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Il trouve pour sortir un moment favorable.

L'un des bœufs ruminant lui dit: Cela va bien;

Mais quoi ! l'homme aux cent yeux n'a pas fait sa revue : Je crains fort pour toi sa venue;

Jusque-là, pauvre cerf, ne te vante de rien.

Là-dessus le maître entre et vient faire sa ronde.
Qu'est ceci? dit-il à son monde ;

Je trouve bien peu d'herbe en tous ces râteliers.
Cette litière est vieille; allez vite aux greniers;
Je veux voir désormais vos bêtes mieux soignées.
Que coûte-t-il d'ôter toutes ces araignées?
Ne saurait-on ranger ces jougs et ces colliers?
En regardant à tout, il voit une autre tête
Que celles qu'il voyoit d'ordinaire en ce lieu.
Le cerf est reconnu : chacun prend un épieu;
Chacun donne un coup à la bête.

Ses larmes ne sauroient la sauver du trépas.
On l'emporte, on la sale, on en fait maint repas,
Dont maint voisin s'éjouit d'être.

Phèdre sur ce sujet dit fort élégamment :

Il n'est, pour voir, que l'œil du maître.

Quant à moi, j'y mettrois encor l'œil de l'amant.

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L'Alouette et ses petits, avec le Maître d'un champ.*

Ne t'attends qu'à toi seul; c'est un commun proverbe. Voici comme Esope le mit

En crédit:

Les alouettes font leur nid

Dans les blés quand ils sont en herbe,
C'est-à-dire environ le temps

Que tout aime et que tout pullule dans le monde,
Monstres marins au fond de l'onde,

Tigres dans les forêts, alouettes aux champs.
Une pourtant de ces dernières

Avoit laissé passer la moitié d'un printemps
Sans goûter le plaisir des amours printanières.

A toute force enfin elle se résolut

D'imiter la nature, et d'être mère encore.

Elle båtit un nid, pond, couve, et fait éclore,

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Esop. apud Aul. Gell., Noct. Attic, liv. II, c. XXIX, t. I, p. 246, edit. Lipsia, 1762, in-80. Avenius, 21, Rusticus et Aves; Faĕrn., 4, 19, Cassita.

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