Henri IV, sa vie, son oeuvre, ses écrits ...

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A. Picard, 1879 - France - 421 pages
 

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Popular passages

Page 293 - Celui qui règne dans les cieux , et de qui relèvent tous les empires , à qui seul appartient la gloire, la majesté et l'indépendance, est aussi le seul qui se glorifie de faire la loi aux rois , et de leur donner, quand il lui plaît, de grandes et de terribles leçons...
Page 180 - ... je suis fort proche des ennemis, et n'ai quasi pas un cheval sur lequel je puisse combattre, ni un harnais complet que je puisse endosser. Mes chemises sont toutes déchirées, mes pourpoints troués au coude, ma marmite est souvent renversée, et depuis deux jours je dîne et soupe chez les uns et les autres, mes pourvoyeurs disant n'avoir plus moyen de rien fournir pour ma table, d'autant qu'il ya plus de six mois qu'ils n'ont reçu d'argent.
Page 402 - Je ne vous ai point appelés, comme faisaient mes prédécesseurs pour vous faire approuver leurs volontés; je vous ai assemblés pour recevoir vos conseils, pour les croire, pour les suivre, bref pour me mettre en tutelle ' entre vos mains, envie qui ne prend guères aux rois, aux barbes grises et aux victorieux.
Page 168 - J'ai autrefois fait le soldat; on en a parlé, et n'en ai pas fait semblant. Je suis roi maintenant et parle en roi. Je veux être obéi. A la vérité les gens de justice sont mon bras droit, mais si la gangrène se met au bras droit, il faut que le gauche le coupe.
Page 308 - L'issue en est en la main de Dieu, qui en a déjà ordonné ce qui en doit advenir et ce qu'il connaît être expédient pour sa gloire et pour le salut de mon peuple. Si je la perds, vous ne me verrez jamais, car je ne suis pas homme qui fuie ou qui recule. Bien vous puis-je assurer que si j'y meurs, ma pénultième pensée sera à vous, et ma dernière sera à Dieu, auquel je vous recommande et moi aussi. « Ce dernier août 15g0, de la main qui baise les vôtres, et qui est votre serviteur.
Page 291 - Baillez-moi ma chaise, je sens une grande faiblesse; » il ne fut pas assis qu'il perdit la parole, et soudain après il rendit l'âme assis. Les marques du poison sortirent soudain; il n'est pas croyable l'étonnement que cela a apporté en ce pays-là. Je pars dès l'aube du jour pour y aller pourvoir en diligence. Je me vois en chemin d'avoir bien de la peine; priez Dieu hardiment pour moi; si j'en échappe, il faudra bien que ce soit lui qui m'ait gardé jusqu'au tombeau, dont je suis peut-être...
Page 290 - Je retiendrai votre précepte de me taire. Croyez que rien qu'un manquement d'amitié ne me peut faire changer la résolution que j'ai d'être éternellement à vous ; non toujours esclave, mais oui bien fort serf.
Page 298 - J'ai passé l'eau en me recommandant à Dieu, lequel par sa bonté ne m'a pas seulement préservé, mais fait...
Page 180 - ... d'argent. Partant, jugez si je mérite d'être ainsi traité, et si je dois plus longtemps souffrir que les financiers et trésoriers me fassent mourir de faim...
Page 366 - Mon ami, M. le prince est ici, qui fait « le diable ; vous seriez en colère et auriez « honte des choses qu'il dit de moi; enfin, la « patience m'échappera , et je me résous de bien « parler à lui. Cependant, si on ne lui a...

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