L'an mille: formation de la légende de l'an mille état de la France, de l'an 950 à l'an 1050

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Hachette, 1885 - End of the universe - 350 pages
 

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Popular passages

Page 217 - On essaya dans la même province un moyen dont nous ne croyons pas qu'on se fût jamais avisé ailleurs : beaucoup de personnes mêlaient une terre blanche semblable à l'argile, avec ce qu'elles avaient de farine ou de son, et elles en formaient des pains pour satisfaire leur faim cruelle. C'était le seul espoir qui leur restât d'échapper à la mort, et le succès ne répondit...
Page 317 - S'ils commettent quelque délit, ils en « sont quittes pour une amende légalement fixée ; « et quant aux levées d'argent qu'on a coutume « d'infliger aux serfs, ils en sont entièrement
Page 84 - C'était une confédération de petits souverains , de petits despotes , inégaux entre eux et ayant , les uns envers les autres , des devoirs et des droits , mais investis dans leurs propres domaines , sur leurs sujets personnels et directs , d'un pouvoir arbitraire et absolu.
Page 47 - Et après que mille ans seront accomplis, Satan sera délié; il sortira de sa prison, et il séduira les nations qui sont aux quatre coins du monde, Gog et Magog; et il les assemblera au combat et leur nombre égalera celui du sable de la mer.
Page 215 - Les membres étaient déchirés, grillés au feu et dévorés ; d'autres, fuyant leur pays pour fuir aussi la famine, recevaient l'hospitalité sur les chemins, et leurs hôtes les égorgeaient la nuit pour en faire leur nourriture. Quelques autres présentaient à des enfants un œuf ou une pomme pour les attirer à l'écart, et ils les immolaient à leur faim. Les cadavres furent déterrés en beaucoup d'endroits pour servir à ces tristes repas.
Page 218 - Les ornemens des églises furent sacrifiés aux besoins des pauvres. On consacra au même usage les trésors qui avaient été depuis long-temps destinés à cet emploi, comme nous le trouvons écrit dans les décrets des Pares.
Page 217 - C'était le seul espoir qui leur restât d'échapper* la mort , et le succès ne répondit point à leurs vœux ; tous les visages étaient pâles et décharnés, la peau tendue et enflée, la voix grêle et imitant le cri plaintif des oiseaux expirants. Le grand nombre de morts ne permettait pas de songer à leur sépulture, et les loups, attirés depuis longtemps par l'odeur des cadavres , venaient enfin déchirer leur proie. Comme on ne pouvait donner à tous les morts une sépulture particulière,...
Page 62 - Seigneur au monde, les hommes se précipitent dans les plus funestes erreurs. Cédant à l'attrait de la variété, nous prétendons régler nos mœurs sur la mode nouvelle, et cet amour imprudent de la nouveauté nous entraîne au milieu des dangers. Les siècles passés ne sont plus qu'un objet de risée pour le nôtre. Un mélange de frivolité et d'infamie vient corrompre nos coutumes, désormais les esprits ont perdu tous les goûts sérieux et jusqu'à la honte du vice. L'honneur et la justice,...
Page 338 - Mémoire en question; et, sans doute, il lui donnera une publicité nécessaire, afin de raffermir les têtes ébranlées par les fables qu'on a débitées à ce sujet. La fermentation a été telle, que des dévots, aussi ignares qu'imbéciles, sollicitaient M. l'archevêque de faire des prières de quarante heures pour détourner l'énorme déluge dont on était menacé, et ce prélat était à la veille d'ordonner ces prières, si des académiciens ne lui eussent fait sentir le ridicule de sa...
Page 47 - APRÈS cela je vis descendre du ciel un ange qui avait la clef de l'abîme, et une grande chaîne en sa main; 2 lequel saisit le dragon, c'est-à-dire, le serpent ancien, qui est le diable et Satan, et le lia pour mille ans...

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