Réflexions critiques sur la poësie et sur la peinture, Volume 1 |
From inside the book
Results 1-5 of 38
Page 10
... Voilà pourquoi nous voyons les hom- mes s'embarraffer de tant d'occupations frivoles & d'affaires inutiles . Voilà ce qui les porte à courir avec tant d'ardeur après ce qu'ils appellent leur plaifir comme à fe livrer à des paffions dont ...
... Voilà pourquoi nous voyons les hom- mes s'embarraffer de tant d'occupations frivoles & d'affaires inutiles . Voilà ce qui les porte à courir avec tant d'ardeur après ce qu'ils appellent leur plaifir comme à fe livrer à des paffions dont ...
Page 25
... Voilà pourquoi la plupart des hommes font affujettis aux goûts & aux inclinations qui font pour eux des occafions fré- quentes d'être occupés agréablement par des fenfations vives & fatisfaifan- tes . Trahit fua quemque voluptas . En ce ...
... Voilà pourquoi la plupart des hommes font affujettis aux goûts & aux inclinations qui font pour eux des occafions fré- quentes d'être occupés agréablement par des fenfations vives & fatisfaifan- tes . Trahit fua quemque voluptas . En ce ...
Page 29
... Voilà d'où procéde le plaifir que la Poëfie & la Peinture font à tous les hom mes . Voilà pourquoi nous regardons avec contentement des peintures dont le mérite confifte à mettre fous nos yeux des avantures fi funeftes , qu'elles nous ...
... Voilà d'où procéde le plaifir que la Poëfie & la Peinture font à tous les hom mes . Voilà pourquoi nous regardons avec contentement des peintures dont le mérite confifte à mettre fous nos yeux des avantures fi funeftes , qu'elles nous ...
Page 47
... Voilà les motifs qui font profcrire à Platon la partie de l'Art poëtique qui confifte à peindre & à imiter ; car il confent à garder dans fa République la partie de cet Art qui enfeigne la conf- truction du Vers & la compofition du ...
... Voilà les motifs qui font profcrire à Platon la partie de l'Art poëtique qui confifte à peindre & à imiter ; car il confent à garder dans fa République la partie de cet Art qui enfeigne la conf- truction du Vers & la compofition du ...
Page 50
... voilà fuffifamment à ce fujet , d'autant plus que les Poëfies Françoifes , comme nous le dirons dans la fuite ne fçauroient prendre le mê- me empire fur les hommes que celle dont Platon craignoit fi fort les effets . D'ailleurs notre ...
... voilà fuffifamment à ce fujet , d'autant plus que les Poëfies Françoifes , comme nous le dirons dans la fuite ne fçauroient prendre le mê- me empire fur les hommes que celle dont Platon craignoit fi fort les effets . D'ailleurs notre ...
Other editions - View all
Common terms and phrases
affez ainfi ainfi dire allégoriques auffi auroit avoient avoit ayent bleaux c'eft c'eſt caractere chant chofe Comédie compofés compofition confifte deffein déja difcours différens Ecrivains efpece Epique eſt étoient étoit événemens expofé faifoit faint fans fçait fçauroit fçavent fcène fe font fe trouve fecond fenfible fens fentimens fentiment feroit fervir feul fiécle fieurs fignes fimples fion foient foit fommes fonnages fous fouvent fpectacle fpectateurs François ftyle fuivant fujet fyllabes fymphonies Grecs hommes imitations intéreffe l'art l'efprit l'expreffion l'Hiftoire l'imitation laiffe langue Latins lefquels longtems maniere ment Monfieur mots Muficien mufique n'eft pable paffe paffions parle paroiffent paroît Peintres penfer perfonnages perfonnes Phédre phrafe plaifir plufieurs Poë Poëfie poëme Poëte tragique Poëtes poëtique Pouffin préfente prefque premiere prononciation puiffe Quintilien raifon Raphaël repréfente réuffir rime rithme Romains Rome s'eft Sect SECTION tableau tems Térence théâtre tion Titien Tragédie traits ufage vifage Virgile vraiſemblance
Popular passages
Page 30 - Si quelqu'un vous aborde avec la joie peinte sur le visage, il excite en nous un sentiment de joie; les larmes d'un inconnu nous touchent, avant même que nous en sachions la cause, et les cris d'un homme qui ne tient à nous que par l'humanité nous font courir à son secours, par un mouvement machinal qui précède toute délibération.
Page 285 - J'aime, je l'avouerai, cet orgueil généreux Qui jamais n'a fléchi sous le joug amoureux Phèdre en vain s'honorait des soupirs de Thésée : Pour moi, je suis plus fière, et fuis la gloire aisée D'arracher un hommage à mille autres offert, Et d'entrer dans un cœur de toutes parts ouvert.
Page 287 - La poésie du style fait la plus grande différence qui soit entre les vers et la prose. Bien des métaphores qui passeraient pour des figures trop hardies dans le style oratoire le plus élevé , sont reçues en poésie ; les images et les figures doivent être encore plus fréquentes dans la plupart des genres de la poésie, que dans les discours oratoires; la rhétorique qui veut persuader notre raison , doit toujours conserver un air de modération et de sincérité.
Page 402 - D'ailleurs il eft une de ces opérations , celle qui fe fait quand le mot réveille l'idée dont, il eft le figne , qui ne fe fait pas en vertu des loix de la Nature. Elle eft artificielle en partie. Ainfi les objets que les tableaux nous préfentent agiffant en qualité de lignes naturels , ils doivent agir plus promptemant.
Page 294 - Le plaifir a£htel qui domine les hommes avec tant d'empire , qu'il leur fait oublier les maux paffés , & qu'il leur cache les maux à venir, peut bien nous faire oublier les fautes d'un poëme qui nous ont choqués davantage , dès qu'elles ne font plus fous nos yeux. Quant à ces fautes relatives, & qu'on ne démêle qu'en retournant fur...
Page 82 - Poete peut employer plufieurs traits pour exprimer la paffion & le fentiment d'un de fes perfonnages. Si quelques-uns de fes traits avortent , s'ils ne frappent point précifément à fon but; s'ils ne rendent pas exaftement toute l'idée qu'il veut exprimer, d'autres traits plus heureux peuvent venir au fecours des premiers.
Page 280 - La poésie du style consiste encore à prêter des sentimens intéressans à tout ce qu'on fait parler , comme à exprimer par des figures , et à présenter sous des images capables de nous émouvoir, ce qui ne nous toucherait pas , s'il était dit simplement en style prosaïque.
Page 283 - Satyre doit être nourrie des images les plus propres à exciter notre bile. L'Ode monte dans les Cieux, pour y emprunter fes images & fes comparaifons du Tonnerre, des Aftres & des Dieux mêmes.
Page 327 - Je vois monter nos cohortes La flamme et le fer en main ; Et sur les monceaux de piques , De corps morts, de rocs, de briques, S'ouvrir un large chemin.