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piété du vrai fidèle est utile à tous égards, seles paroles de l'Apôtre, ayant pour elle les avantages de la vie présente et les promesses de la vie future.

Il me reste un avis à vous donner, c'est de

lire souvent les cinquième, sixième et septiè-me chapitres de saint Matthieu, et le treizième de la première Epitre aux Corinthiens comme renfermant toute la morale de l'Evangile.

POESIES

CHRETIENNES ET MORALES.

SUR L'AMOUR DE DIEU.

Venez, unissons-nous à la céleste cour,
Et chantons avec elle un cantique d'amour.
Puissent se répéter, du couchant à l'aurore,
Les élans de mon cœur pour le Dieu que j'adore!
Source unique de vie, auteur de tous les biens,
Il les renferme tous; c'est de lui que je tiens
Tant de dons précieux; les facultés d'une âme
Sensible, intelligente, et brûlant de la flamme
Qu'allume dans mon cœur un Etre si parfait :
Le connaître, l'aimer est son premier bienfait.
Partout je l'aperçois, la moindre créature
Me fait bénir en lui l'Auteur de la nature.
J'admire sa sagesse, ainsi que sa bonté.
Je vois régner partout les rapports, l'unité.
Le monde est un concert dont mon âme ravie
Saisit avec transport la touchante harmonie.

Seul, le centre ici-bas de ces rapports divers,
L'homme, par sa raison, embrasse l'univers.
Peut-il ne pas aimer cet objet adorable,
Qui donne l'être à tout, par qui tout est aimable?
Homme aveugle, homme ingrat, sonde ton propre cœur,
Dieu seul, te dira-t-il, peut faire mon bonheur.
Après de nouveaux bien, sans cesse je soupire,
Nul bien particulier ne saurait me suffire;
Nul objet limité ne répond à mes vœux :

Il me faut tout un Dieu pour que je sois heureux. ›
Augustes monuments de nos grandeurs passées,
Ces immenses désirs et ces hautes pensées
Prouvent que je suis né pour un bien infini :
O mon père, ô mon Dieu! que ton nom soit béni!
Tu m'as donc fait pour toi, pour toi, Etre immuable,
Qui seul m'offre un bonheur parfait, invariable;
Animé, je le sens, par un souffle immortel,

Tout mon bonheur n'est rien, s'il n'est pas éternel.
Dans les objets créés, tout change, tout s'altère,
Tout passe et je me vois étranger sur la terre.
Nom, richesse, honneurs, l'instant m'a tout ravi....
En Dieu tout m'est rendu, si je suis tout à lui
Jeunesse confiante, imprudente et volage,
Ivre des vains plaisirs qu'on poursuit à votre âge,
De ces plaisirs trompeurs je ne suis point jaloux,

Venite, exultemus Domino, jubilemus Deo salutari nostro.

Et vos ris et vos jeux passeront avec vous.

Grand Dieu ! s'il est un bien dont je prise les charmes,
S'il est de vrais plaisirs, s'il est de douces larmes,
Tu nous les fais puiser au sein de l'amitié,

Ce sentiment si pur, si mal apprécié

Par celui qui n'aimant jamais que pour lui-même,
Ne voulant qu'être aimé, ne sait pas comme on aime;
Mais lui-même après tout un véritable ami,
Ce don de la bonté peut m'être un jour ravi.
En vain est-il pour moi le trésor le plus rare;
Il n'est rien ici-bas que la mort ne sépare.
Quelle ressource alors pour mon cœur éperdu!
Ah! Dieu me resterait, quand j'aurais tout perdu ;
Toi donc en qui je mets toute ma confiance,
Mon unique refuge et ma ferme espérance,
Si tu veux que j'éprouve un semblable malheur,
Par ta grâce, ô mon Dieu ! tempère ma douleur.
De ma soumission reçois l'entier hommage,
Et qu'à jamais mon cœur soit à toi sans partage.
A quel titre il l'est dû ! combien il t'a coûté ;
Tu m'as donné ton Fils, son sang m'a racheté.
Ce Fils, mon Rédempteur, mon guide, mon modèle,
Ami si généreux, ami le plus fidèle,

Jaloux de mon bonheur, arbitre de mon sort,
N'a vécu que pour nous, c'est pour nous qu'il est mort.
Oh! de la charité quelle admirable école !
Sur nos autels encor tous les jours il s'immole,
De sa propre substance il fait notre aliment;
S'abaisse jusqu'à nous, et n'en est que plus grand.
De l'amour infini telle est la loi suprême;
Nous ayant faits pour lui, c'est en Dieu qu'il nous
aime.

Mon principe et ma fin, mon Sauveur et mon Dieu,
Je te dois tout, de tout tu dois me tenir lieu.
D'un père tel que toi, l'aimable Providence
Veilla pour mon salut dès ma plus tendre enfance.
Tu me vis chancelant et tu soutins mes pas;
Tu me vis infidèle et me tendis les bras.
La pitié se mêlant à ta juste colère,
Si tu me punissais, c'était toujours en père,
Après tant de bonté, des cours reconnaissants

Daigne accepter en moi le tribut et l'encens.
Par ton Verbe toujours présent à ma mémoire,
Je veux te rendre en tout louange, honneur et gloire.
Qu'attentif à te plaire à chaque instant du jour,
De ma part respirer soit un acte d'amour.

Oh! qui me donnera de mieux prouver encore,
Ce que peut pour son Dieu le chrétien qui l'adore!
Aidé de son secours et content de souffrir ;

Il fait plus s'il le faut; un chrétien sait mourir.

L'HOMME DU MONDE AUX APPROCHES DE LA MORT.

Quelle voix menaçante

Se fait entendre et me glace d'effroi,
Quel spectre à mes yeux se présente?

O mort! mort cruelle, c'est toi !

C'est toi dont le regard terrible

M'annonce mes derniers instants;

Tu vas frapper; dans quel malheureux temps!
Quel moment choisis-tu? plaisirs, honneurs et gloire,
Il faut donc tout quitter !

A peine encor puis-je le croire,
Tant je m'étais laissé flatter!

O vains plaisirs qu'êtes vous devenus?
De vos fausses douceurs il ne me reste plus
Qu'un triste souvenir, tel que l'excite un songe,

Qui, lorsqu'il est passé, n'offre, hélas! qu'un mensonge
Et vous qui m'avez tant coûlé,

Vous qui fondiez l'espoir de ma félicité,
Fruit de mille travaux, inutile opulence,

Ne m'allez-vous laisser qu'une affreuse indigence?
Naissance, rang, titre de mes aïeux,

Qui me rendiez si fier; projets ambitieux
Et grandeurs passagères,

Qu'étiez-vous donc enfin? de pompeuses chimères,
Pour la première fois l'utile vérité

Fait briller à mes yeux sa plus pure lumière.

O mon Dieu, dont la grâce et me touche et m'éclaire,
Tout autre objet que vous n'est rien que vanité!

L'AMOUR DU BIEN COMMUN, OU LA ROUTE DU VRAI BONHEUR.

Quel est le terme où tendent nos désirs?
Pourquoi tant de travaux, tant de soins et d'alarmes?
Pourquoi soupirons-nous dans le sein des plaisirs?
Les biens dont on jouit n'ont-ils donc plus de charmes?
tile ciel mit en nous cet amour du bonheur,
Ce penchant qui vers lui sans cesse nous entraîne,
Ah! fallait-il n'offrir à notre cœur
Qu'un mélange incertain de plaisir et de peine?
Dans un songe, en ces mots, s'exhalaient mes douleurs,
Lorsqu'un des habitants de la cé este voûte
Descend; et du bonheur vient m'apprendre la route:
Suis-moi, dit-il, et suspends tes clameurs.

A peine il a parlé, qu'avec lui je m'élance:
Nous nous trouvons bientôt dans une sphère immense,
Où mon œil n'aperçoit que des chemins de fleurs.
Les Jeux, la Volupté, volent sur mon passage
Ils font briller leurs plus charmants attraits.
Déjà j'étais séduit, quand mon guide plus sage
Me fit voir sur leurs pas la Honte et les Regrets.
Je m'éloigne; et suivant une route nouvelle,
J'aperçois la Fortune et j'accours à sa voix.
L'éclat qui brillait autour d'elle,
Avait suffi pour captiver mon choix.

A mes pieds sa main infidèle
Répandait ses trésors, objets de mes soupirs;
Tandis que, tourmenté d'une soif éternelle,
Je sentais à mesure augmenter mes désirs.
Cependant la volage

M'enleva tout à coup sa faveur et ses biens;
Je gémirais encore au sein de l'esclavage;
Si mon sage mentor n'eût brisé mes liens.

Mais quel nouveau spectacle à mes yeux se présente?
Quel théâtre brillant! que son coup d'œil m'enchante

La gloire, les honneurs,

Sont le prix éclatant qu'y trouvent les vainqueurs.
D'une foule empressée on y reçoit l'hommage.
On s'y voit entouré de courtisans soumis;
On voit ramper sous soi ses propres ennemis,
Et leur culte est celui qui flǝtte davantage.
Hé quoi! me dit enfin la reine de ces lieux;
Crainderais-tu d'écouter ta noble impatience?
Approche, élève-toi, rends-toi semblable aux dieux:
Ces mortels ici-bas partagent leur puissance.
Mais surtout qu'il est beau, placé dans un haut rang,
D'y faire des heureux ! quelle gloire est plus pure?
Ah! tous les biens que t'offre la nature
Valent-ils un pouvoir si flatteur et si grand?
Ce discours séduisant et m'anime et m'enflamme:
Un poison dévorant se glisse dans mon âme.
L'ambition sur moi secouant son flambeau,
Met encor sur mes yeux son funeste bandeau.
C'en est assez, s'écrie alors mon guide,
Quittez ce voile épais, mortel, ouvrez les yeux.
Je les ouvre... à mes pieds quel précipice affreux !
Quelle pente rapide

Où m'entraînait, hélas !

Ma vaine ambition, ma folle confiance?
Quels abîmes profonds se creusaient sous mes pas !
La crainte, les soucis, la sombre défiance;
Tous ces monstres cruels qu'ont vomis les enfers,
Et qui souvent de l'orgueil et du vice,
Commencent ici-bas le trop juste supplice,
S'apprêtaient tous ensemble à me charger de fers.
O vous, qui dans ces lieux m'avez conduit vous-même,
Vous que j'ai cru devoir à la bonté suprême

D'un Dieu sensible à nos douleurs,

Arme tous contre lui, s'arme seul contre tous : Mais ce noble et puissant génie

Ne veniez-vous, hélas ! qu'accroître mes erreurs?
Tu ne les dois qu'à ta 'seule imprudence,
Me répond l'habitant des cieux.
Viens donc et qu'enfin l'apparence

Ne trompe plus tes yeux.

A ces mots, il m'indique un sentier tout contraire,
Le seul presque ignoré du stupide vulgaire.

Nous pénétrons dans ces lieux retirés,
Vastes déserts aux vertus consacrés.

L'abord en paraît difficile ;

Des monts et des rochers entourent cet asile.
Le voyageur timide en est épouvanté ;
Et sa chute bientôt punit sa lâcheté.
J'avançais cependant soutenu par mon guide,
Et conduit malgré moi dans cette terre aride;
Quand tout à coup un coup d'œil enchanteur
Me fit encore avouer mon erreur.'

Une vaste et fertile plaine

Se présente à mes yeux,
Où les vents furieux (1)
Retenant leur haleine,

Laissent régner le souffle des zéphirs.
La vertu donne ici du prix à chaque chose;

Elle y change l'épine en rose;

Et tout, jusques aux maux, s'y transforme en plaisirs. L'heureux monarque qui préside

Sur cet agréable séjour,

Est l'être bienfaisant que l'on appelle Amour.
Non, cet enfant que l'on adore à Gnide,

Qui rit de nos douleurs,
Qui flatte un cœur et le déchire,
Et dont le trop cruel empire

Est tôt ou tard cimenté par nos pleurs;
Non cet amour déréglé de soi-même,

Qui s'arrogeant un droit suprême, Et le faisant valoir comme un tyran jaloux, (1) Les passions.

Dont la tendresse embrasse l'univers,
Dont la main enchaîna tous les êtres divers,
Et qui des vrais héros est l'esprit et la vie.
C'est lui, c'est cet amour, immense, universel,
L'AMOUR DU BIEN COMMUN ET De l'ordre éternel,
Qui par ses vives flammes,

Elève, purifie, ennoblit seul nos âmes :

Des plus hautes vertus unique et ferme appui,
Des plus grands sentiments source pure et féconde,
Il fait penser, agir, en citoyen du monde ;

Et sait nous rendre heureux parle bonheur d'autrui,
Toi dont le cœur soupire

Après de véritables biens,
Mortel, me dit mon guide, au sein de cet empire,
Après avoir brisé tes funestes liens,

J'ai dirigé tes pas; remplis ta destinée :
Que ton âme émanée
D'un souffle tout divin,

Tende sans cesse à la plus noble fin.
Lié par le ciel même à toute la nature,
De ton propre intérêt connais bien la mesure;
T'écarter un moment de l'ordre général,
C'est, sous l'espoir d'un bien, l'assurer un vrai mal.
Mais immoler au monde, à ta patrie,
D'un penchant déréglé les dangereux attraits,
C'est ouvrir une source éternelle, infinie,
De mérites réels, de douceurs et de paix.
Ne crois pas cependant qu'un bonheur immuable
Puisse ici-bas combler tes vœux.

Tel est du ciel l'arrêt irrévocable :
C'est le Dicu qui t'a fait, qui te doit rendre heureux.
Ainsi parle mon guide, et d'un trait de lumière,
Il frappe à l'instant ma paupière.

Mon œil s'ouvre, et mon cœur, qu'il venait d'enflammer Ne veut plus désormais vivre que pour aimer (1). (1) De l'amour de l'ordre et du bien commun.

SENTIMENTS

D'UNE AME QUI S'ÉLÈVE VERS SON DIEU EN CONTEMPLANT LE SPECTACLE DE LA NATURE, D'UNE PETITE ÉMINENCE PLACÉE DANS UN LIEU CHAMPÊTRE, D'OU L'ON APERÇOIT UNE TRÈS-GRANDE ÉTENDUE DE MER, ET D'UN AUTRE COTÉ DES COTEAUX ET DES PLAINES (1).

Aimables lieux, douce retraite,
Heureux et tranquille séjour,

Que votre écho répète

Les tendres sons que me dicte l'amour.
Sur quelque objet que se porte ma vue,
Celui que j'aime est présent à mon cœur,

O cieux ! ô vaste mer! votre immense étendue
M'annonce sa grandeur.

Et vous ruisseau dont l'onde pure
Vers l'Océan précipite son cours,
Peignez-moi ce penchant, par lequel la nature

(1) Ces vers ont été composés dans un voyage que l'auteur a fait anciennement à Malte et en Sicile.

Vers un bien infini me rappelle tonjours!
C'est du ciel que je tiens cette flamme divine,
Cet amour du bonheur,

J'en reconnais la céleste origine;

Il me ramène à son Auteur.

Sentiment pur, que ta douceur m'enchante
Ces biens, ah! ces faux biens ne sont donc pas ma fin?
Non, Seigneur, tu peux seul suffire à mon attente:
Toi seul dois fixer mon destin.
Douce colombe, heureuse tourterelle,
De votre sort je ne suis plus jaloux ;

Vos amours, vos plaisirs finiront avec vous,
Et mon cœur brûlera d'une ardeur éternelle.

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