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en longtemps, à l'époque où il neurs et des serfs, fait disparaître, le maître du accompagné de la châtelaine sa haut de ses créneaux la beauté de édes travailleurs dans la vallée. uisait le seigneur à sa femme, heuSaux, avec une telle abondance l'his dur!

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crime que de prévoir l'orage. Son époux, ignorant et brutal, fut condamné à une éclatante réparation.

« Il fit construire une église à l'endroit même où fut relevé le cadavre de sa femme, une chapelle sur le rocher d'où il l'avait précipitée, et fit don aux vassaux dévastés d'une immense forêt qui porte aujourd'hui le nom de Forêt des cinq communes. »

Après nous être reposés en écoutant le récit de cette dramatique légende, nous redescendons au village de Saint-Michel, nous suivons pendant quelque temps le pied de la montagne, nous traversons Saint-Jean des Choux, dont Erckmann Chatrian a fait une si poétique description dans l'Illustre docteur Matheus; puis nous regagnons notre gîte, émerveillés de ce que nous avons vu, et bien décidés à explorer attentivement tous les recoins de ce beau pays. ÉVARISTE THEVENIN.

RÉCITS HISTORIQUES.

Troisième récit.

Robert (suite), de 996 à 1031.

N'avais-je pas raison de vous dire, mes chers amis, que le règne de Robert ne put être heureux? - Mais il n'eut pas seulement à déplorer des malheurs publics; il éprouva aussi beaucoup de chagrins dans sa propre famille.

Il était alors sévèrement défendu par l'Église d'épouser, ou sa cousine, ou une personne avec laquelle on avait été parrain. Eh bien! ce fut précisément ce que fit Robert.

Il prit pour femme sa cousine Berthe, qui avait tenu avec lui un enfant sur les fonts baptismaux; aussi, lorsque le pape Grégoire V eut connaissance de cette union, il envoya au roi l'ordre de la rompre, sous peine d'excommunication, c'est-à-dire sous peine de ne plus recevoir les sacrements, de ne plus assister aux prières, enfin, d'être momentanément rejeté de l'Église.

Toutefois, Robert aimait tant la douce et tendre Berthe, qu'il ne put se résigner à obéir au pape. Grégoire V, en apprenant cette désobéissance, frappa le royaume d'interdit. On ne disait plus la messe dans les églises; tous les tableaux et toutes les statues qui s'y trouvaient étaient recouverts de grands voiles noirs, et il était défendu de sonner les cloches, même pour les morts.

Les conséquences de cette dernière sentence furent terribles pour Robert. Tout le monde l'abandonna, lui et sa femme. Les pauvres eux-mêmes, qui, chaque jour, recevaient des aumônes dans le palais, ne s'en approchèrent plus. Il ne resta au roi et à la reine que deux serviteurs chargés de leur préparer la nourriture; et encore, ces deux malheureux étaient tellement frappés de terreur, qu'ils purifiaient par le feu tous les objets que touchait le monarque.

Enfin, Berthe ayant donné naissance à un enfant mort, on répandit le bruit qu'elle avait mis au monde. un monstre ayant le corps d'un enfant et la tête d'une oie, ce qui n'était qu'une fable absurde.

Cependant, en voyant la consternation du peuple et les terribles châtiments infligés au royaume, la bonne reine supplia, en pleurant, le roi de la renvoyer. Robert céda avec regret à ses prières, et la pauvre Berthe se retira dans un couvent.

fauteuil, dans une toilette fort élégante; elle leva à peine les yeux sur lui et parut peu contente de recevoir sa visite, tandis que, par contre, son excellent père l'accueillait comme une providence chargée de lui rendre son enfant chéri.

<«< Ouais!... se dit à part lui Sganarelle, voilà une précieuse qui me donnera du fil à retordre, et, si le papa ne m'avait pas promis de beaux écus et les autres des bons coups de bâton, je la planterais bien là, elle et sa langue; mais, Sganarelle, mon ami, prends courage, et, sans bargouiner, montre ce que tu sais dire au besoin.... »

Et, mû par ces encouragements qu'il se donnait à lui-même, il marcha résolûment vers la jeune fille, et s'assit près d'elle.

<< Voilà une gentille malade qui m'a l'air en assez bonne santé, fit-il en regardant Lucinde d'un air jovial.

Un sourire vint, malgré elle, plisser doucement ses lèvres.

« Allons!... c'est bon signe, et qui fait rire sa malade est bien près de la guérir, » continua-t-il sur le même ton.

Puis, cherchant à lui prendre la main, il lui demauda d'où elle souffrait. Mais Lucinde se défendit, et, ne voulant pas donner sa main, elle la porta vers sa bouche en faisant entendre de petits cris qui pouvaient se traduire ainsi :

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Pour toute réponse, Lucinde partit d'un grand éclat de rire, qui rendit son père tout joyeux d'une part, en Jui montrant que le mal dont elle se plaignait ne la faisait pas beaucoup souffrir, mais le rendit tout marri d'une autre part, dans la crainte qu'il eut que le médecin, qui commençait si bien, ne se fàchât et ne voulût pas continuer la cure; mais, loin de le blesser, cette hilarité fit au contraire grand plaisir à Sganarelle. I comprit aussitôt, avec sa finesse ordinaire, que la maladie de Lucinde n'était pas véritable, ce qui la rendait donc très-facile à guérir; mais pourquoi jouait-elle cette comédie?... Et comment pourrait-on lui persuader d'abandonner son rôle ?... Voilà les questions qu'il se posait sans parvenir à les résoudre, tout en se promettant bien in petto de jouer le sien, de rôle, avec toute la gravité possible, conjointement à toute la science qu'il pourrait retrouver dans le fond de son cerveau; aussi débuta-t-il en levant d'abord une main vers le ciel et en s'écriant d'un air inspiré :

a

Dieu.... qui est là-haut!... qui sait tout!... qui voit tout!... me dit que vous êtes muette!... Et pourquoi ètes-vous muette?... Eh bien! c'est que vous avez perdu la parole....

Pour cela, monsieur le docteur, les autres médecins l'avaient déjà dit avant vous, interrompit l'honnête marquis, et c'est seulement la raison pour laquelle cette parole a été perdue qu'ils n'ont pas pu me dire; c'est donc cela que je veux vous demander....

- Patience, bonhomme!... Patience!... fit le faux médecin d'une façon fort dédaigneuse; et si vous m'aviez écouté jusqu'à la fin, vous n'auriez pas commis l'incongruité de me confondre, moi!... avec les ânes

bâtés que vous avez déjà fait venir en ces lieux; ainsi, Aristote dit là-dessus de fort belles choses. Mais, connaissez-vous Aristote?...

- Certainement, je le connais.... c'est-à-dire, je le connais de nom seulement; mais j'ai ouï dire que c'était un fort grand homme....

-Je le crois bien qu'il était grand !... exclama Sganarelle; il me dépassait au moins de toute la tête; mais, pour en revenir à sa doctrine, continua-t-il plus gravement, je conclus d'après Aristote, appuyé par Hippocrate, que cet empêchement de l'action de la langue est causé par de certaines humeurs qui......... que.... qu'entre nous autres savants nous appelons humeurs pectantes, parce que.... c'est-à-dire.... ces humeurs pectantes et ces vapeurs formées par les exhalaisous des influences qui s'élèvent dans.... pour ainsi dire..... Se retournant vivement du côté de Géronte :

<< Entendez-vous le latin, monsieur?» lui demandat-il avec brusquerie.

Le marquis fit un signe négatif, et Sganarelle se mit aussitôt à débiter cette tirade d'une voix remplie d'enthousiasme :

Cabricias arci thuram, catalamus, singulariter, nominativo, hæc musa, la muse; bonus, bona, bonum. Deus sanctus, est-ne oratio latinas? Etiam, oui. Quare, pourquoi? Quia substantivo et adjectivum, concordat in generi, numerum, et casus.

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Ouf!... s'écria alors Géronte en s'essuyant le front; que c'est donc beau ce que vous dites là, monsieur! Quel dommage que je n'y comprenne rien ! Mais ayez la complaisance, je vous prie, de continuer en français, afin que je ne perde rien de vos précieuses paroles.

-Or, ces vapeurs dont je vous parle, reprit Sganarelle, venant à passer du côté gauche où est le foie, au côté droit où est le cœur, il se trouve que le poumon.... Pardon, monsieur, pardon!... je m'étais laissé dire que le cœur était à gauche, et que c'était à droite que se trouvait le foie!...

- Jadis.... autrefois, peut-être, il en était ainsi; mais aujourd'hui, nous avons changé tout cela.... A quoi serviraient donc les grands médecins, si ce n'était à inventer des choses nouvelles?...

« Donc les poumons, ayant une communication avec le cerveau, que nous appelons en grec nasmus, en hébreu cubile, rencontrent en leur chemin les susdites vapeurs, lesquelles vapeurs.... comprenez-moi bien.... ont un peu de.... suivez bien mon raisonnement.... Donc ces vapeurs.... qui sont des humeurs, ont une grande malignité.... Alors la langue.... le cerveau.... et les poumons.... tout cela ensemble ou séparément, engendrent de ces vapeurs qui remplissent les ventricules de l'omoplate, et.... et voilà pourquoi votre fille est muette. Comprenez-vous, monsieur?...

Pas trop!... Pas trop!... fit Géronte en branlant doucement la tête; mais, c'est égal, je vous crois, et vous prie de me dire maintenant ce que nous devons faire pour guérir ces cavités.... ces vapeurs, enfin tout ça.

Rien que de très-simple, répondit Sganarelle, qu'on donne à la malade du pain et du vin pour tout régime....

- Du pain et du vin!... exclama le marquis; et ça suffira?...

Certainement! répliqua le faux docteur; ne savez

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Hélas! répondit la ch'telaine qui s'occupait d'astronomie, Dieu ne permettra pas que nos vassaux profitent de cette abondance! Avant une heure, l'orage, grondant aux quatre coins du ciel, se précipitera sur la vallée et y sèmera la destruction et la ruine!

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« Se défiant des sciences occultes pratiquées par sa femme, le seigneur s'écrie :

« Priez Dieu, madame, que votre prédiction ne s'accomplisse pas! Nous allons attendre ici une heure. »

« Et, malgré les explications que voulait donner la châtelaine, son époux irrité restait sombre et silencieux.

« A peine l'heure était-elle écoulée qu'un sourd mugissement se fait entendre dans la forêt; d'écho en écho il roule dans la montagne, semblable à la chute des torrents, s'approche, grandit, bondit de rocher en rocher; le ciel, si pur quelques instants avant, s'obscurcit tout à coup, et, dans la nuit profonde, se succèdent avec rapidité des éclairs éblouissants; la foudre gronde, le vent souffle, la pluie tombe par rafales, et la récolte est emportée comme une feuille morte sur les vagues de la mer!...

« Convaincu de la sorcellerie de sa femme, le seigneur la précipite du haut du rocher, et son corps ensanglanté va se briser au fond de la vallée!

« Cette pauvre femme n'avait point commis d'autre

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crime que de prévoir l'orage. Son époux, ignorant et brutal, fut condamné à une éclatante réparation.

<< Il fit construire une église à l'endroit même où fut relevé le cadavre de sa femme, une chapelle sur le rocher d'où il l'avait précipitée, et fit don aux vassaux dévastés d'une immense forêt qui porte aujourd'hui le nom de Forêt des cinq communes. »

Après nous être reposés en écoutant le récit de cette dramatique légende, nous redescendons au village de Saint-Michel, nous suivons pendant quelque temps le pied de la montagne, nous traversons Saint-Jean des Choux, dont Erckmann Chatrian a fait une si poétique description dans l'Illustre docteur Mathéus; puis nous regagnons notre gîte, émerveillés de ce que nous avons vu, et bien décidés à explorer attentivement tous les recoins de ce beau pays. EVARISTE THEVENIN.

RÉCITS HISTORIQUES.

Troisième récit.

Robert (suite), de 996 à 1031.

N'avais-je pas raison de vous dire, mes chers amis, que le règne de Robert ne put être heureux? — Mais il n'eut pas seulement à déplorer des malheurs publics; il éprouva aussi beaucoup de chagrins dans sa propre famille.

Il était alors sévèrement défendu par l'Église d'épouser, ou sa cousine, ou une personne avec laquelle on avait été parrain. Eh bien! ce fut précisément ce que fit Robert.

Il prit pour femme sa cousine Berthe, qui avait tenu avec lui un enfant sur les fonts baptismaux; aussi, lorsque le pape Grégoire V eut connaissance de cette union, il envoya au roi l'ordre de la rompre, sous peine d'excommunication, c'est-à-dire sous peine de ne plus recevoir les sacrements, de ne plus assister aux prières, enfin, d'être momentanément rejeté de l'Église.

Toutefois, Robert aimait tant la douce et tendre Berthe, qu'il ne put se résigner à obéir au pape. Grégoire V, en apprenant cette désobéissance, frappa le royaume d'interdit. - On ne disait plus la messe dans les églises; tous les tableaux et toutes les statues qui s'y trouvaient étaient recouverts de grands voiles noirs, et il était défendu de sonner les cloches, même pour les morts.

Les conséquences de cette dernière sentence furent terribles pour Robert. Tout le monde l'abandonna, lui et sa femme. Les pauvres eux-mêmes, qui, chaque jour, recevaient des aumônes dans le palais, ne s'en approchèrent plus. Il ne resta au roi et à la reine que deux serviteurs chargés de leur préparer la nourriture; et encore, ces deux malheureux étaient tellement frappés de terreur, qu'ils purifiaient par le feu tous les objets que touchait le monarque.

Enfin, Berthe ayant donné naissance à un enfant mort, on répandit le bruit qu'elle avait mis au monde un monstre ayant le corps d'un enfant et la tête d'une oie, ce qui n'était qu'une fable absurde.

Cependant, en voyant la consternation du peuple et les terribles châtiments infligés au royaume, la bonne reine supplia, en pleurant, le roi de la renvoyer. Robert céda avec regret à ses prières, et la pauvre Berthe se retira dans un couvent.

En 1002, Robert épousa en secondes noces la belle Constance de Provence, princesse d'un caractère fier et arrogant, et dont les habitudes différaient totalement de celles de la reine Berthe.

Elle n'aimait que le luxe et le plaisir, et remplit la cour de jeunes nobles de Provence, dont les costumes élégants et les manières légères contrastaient avec les personnes graves et sérieuses qui entouraient le roi.

Constance était si orgueilleuse, que le bon Robert fut souvent obligé d'avoir recours à des ruses pour faire la charité, qu'il exerçait, on peut dire, jusqu'à On raconte plusieurs histoires qui montrent à quel point ce roi aimait à s'occuper des pauvres.

l'excès.

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Il en était constamment entouré; et, à l'imitation de notre Sauveur, il leur lavait souvent les pieds et pansait leurs blessures.

Un jour qu'il dinait, un mendiant se glissa sous la table et lui enleva la moitié de la frange d'or qui ornait son manteau. Quand le

roi s'aperçut de ce vol, au lieu de s'en fâcher, il dit à cet homme : « Retiretoi, tu en as assez; un autre en aura aussi besoin. »

Une autre fois, comme il revenait de faire sa prière à l'église, il trouva sa lance garnie de riches ornements d'argent que la reine lui avait fait mettre. Tout en examinant cette lance, il aperçut un pauvre en haillons. A l'instant, il lui ordonna de chercher un outil; le pauvre obéit, et, lorsqu'il eut apporté l'outil au roi, ils s'enfermèrent tous les deux et se mirent à enlever tous les ornements de la lance. Robert lui-même mit l'argent dans le sac du pauvre, en lui recommandant, suivant sa coutume, de prendre garde que Constance en le vit.

GUFPES

Un des événements les plus remarquables de cette époque fut la persécution qu'eurent à endurer les Juifs, non-seulement en France, mais dans toute l'Europe.

Vous savez que Notre-Seigneur Jésus-Christ est mort en Palestine. Le sépulcre où il fut déposé se trouve donc dans ce pays-là et a été toujours depuis l'objet du culte et de la vénération des fidèles. On y a fait et on y fait encore des pèlerinages, c'est-à-dire qu'un grand nombre de personnes se réunissent et vont ensemble visiter le saint Sépulcre. Or, il arriva qu'après toutes les maladies et les famines dont je vous ai parlé, beaucoup de chrétiens voulurent aller en pèlerinage au saint Sépulcre, pour remercier Dieu de les avoir épargnés.

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Jérusalem, et par conséquent le saint Sépulcre, appartenaient alors aux terribles Sarrasins, dont vous devez vous souvenir, et, au lieu de traiter les chrétiens

Constance et Robert.

Vous pensez peut-être que ce monarque, si doux et si charitable, était plutôt fait pour être moine que pour régner. Néanmoins Robert donna des preuves de son courage, et il prit les armes pour réclamer le duché de Bourgogne comme héritier de son oncle Henri, frère de Hugues Capet.

Henri, duc de Bourgogne, était mort sans enfants, mais il restait à sa veuve un fils de son premier mari. Ce fils, Othe-Guillaume, voulant prendre possession du duché, Robert s'y opposa. Il appela à son secours Richard, duc de Normandie, et tous deux, à la tête d'une armée considérable, assiégèrent, mais inutilement, la ville d'Auxerre. La guerre ne se termina pourtant point ainsi; elle dura douze ans. Au bout de ce temps, Othe-Guillaume, entouré d'ennemis, offrit de céder la Bourgogne à Robert. Celui-ci accepta et nomma son fils Henri duc de Bourgogne, ne laissant à Othe-Guillaume que le titre de comte de Bourgogne, tout en lui conservant son pouvoir.

trouvaient en

.

avec bonté et douceur,

ils leur faisaient souffrir

des maux affreux.

Mais les Sarrasins ne furent pas les seuls qu'on accusa de maltraiter les chrétiens. On soupçonna les Juifs d'être d'accord avec les infidèles, et d'entretenir avec eux une correspondance secrète au moyen de lettres qu'on transportait, disait-on, dans des bâtons creux. Ce soupçon servit de prétexte pour les persécuter. Ils furent dépouillés, bannis, massacrés, et le nom de Juif devint une injure. Pour contenter le peuple, on décida même que, chaque dimanche de Pâques, un Juif serait souffleté en grande cérémonie par un chrétien, au milieu de la cathédrale.

Malheureusement, on ne fit rien alors pour le soulagement des chrétiens Palestine.

qui se Robert eut quatre fils. L'aîné mourut dans son enfance, en 1025. Le second était idiot et incapable d'oc cuper le trône, et Robert voulait nommer pour lui succéder son troisième fils, Henri; mais Constance, qui n'aimait aucun de ses enfants, excepté Robert, le plus jeune, désirait que ce dernier héritât de la couronne de son père. Robert s'y opposa pourtant fermement, et, en dépit de la reine, fit couronner Henri en

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1027.

En 1031, Robert fut pris d'une fièvre en revenant de Melun, où il avait été faire un pèlerinage, et mourut dans la soixantième année de son âge et la trentequatrième de son règne.

Vous voyez, mes enfants, que si, à cette époque, Dieu envoya de grands fléaux à la France, il lui donna aussi un roi qui, par sa charité, sut adoucir les malheurs de ses sujets. MME O. DELPHIN BALLEYGUIER.

LA

SEMAINE DES ENFANTS

MAGASIN D'IMAGES ET DE LECTURES AMUSANTES ET INSTRUCTIVES.

PUBLICATION DE CH. LAHURE, IMPRIMEUR A PARIS.

On s'abonne à Paris : au Bureau du Journal, chez M. Lahure, éditeur, rue de Fleurus, 9; à la librairie de MM. L. Hachette et Ci, boulevard Saint-Germain, 77, et chez tous les Libraires de France et de l'Étranger.- Les abonnements se prennent du 1 de chaque mois. Pour Pari, six mois, 6 fr.; un an, 11 fr.; pour les départements, six mois, 8 fr.; un an, 15 fr.-Les manuscrits déposés ne sont pas rendus.

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RÉCITS HISTORIQUES: Histoire

SOMMAIRE.

notre pays race capétienne (4 récit).
:

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CONTES, HISTOPIETTES, DRAMES: Le médecin m algré lui (suite et fin); Jeannot le babillard (suite); Un amateur de points de vue; Modération de Louis XIV

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