Ce sujet a été traité d'une autre facon par Ésope, comme la fable suivante le fera voir. Je composai celle-ci pour une raison qui me contraignoit de rendre la chose ainsi générale. Mais quelqu'un me fit connoître que j'eusse beaucoup mieux fait de suivre mon original, et que je laissois passer un des plus beaux traits qui fût dans Ésope. Cela m'obligea d'y avoir recours. Nous ne saurions aller plus avant que les anciens: ils ne nous ont laissé pour notre part que la gloire de les bien suivre. Je joins toutefois ma fable à celle d'Ésope, non que la mienne le mérite, mais à cause du mot de Mécénas que j'y fais entrer, et qui est si beau, et si à propos, que je n'ai pas cru le devoir omettre. Un pauvre bûcheron tout couvert de ramée, Lui font d'un malheureux la peinture achevée. Esop., 50, 20, 146, Senex et Mors.-Corrozet, fabl. 80. Un Vieillard appelant la Mort.-Guichardin, Heures de récréations, trad. de Belleforest, 1605 Anvers, in-12, p. 190 |