FABLE XIII Le Cheval s'étant voulu venger du Cerf.* De tout temps les chevaux ne sont nés pour les hommes. Et l'on ne voyoit point, comme au siècle où nous sommes, Tant de harnois pour les combats, Tant de festins et tant de noces. Avec un cerf plein de vitesse; - Stesichorus apud Aristot., Rhetoric. lib. II, c. xx, edit. in-folio', Paris, 1619, t. II, p. 52. Traduction de la Rhétorique d'Aristote, par Cassandre, p. 290.-Fabulæ Æsopicæ, 383, Equus et Cervus.-Horat., Epist. lib. 1, 10.Phædr., IV, 4 sive 3, Equus et Aper. Que le cerf ne fût pris, et n'y laissât la vie. Et cela fait, le cheval remercie L'homme son bienfaiteur, disant: Je suis à vous; Demeurez donc; vous serez bien traité, Hélas! que sert la bonne chère Le cheval s'aperçut qu'il avoit fait folie; Il y mourut en traînant son lien : Quel que soit le plaisir que cause la vengeance, C'est l'acheter trop cher que l'acheter d'un bien |