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3919.

3921.

Alexandre tue sa mère Cléopatre. Alexandre lui-même est chassé : il avait régné dix-neuf ans. Il meurt peu de temps après. Lathyre est rappelė.

frère, troisième

fils de Grypus,
lui succède.

DEMETRIUS EU-
CHÈRE, quatrième
fils de Grypus,
est établi roi à
Damas par le se-
cours de Lathyre.

Démétrius, ayant été pris par les Parthes, ANTIOCHUS DIONY SUS cinquième fils de Grypus, est établi sur le tròne de Damas, et est tué l'année suivante.

Les Syriens, fatigués de tant de divisions et de changements, choisissent pour roi TiGRANE, roi d'Arménie. Il régna par un vice - roi pendant 14 ans.

Eusebe, vaincu par Philippe et Démétrius, se retire chez les Parthes. Il est rétabli sur le trône par leur moyen.

Eusèbe se réfugie en Cilicie, où il demeure caché. Sélène, sa femme, conserva une

partie de la Phenicie et de la Célésyrie, et donna une bonne éducation à ses deux

fils.

3923.

Mort de Lathyre.

ALEXANDRE II, fils d'Alexandre 1,

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§ II. Antiochus Eupator, ágé de neuf ans, succède à son père Antiochus Epiphane dans le royaume de Syrie. Démétrius, qui depuis long-temps était en ôtage à Rome, demande inutilement de retourner en Syrie. Célèbres victoires remportées par Judas Machabée sur les généraux du roi de Syrie, et sur le roi même en personne. Longues brouilleries des deux frères Ptolémée, rois d'Égypte, terminées enfin par une heureuse paix.

I

Nous avons long-temps perdu de vue l'histoire des rois de Syrie, et celle des rois d'Égypte, qui pour l'or

1 On en a parlé en dernier lieu vers la fin du livre XVIII, art. II, § 2 et 3.

AN. M. 3840.

dinaire sont assez liées ensemble. Je vais maintenant les reprendre, pour ne les plus interrompre dans la

suite.

Antiochus, surnommé Eupator, âgé de neuf ans Av. J. C. 164. seulement, succéda à son père, Antiochus Épiphane,

Appian. in

I Machab. 6,

et 10, 10-13.

Joseph.

Antiq. Jud.

S dans le royaume de Syrie. Ce dernier, en mourant, fit 17,929, venir Philippe son favori, qui avait été élevé avec lui. Il lui donna la régence du royaume pendant la mino1. 12, c. 14. rité de son fils, et lui mit entre les mains sa couronne, son cachet, et toutes les autres marques de la royauté, en lui recommandant sur-tout d'employer tous ses soins à élever son fils de la manière la plus propre à lui enseigner l'art de régner.

Philippe, en arrivant à Antioche, trouva qu'un autre avait déja usurpé l'emploi que la confiance du feu roi lui avait destiné. Lysias, sur les premiers avis de la mort d'Épiphane, avait d'abord mis sur le trône Antiochus, son fils, dont il était gouverneur, et avait pris | avec sa tutelle les rênes du gouvernement, sans avoir aucun égard à la disposition qu'avait faite le roi en mourant. Philippe vit bien qu'il n'était pas alors en état de la lui disputer. Il se retira en Egypte, dans l'espérance de trouver à cette cour l'assistance dont il avait besoin pour rentrer dans ses droits et chasser l'usurpateur.

A peu près dans ce temps-là, Ptolémée Macron, gouverneur de la Célésyrie et de la Palestine, d'ennemi qu'il avait été jusque-là des Juifs, était tout d'un coup devenu leur ami, touché, dit l'Écriture, des injustices criantes que l'on avait commises à leur égard. Il fit relâcher la rigueur de la persécution contre eux, et employa tout son crédit pour leur procurer la paix.

Par cette conduite il donna prise sur lui à ses ennemis. Ils prévenaient le roi contre lui en le lui représentant sans cesse comme un traître, parce qu'il avait effectivement trahi les intérêts de son premier maître Ptolémée Philométor, roi d'Égypte, qui lui avait confié le gouvernement de l'île de Cypre, et qu'il avait livré cette île à Antiochus Épiphane en entrant à son service: car, quelque avantageuse que leur fût la trahison, ils haïssaient le traître, comme c'est l'ordinaire. Enfin ils firent tant par leurs clameurs et leurs cabales, qu'on lui ôta son gouvernement, et qu'il fut donné à Lysias. On ne lui donna même ni aucun autre poste, ni aucune pension pour se soutenir honorablement. Il n'eut pas assez de force d'esprit pour supporter cette chute. Il prit du poison, et en mourut : fin qu'avait bien mé, ritée sa trahison, et la part qu'il avait eue à l'injuste et cruelle persécution des Juifs.

Judas Machabée cependant signalait son courage par plusieurs victoires considérables qu'il remporta sur les ennemis du peuple de Dieu, qui lui faisaient toujours une guerre implacable. Le peu de temps qu'Antiochus Épiphane survécut aux dispositions favorables qu'il témoigna pour les Juifs ne lui avait pas permis de révoquer en forme l'ordonnance qui les obligeait à changer de religion. La cour de Syrie, qui regardait toujours les Juifs comme des rebelles qui voulaient se soustraire à sa domination, et qui avait un intérêt pressant d'y faire rentrer un peuple si voisin et si puissant, n'eut point d'égard à quelques démonstrations passagères de bonté du prince mourant; elle suivit toujours les mêmes principes de politique, et continua toujours de regarder comme ennemie une nation qui cherchait à

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