Se trouve en ces lieux écartés : Il s'y voit, il se fâche; et ses yeux irrités Il fait tout ce qu'il peut pour éviter cette eau : On voit bien où je veux venir. Je parle à tous; et cette erreur extrême Est un mal que chacun se plaît d'entretenir. Notre ame, c'est cet homme amoureux de lui-même. Tant de miroirs, ce sont les sottises d'autrui, Miroirs de nos défauts les peintres légitimes; Et quant au canal, c'est celui Que chacun sait, le livre des Maximes. Le Dragon à plusieurs tètes, et le Dragon à plusieurs queues. Un envoyé du grand seigneur Préféroit, dit l'histoire, un jour, chez l'empereur, Les forces de son maître à celles de l'empire. Un Allemand se mit à dire . Notre prince a des dépendants Qui, de leur chef, sont si puissants Que chacun d'eux pourroit soudoyer une armée. Lui dit: Je sais par renommée Ce que chaque électeur peut de monde fournir; D'une aventure étrange, et qui pourtant est vraie. Et je crois qu'à moins on s'effraie. Je n'en eus toutefois que la peur sans le mal : Ne put venir vers moi, ni trouver d'ouverture. Je rêvois à cette aventure Quand un autre dragon, qui n'avait qu'un seul chef, D'étonnement et d'épouvante. Ce chef passe, et le corps, et chaque queue aussi : De votre empereur et du nôtre. * |