HOMMES ILLUSTRES Traduites en François, avec des Remarques Nouvelle Edition, revue & corrigée. TOME DOUZIEME Les Vies CONTENANT DE DION, D'ARTAXERXE, A PARIS, M. DCC. LXII. Avec Approbation & Privilege du Roi, DION. COMME Simonide dit, mon cher Soffius Sénecion, que la ville de Troie ne fut point mauvais gré aux Corinthiens de ce qu'ils s'étoient joints aux Grecs pour lui faire la guerre, attendu que d'un autre côté le roi de Lycie Glaucus, originaire de Corinthe, étoit venu à fon fecours, il eft jufte de même que ni les Grecs ni les Romains ne fe plaignent de l'Académie, puifqu'ils en font également favorisés, comme on le verra dans ce petit livre, qui renferme la vie de Brutus & celle de Dion; car J'un ayant été difciple de Platon, & l'autre ayant été nourri dans fes préceptes & dans fa docils font fortis tous deux comme d'une trine, a Comme Simonide dit mon cher Soffius Sénecion, que la ville de Troie ne fut point mauvais gré aux Corinthiens.) Ariftote, dans le même quatrieme chapitre du premier livre de få Rhétorique, nous a confervé un vers de ce paffage de Simonide : Κορινθίοις δὲ ἐ μέμφεται τὸ Ἰλινό Il eft jufte de même que ni les Grecs ni les Romains ne fe plaignent de l'Académie.) Car elle a fait autant pour les uns que pour les auTome XII, A tres; puifque fi elle a porté Dion à délivrer la Sicile, elle a auffi excité Brutus à délivrer Rome. |