GALILÉE ET LE SAINT-OFFICE. Galilée enfin qu'il suffit de nommer. Quand le Christ fut publiquement présenté, pour la première fois, à ce monde qu'il venait régénérer et sauver, une parole prophétique se fit entendre, et hâtons-nous d'ajouter que chaque jour encore témoigne de sa réalisation. Cet enfant, dit le vieillard Siméon, a été établi . en signe que l'on contredira (1). Ce serait chose fastidieuse que de dérouler ici toutes les preuves que l'on pourrait fournir à l'appui de cette prophétie d'un ancien d'Israël, qui n'avait cessé de soupirer après le moment où il lui aurait été donné de presser sur son sein le Désiré des nations. Il suffit à notre sujet de rappeler que l'affaire Galilée a fourni aux adversaires de la Révélation un thême fécond en déclarations banales, en attaques furibondes et injustes. Elle n'a pas été, non plus, il faut bien l'avouer, sans mettre dans une position fâcheuse les défenseurs de la vérité, non suffisamment éclairés sur les phases de ce célèbre procès où les droits de la science se trouvaient en jeu. Certes, ce n'est pas que nous ayions jamais à craindre pour notre foi. Établie sur un roc inébranlable, elle est à l'abri de toute contestation sérieuse. Jamais il n'y a eu, jamais il n'y aura d'opposition radicale entre la foi et la raison. N'émanent-elles pas toutes deux en effet de Dieu, qui est leur source commune, ainsi que le Saint-Siége l'a encore rappelé à M. Bonnetty et à ses adhérents, dans les quatre propositions souscrites, le 12 juillet 1855 (2)? Par conséquent, nous disons avec le Ve concile général de Latran, Session VIII: Cumque verum vero minime contradicat, omnem asser (1) Évangile selon S. Luc, II, 34. (2) Quoique la foi soit au dessus de la raison, il ne peut y avoir entre elles deux aucun dissentiment réel, puisqu'elles ont une seule et même source de vérité, Dieu très-bon et très-grand. I proposition. |