Réflexions critiques sur la poësie et sur la peinture, Volume 1 |
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... porte qu'un appétit ordinaire , on ne fent pas un plaifir auffi vif que celui qu'on reffent en appaisant une faim vé- ritable avec un repas groffier . L'art fupplée mal à la nature ; & tous les ra- finemens ne fçauroient apprêter , pour ...
... porte qu'un appétit ordinaire , on ne fent pas un plaifir auffi vif que celui qu'on reffent en appaisant une faim vé- ritable avec un repas groffier . L'art fupplée mal à la nature ; & tous les ra- finemens ne fçauroient apprêter , pour ...
Page 10
... porte à courir avec tant d'ardeur après ce qu'ils appellent leur plaifir comme à fe livrer à des paffions dont ils connoiffent les fuites fâcheuses , mê- me par leur propre expérience . L'in- quiétude que les affaires caufent , ni les ...
... porte à courir avec tant d'ardeur après ce qu'ils appellent leur plaifir comme à fe livrer à des paffions dont ils connoiffent les fuites fâcheuses , mê- me par leur propre expérience . L'in- quiétude que les affaires caufent , ni les ...
Page 54
... porte des fruits au mar- ché . Ils y placent ordinairement des fi- gures qui penfent , afin de nous donner lieu de penfer ; ils y mettent des hom- mes agités de paffions , afin de réveiller les nôtres , & de nous attacher par cet- te ...
... porte des fruits au mar- ché . Ils y placent ordinairement des fi- gures qui penfent , afin de nous donner lieu de penfer ; ils y mettent des hom- mes agités de paffions , afin de réveiller les nôtres , & de nous attacher par cet- te ...
Page 80
... porte quelquefois , en taxant de men- fonge ce que difent les Anciens concer- nant le fuccès prodigieux de certains ouvrages , & cela parce qu'on ne fait pas attention à l'intérêt particulier que prenoient à ces ouvrages ceux qui leur ...
... porte quelquefois , en taxant de men- fonge ce que difent les Anciens concer- nant le fuccès prodigieux de certains ouvrages , & cela parce qu'on ne fait pas attention à l'intérêt particulier que prenoient à ces ouvrages ceux qui leur ...
Page 100
... pure , qui ne paroît pas encore accom- pagnée d'aucun autre fentiment . Un au- tre porte le fecond doigt de fa main droite fur fon nez , & fait le gefte d'un homme qui vient d'être enfin éclairé fur des vérités dont 100 Réflexions ...
... pure , qui ne paroît pas encore accom- pagnée d'aucun autre fentiment . Un au- tre porte le fecond doigt de fa main droite fur fon nez , & fait le gefte d'un homme qui vient d'être enfin éclairé fur des vérités dont 100 Réflexions ...
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Common terms and phrases
affez ainfi ainfi dire allégoriques auffi auroit avoient avoit ayent bleaux c'eft c'eſt caractere chant chofe Comédie compofés compofition confifte deffein déja difcours différens Ecrivains efpece Epique eſt étoient étoit événemens expofé faifoit faint fans fçait fçauroit fçavent fcène fe font fe trouve fecond fenfible fens fentimens fentiment feroit fervir feul fiécle fieurs fignes fimples fion foient foit fommes fonnages fous fouvent fpectacle fpectateurs François ftyle fuivant fujet fyllabes fymphonies Grecs hommes imitations intéreffe l'art l'efprit l'expreffion l'Hiftoire l'imitation laiffe langue Latins lefquels longtems maniere ment Monfieur mots Muficien mufique n'eft pable paffe paffions parle paroiffent paroît Peintres penfer perfonnages perfonnes Phédre phrafe plaifir plufieurs Poë Poëfie poëme Poëte tragique Poëtes poëtique Pouffin préfente prefque premiere prononciation puiffe Quintilien raifon Raphaël repréfente réuffir rime rithme Romains Rome s'eft Sect SECTION tableau tems Térence théâtre tion Titien Tragédie traits ufage vifage Virgile vraiſemblance
Popular passages
Page 30 - Si quelqu'un vous aborde avec la joie peinte sur le visage, il excite en nous un sentiment de joie; les larmes d'un inconnu nous touchent, avant même que nous en sachions la cause, et les cris d'un homme qui ne tient à nous que par l'humanité nous font courir à son secours, par un mouvement machinal qui précède toute délibération.
Page 285 - J'aime, je l'avouerai, cet orgueil généreux Qui jamais n'a fléchi sous le joug amoureux Phèdre en vain s'honorait des soupirs de Thésée : Pour moi, je suis plus fière, et fuis la gloire aisée D'arracher un hommage à mille autres offert, Et d'entrer dans un cœur de toutes parts ouvert.
Page 287 - La poésie du style fait la plus grande différence qui soit entre les vers et la prose. Bien des métaphores qui passeraient pour des figures trop hardies dans le style oratoire le plus élevé , sont reçues en poésie ; les images et les figures doivent être encore plus fréquentes dans la plupart des genres de la poésie, que dans les discours oratoires; la rhétorique qui veut persuader notre raison , doit toujours conserver un air de modération et de sincérité.
Page 402 - D'ailleurs il eft une de ces opérations , celle qui fe fait quand le mot réveille l'idée dont, il eft le figne , qui ne fe fait pas en vertu des loix de la Nature. Elle eft artificielle en partie. Ainfi les objets que les tableaux nous préfentent agiffant en qualité de lignes naturels , ils doivent agir plus promptemant.
Page 294 - Le plaifir a£htel qui domine les hommes avec tant d'empire , qu'il leur fait oublier les maux paffés , & qu'il leur cache les maux à venir, peut bien nous faire oublier les fautes d'un poëme qui nous ont choqués davantage , dès qu'elles ne font plus fous nos yeux. Quant à ces fautes relatives, & qu'on ne démêle qu'en retournant fur...
Page 82 - Poete peut employer plufieurs traits pour exprimer la paffion & le fentiment d'un de fes perfonnages. Si quelques-uns de fes traits avortent , s'ils ne frappent point précifément à fon but; s'ils ne rendent pas exaftement toute l'idée qu'il veut exprimer, d'autres traits plus heureux peuvent venir au fecours des premiers.
Page 280 - La poésie du style consiste encore à prêter des sentimens intéressans à tout ce qu'on fait parler , comme à exprimer par des figures , et à présenter sous des images capables de nous émouvoir, ce qui ne nous toucherait pas , s'il était dit simplement en style prosaïque.
Page 283 - Satyre doit être nourrie des images les plus propres à exciter notre bile. L'Ode monte dans les Cieux, pour y emprunter fes images & fes comparaifons du Tonnerre, des Aftres & des Dieux mêmes.
Page 327 - Je vois monter nos cohortes La flamme et le fer en main ; Et sur les monceaux de piques , De corps morts, de rocs, de briques, S'ouvrir un large chemin.