Ne forçons point notre talent; Peu de gens, que le ciel chérit et gratifie, C'est un point qu'il leur faut laisser, Et ne pas ressembler à l'âne de la fable, Qui, pour se rendre plus aimable Et plus cher à son maître, alla le caresser. Æsop., 295, 216, Canis et Dominus. Puis aussitôt il est baisé : S'il en faut faire autant afin que l'on me flatte, Cela n'est pas bien malaisé. Dans cette admirable pensée, Voyant son maître en joie, il s'en vient lourdement, La lui porte au menton fort amoureusement, La nation des belettes, Si l'on croit la renommée, La victoire balança : Plus d'un guéret s'engraissa * Phædr., IV, 6 sive 5, Pugna Murium et Mustelarum |