Correspondance diplomatique de Joseph de Maistre, 1811-1817, Volume 1

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Michel Lévy frères, 1860 - Austria

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Page 15 - Frédéric 1" mourut à trente-huit ans dans le Cydnus. Frédéric II fut empoisonné par son fils après s'être vu déposé. Philippe-le-Bel mourut d'une chute de cheval, à quarante-sept ans. Ma plume se refuse aux exemptes moins anciens.
Page 130 - La proposition ne fut pas goûtée par cet homme timide, qui peut-être ne désapprouvait pas le plan, etqui est d'ailleurs totalement au-dessous de sa position. Le Marquis n'en parla que plus haut, et il dit en particulier à l'Empereur qu'il n'y avait qu'une alternative pour celui qui lui avait conseillé le camp de Drissa : la maison jaune (Bedlam) ou le gibet. En effet, ce camp était commandé en arrière, sur la rive droite de la Dwina, par des hauteurs qui permettaient d'approcher du camp...
Page 254 - Je puis enfin avoir l'honneur d'apprendre à Sa Majesté, avec une certitude parfaite, que l'incendie de Moscou est entièrement l'ouvrage des Russes, et n'est dû qu'à la politique terrible et profonde qui avait résolu que l'ennemi, s'il entrait à Moscou, ne pourrait s'y nourrir ni s'y enrichir. Dans une campagne très proche de la Capitale, on fabriquait depuis plusieurs jours toutes sortes d'artifices incendiaires, et l'on disait au bon peuple qu'on préparait un ballon pour détruire d'un...
Page 379 - XVIII est remonte sur le trône de ses ancêtres. Il est seulement remonté sur le trône de Bonaparte, et c'est déjà un grand bonheur pour l'humanité : mais nous sommes bien loin du repos.
Page 14 - C'est à tous ces efforts réunis qu'on doit la marche rapide du grand travail dont je viens de soumettre à l'Empereur les principaux résultats. Je, suis, avec un profond respect, SIRE, DE VOTRE MAJESTÉ Le très-humble, très-obéissant et très-fidèle serviteur et sujet, Le Ministre de l'intérieur, LA VALETTE.
Page 380 - Alpes exaspérait cet homme de bien dont l'intelligence vigoureuse embrassait l'avenir jusqu'à ses extrémités. « Prenez garde à l'esprit italien, écrivait-il encore le 18 juillet 1815 au comte de Valesia, ministre des affaires étrangères à Turin, — il est né de la révolution. Notre système, timide, neutre, suspensif, tâtonnant, est mortel dans cet état de choses. Que le roi se fasse chef des Italiens, que dans tout emploi civil et militaire et de la cour même il emploie indifféremment...
Page 197 - Quelquefois, dans mes rêves poétiques, j'imagine que la nature me portait jadis, dans son tablier, de Nice en France, qu'elle fit un faux pas sur les Alpes (bien excusable de la part d'une femme âgée), et que je tombai platement à Chambéry. Il fallait pousser jusqu'à Paris, ou du moins s'arrêter à Turin où je me serais formé ; mais l'irréparable sottise est faite depuis le \
Page 383 - J'en veux toujours à Pierre I", qui a jeté cette nation dans une fausse route. Rien n'excite mon attention comme les projets de réforme, surtout dans l'état des hommes. Une de mes grandes curiosités serait de savoir comment quarante barbusdes provinces, qui ne sauraient que le russe, mèneraient l'État en gouvernant avec l'Empereur; malheureusement ce panorama est impossible.
Page 374 - Que pourrais-je vous dire, monsieur le comte, sur le traité de Paris du 30 mai dernier? Je le lis, je le relis, et je crois à peine savoir lire. Le sort de ma malheureuse Savoie est terrible, et s'il était permis, dans ces sortes de cas, de penser aux malheurs particuliers, je vous parlerais du mien. Qui m'eût dit...
Page 210 - Napoléon est fort mal placé. Imaginez un homme au sommet d'une échelle de cent échelons, et tout le long de cette échelle des hommes placés à droite et à gauche avec des cognées et des massues, prêts à briser la machine : c'est l'image naturelle de la situation où se trouve Napoléon. L'armée de Moldavie...

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