Page images
PDF
EPUB

vergers, les variétés dans la même espèce donnent souvent de bons et de mauvais fruits, En reconnaissant cette vérité, îl faut aussi convenir que la différence de qualité ne tient pas à la forme des fruits. Les mangues de toute grosseur, provenant de noyaux d'un même arbre, sont bonnes ou mauvaises, sans que l'on puisse attribuer leur saveur à la forme, à la grosseur ni à la couleur des fruits.

J'aurai atteint un grand but, si ces observations peuvent seulement faire naître des doutes sur la prévention contre les muscades longues de notre cru: bientôt le temps et l'expérience la détruiront entièrement, sur-tout en Europe, où la raison finit toujours par vaincre un préjugé mal fondé.

N'a-t-on pas vu nos premiers girofles jugés inférieurs à ceux des Moluques! L'abbé Raynal avait dit que les clous en étaient petits et maigres; il est cependant reconnu, aujourd'hui, qu'ils sont préférés à ces derniers dans les marchés d'Europe, et même en Asie.

Un autre reproche dirigé contre nos muscades, c'est qu'il s'en trouve un assez grand nombre de ridées et non pleines. Cela est vrai: mais il en de même aux Moluques; seulement, dans ce dernier pays, on a soin de séparer, par le triage, les noix grasses des maigres et des ridées, ce que l'on n'a pas toujours fait à Bourbon. J'ai même connaissance de quelques envois de muscades non dépouillées de leur coque, parmi lesquelles il a dû s'en trouver beaucoup de mauvaises et de vermoulues.

En supposant qu'on revienne, en Europe, comme je l'espère, de la prévention que je viens de combattre, je crois qu'on doit toujours pratiquer la greffe, afin d'avoir, autant que possible, des noix rondes; cette opération présente d'ailleurs beaucoup d'autres avantages. On fera bien, au moins, d'imiter les cultivateurs des Moluques, qui ne mettent les arbres en place que lorsqu'ils ont six, sept et huit pieds de hauteur, sans doute pour connaître avant la

forme des noix, et pour s'assurer si les arbres sont féconds. (VALENTIN, lettre 25, page 161.)

Je ne crois pas m'éloigner de l'objet principal que je me suis proposé dans ce mémoire, en parlant de la préparation des muscades pour le commerce, puisque leur qualité, et par conséquent le produit que nous en tirerons, peuvent pendre de cette préparation.

Aux Moluques, on jette les muscades dans une bouillie de chaux dissoute par l'eau de mer (VALENTIN). Quels seraient le but et l'effet de ce procédé, si ce n'était d'empêcher les noix d'être attaquées par les vers! Je crois qu'on pourrait y substituer d'autres moyens également efficaces. Ne serait-ce pas l'action chimique de la chaux sur l'huile essentielle, qui en empêcherait l'évaporation, comme il a été proposé et expérimenté par M. de Cossigny, dans la préparation de la cannelle. Cela supposerait, chez les naturels des Moluques, des connaissances en chimie que je ne leur crois pas. Je doute également que l'exposition des muscades à la fumée, ainsi que ces mêmes habitans le pratiquent, puisse contribuer à leur qualité.

Les plantations de muscadiers se multiplient, des agriculteurs intelligens et éclairés s'y attachent particulièrement, et nous devons attendre de leurs soins et de leurs recherches, soit dans la culture de cet arbre précieux, soit dans la préparation des noix, que bientôt nos muscades prendront dans le commerce le même rang que celles des Moluques.

Ce sera alors le complément des obligations que nous avons à l'immortel Poivre, qui déjà a si bien mérité de la colonie par l'introduction du giroflier, dont la culture a fait la fortune de beaucoup d'habitans, et mis dans l'aisance des pauvres qui ne possédaient que quelques arpens de terre (1). J. HUBERT.

(1) Cette réflexion sur M. Poivre nous a déterminés à donner, page 65, une notice sur la vie de cet homme célèbre.

cou, et qui était composée de longues soies, assez semblables à celles du bouc.

A Brant-Island, un sauvage leur en offrit à acheter deux autres, dont l'une avait appartenu à un animal adulte, qui pouvait être de la taille du cerf commun.

Les Clahelellahs, qui font de la peau de la tête avec les cornes un ornement de tête qu'ils estiment beaucoup, leur dirent que ces animaux sont fort abondans sur les hauteurs et sur les rochers des montagnes adjacentes, et que les peaux qu'ils leur offraient provenaient d'animaux tués au milieu d'une horde de vingt-six, à peu de distance de leur village.

Les Indiens ajoutent que ces animaux sont très-communs à l'est de la rivière Clarke, qu'ils ne sont pas très-vifs, et qu'ils sont aisément tués par les chasseurs. Il paraît qu'il y en a aussi beaucoup sur la rivière de Columbia.

(N.° 9.)

ON a commencé à équiper en Angleterre les bâtimens destinés à faire un voyage de découvertes au nord du globe. Ils tâcheront de passer par le détroit de Davis, et d'arriver au pôle du nord, s'il est possible. On s'assurera en même temps sile Groënland est une île, ou s'il tient au continent de l'Asie ou de l'Amérique. Les bâtimens seront munis de vivres, d'instrumens nautiques et de tout ce qui forme la provision ordinaire des bâtimens de pèche qui vont au Groënland; chacun d'eux aura un équipage de cinquante hommes, les officiers compris : on prendra à bord quelques hommes qui ont déjà visité ces parages.

[ocr errors]

(N.°10.) Programme des Connaissances exigées pour l'admission à l'Ecole royale polytechnique, en 1818.

LES connaissances exigées pour Fadmission à l'école royale polytechnique, sont :

1. L'arithmétique et l'exposition du nouveau système métrique; on insistera sur l'application du calcul décimal à ce système;

2.° L'algèbre, comprenant la résolution des équations des deux premiers degrés, celle des équations indéterminées du premier degré, la composition générale des équations, la démonstration de la formule du binome de Newton, dans le cas seulement des exposans entiers positifs, la méthode des diviseurs commensurables, celle des racines égales, la résolution des équations numériques par approximation, Pélimination des inconnues dans deux équations d'un degré quelconque à deux inconnues;

3.o La théorie des proportions, des progressions, des logarithmes, et l'usage des tables;

4. La géométrie élémentaire, la trigonométrie rectiligne, et l'usage des tables de sinus;

5. La discussion complète des lignes représentées par les équations du premier et du deuxième degré à deux inconnues, et les propriétés principales des sections coni

ques;

6. La statique, démontrée d'une manière synthétique, appliquée à l'équilibre des machines les plus simples, telles que le levier, la poulie, le plan incliné, le treuil, la vis, la machine funiculaire, les moufles, les roues dentées, et fa vis sans fin;

7.° Les candidats traduiront, sous les yeux de l'examinateur, un morceau d'un auteur latin de la force de ceux

cou, et qui était composée de longues soies, assez semblables à celles du bouc.

A Brant-Island, un sauvage leur en offrit à acheter deux autres, dont l'une avait appartenu à un animal adulte, qui pouvait être de la taille du cerf commun.

Les Clahelellahs, qui font de la peau de la tête avec les cornes un ornement de tête qu'ils estiment beaucoup, leur dirent que ces animaux sont fort abondans sur les hauteurs et sur les rochers des montagnes adjacentes, et que les peaux qu'ils leur offraient provenaient d'animaux tués au milieu d'une horde de vingt-six, à peu de distance de leur village.

Les Indiens ajoutent que ces animaux sont très-communs à l'est de la rivière Clarke, qu'ils ne sont pas très-vifs, et qu'ils sont aisément tués par les chasseurs. Il paraît qu'il y en a aussi beaucoup sur la rivière de Columbia.

(N.° 9.)

ON a commencé à équiper en Angleterre les bâtimens destinés à faire un voyage de découvertes au nord du globe. Ils tâcheront de passer par le détroit de Davis, et d'arriver au pôle du nord, s'il est possible. On s'assurera en même temps sile Groënland est une île, ou s'il tient au continent de l'Asie ou de l'Amérique. Les bâtimens seront munis de vivres, d'instrumens nautiques et de tout ce qui forme la provision ordinaire des bâtimens de pêche qui vont au Groenland; chacun d'eux aura un équipage de cinquante hommes, les officiers compris : on prendra à bord quelques hommes qui ont déjà visité ces parages.

« PreviousContinue »