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de santé de Comtesse et de Du Pasquier était des plus satisfaisant.

Le 23 juillet, par une journée splendide, la seule belle de toute cette campagne, M. Keller et moi nous descendimes à notre tour l'incomparable glacier d'Aletsch, vers l'Eggishorn. Au-dessus des glaciers étincelants, les cimes aux fiers profils nous souriaient; la Jungfrau était rutilante de lumière, fière, merveilleuse.... Quel contraste avec tout ce qu'elle nous avait réservé !

En route, nous rencontrons le frère du défunt qui, renseigné exactement par M. Keller, retourne avec nous à l'Eggishorn. Après quelques minutes d'arrêt, je les quitte devant l'hôtel, et descend seul à Fiesch. pour de là rentrer à Lausanne.

Je voudrais encore exprimer mon admiration pour la bonne humeur et l'entrain de tous les membres de la caravane Keller pendant la montée. J'admire encore l'habileté de ce dernier, qui m'a fait l'impression d'un alpiniste très sûr. Je lui dois une profonde reconnaissance pour la correction parfaite qu'il a montrée envers nous pendant tout le trajet. Enfin, il est de mon devoir de faire ressortir ici tout spécialement, les grands services qui nous ont été rendus par Perruchoud et sa sœur qui, tous deux, ont fait tout ce qui a été en leur pouvoir. Mais je trouve surtout incomparable la conduite de Buri qui, sans hésitation, a dépensé, après 40 heures de marche, le peu de forces qui lui restaient, pour aller au devant d'un échec certain.

Au point de vue alpiniste, on pourra peut-être rechercher des responsabilités. En pareilles circonstances, des personnes plus ou moins compétentes se font une

spécialité d'accabler les « Führerlose ». Les membres du C. A. S., j'en suis sûr, ne sont pas de ceux-là.

Vous vous unirez à moi pour déplorer la grande perte que la mort de M. de Rougemont a causée, non seulement à sa famille, mais encore, et tout spécialement à la ville de Neuchâtel. Je suis persuadé que vous ne voudrez pas faire de reproches aux promoteurs de cette course lesquels, vous pouvez en être certains, avaient les plus pures aspirations. C'est d'un cœur joyeux qu'ils partirent, pour rentrer le chagrin dans l'âme.

Malgré cela, nous n'irons pas moins souvent dans les Alpes, mais nous saurons tirer profit d'une épreuve aussi douloureuse et d'une leçon aussi dure.

J'espère néanmoins, que les sympathies resteront acquises à ces « Führerlose » qui viennent d'accomplir la campagne mouvementée dont je viens de vous. faire le récit.

J'ai la conviction aussi, que Jean de Rougemont, qui s'estimait heureux d'avoir été amené à la montagne qu'il aimait tant, a gardé jusqu'à sa mort une vive gratitude à M. Keller.

Ch. PFISTER.

Section des Diablerets.

Inauguration

de la Cabane du Val des Dix.

Le samedi 29 août, huit clubistes se rencontraient à Sion et prenaient ensemble le chemin de Vex. La route est poussièreuse au possible, le soleil, quoique légèrement voilé, darde des rayons brùlants, les sacs chargés pèsent lourdement sur les épaules et la montée, le long des raccourcis se fait sans grands discours. Avec un soupir de soulagement l'on arrive à Vex, où, après avoir confié son sac au muletier, on s'en va prendre un verre bien mérité. Une fois restaurés, on prend le chemin d'Hérémence. La température est plus fraiche, la route sans poussière, et nos clubistes, débarrassés de leurs sacs, s'en vont d'un pas allègre du côté de Prazlong.

Voici le pittoresque village d'Hérémence, puis les non moins pittoresques hameaux de Prolin, Cerise, Mars. Du côté de la plaine, de lourds nuages s'amoncellent, tandis que d'autres nuages descendent du Val des Dix et nous apportent une première ondée. A la tombée de la nuit un petit orage et la pluie se remettent à tomber, cette fois-ci pour tout de bon. Heureusement on arrive à Prazlong, à l'Hôtel du Mont-Pleureur, où l'accueil le plus chaleureux est fait par les collègues sédunois.

Les clubistes ici présents se dénombrent comme suit: Monte-Rosa 2, Moléson 2, y compris M. de Weck, du C. C., notre dévoué « Hüttenwart », Diablerets 5, Jaman 3 et Montreux 5.

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Cabane du Val des Dix (Vallée d'Hérémence, Valais)

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