acheta au duc du Maine les titres de propriété temporelle que le pape Clément VII, en un besoin d'argent, avait concédés aux Grimaldi de Gênes, seigneurs de Cagne et de Villeneuve. Ce fut Guillaume du Vair, premier président du Parlement d'Aix, qui en alla prendre possession au nom de Henri IV. Cette vente et

cette prise de possession n'enlevèrent point aux Antibois leur esprit de décision et d'indépendance. Quand Richelieu voulut leur imposer un subside de deux cent mille livres, ils protestèrent; et après qu'une donation royale au prince de Monaco les eût rendus aux Grimaldi, ils se rangèrent contre le Parlement durant la minorité de Louis XIV. Les idées de 1789 trouvèrent en eux des partisans dévoués; le 28 septembre 1792, leurs volontaires s'emparèrent de Nice et du fort de Montalban. Au retour de l'île d'Elbe, ils fermèrent leurs portes aux grenadiers de Napoléon; et ils renouvelerent contre les Autrichiens, quelques mois plus tard, l'héroïque résistance qu'ils avaient opposée aux Impériaux commandés par le duc de Savoie, en 1746. A cette occasion, Louis XVIII gratifia Antibes du titre de bonne ville», par lettres patentes. Une colonne élevée sur la grande place rappelle aux générations présentes l'antique et moderne vaillance des Antibois.

[blocks in formation]

Clément VII y établit un vicaire apostolique avec pouvoirs épiscopaux et indépendant de l'évêque. Martin V abolit ce vicariat à la suite d'une décision du concile de Constance, en 1431. Antibes fut donc diocèse et viguerie de Grasse, ressortissant au Parlement et intendance d'Aix, ayant gouvernement particulier, justice royale, siége d'amirauté, grenier à sel, bureau des cinq grosses fermes, couvent d'Observantins et de Filles de l'ordre de Citeaux. C'est aujourd'hui un chef-lieu de canton du département du Var (arrondissement de Grasse et place de guerre de troisième ordre), avec école d'hydrographie, tribunal de commerce et conseil de prud'hommes pêcheurs. Les fortifications, commencées par François Ier et Henri IV, défendent un port sûr, profond, un peu resserré, dont la jetée en demicercle forme des quais à arcades. A l'entrée de ce port, sur un îlot de rochers, s'élève une citadelle carrée, à quatre bastions. Près de là un petit phare, placé en 1834, envoie. l'éclat varié de ses feux, de deux en deux minutes, à douze mètres de portée, tandis que le grand phare de premier ordre dirige sa lumière fixe, du haut de la presqu'île de la Garoupe, à dix mètres au-dessus du niveau de la mer et jusqu'à une distance de 23 kilomètres (lat., 43° 34'; long. E., 4° 48'). Du haut de ce phare ou de l'église bâtie sur l'emplacement d'un temple de Diane, la vue s'étend sur la

[graphic][subsumed][merged small][merged small][merged small]
« PreviousContinue »