L'oiseau de Jupiter enlevant un mouton, Un corbeau, témoin de l'affaire, Et plus foible de reins, mais non pas moins glouton, Il tourne à l'entour du troupeau, Marque entre cent moutons le plus gras, le plus beau, On l'avoit réservé pour la bouche des dieux. Mais ton corps me paroît en merveilleux état: Sur l'animal bêlant à ces mots il s'abat. La moutonnière créature Pesoit plus qu'un fromage; outre que sa toison Et mêlée à peu près de la même façon Verdizotti, Cento favole bellissime, 1661, in-8, p. 165; fab. 67, l'Aquila e'l Corvo. Corrozet. 69.- Esop., 3, Aquila et Graculus: 207, Graculus et Pastor. Que la barbe de Polyphême. Elle empêtra si bien les serres du corbeau, Que le pauvre animal ne put faire retraite : Il faut se mesurer; la conséquence est nette: Tous les mangeurs de gens ne sont pas grands seigneurs ; Où la guêpe a passé, le moucheron demeure. Le paon se plaignoit à Junon. Au lieu qu'un rossignol, chétive créature, Oiseau jaloux, et qui devrois te taire, Une si riche queue, et qui semble à nos yeux Est-il quelque oiseau sous les cieux Phædr., III, 18, Pavo ad Junonem. |