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faire. Dans ce travail inévitable, elles ne se dénatureront ni ne s'effaceront. Fondées sur le roc d'une impression vécue, sur la volonté du vrai, sur une imagination prise et vivante, elles ne feront que s'accentuer en leur signification première, en leurs lignes essentielles, en leurs richesses profondes. Loin de s'en aller, pour peu que vous les contempliez, elles viendront toujours davantage.

Et, alors l'ami des Alpes, mieux partagé que Lamartine, s'enrichissant à chaque pas, aux occasions propices, pourra toujours plus redire: Je suis allé vers les Alpes et les Alpes sont venues chez moi.

H. BALAVOINE.
Section genevoise.

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Course des Sections Romandes

13 et 14 Juin 1908.

La course des Sections romandes est toujours impatiemment attendue des clubistes, qui la pratiquent régulièrement, parce qu'ils savent que, outre la satisfaction d'être bien reçus, ils auront le plaisir de retrouver nombre de vieux amis que l'on ne voit guère qu'à cette occasion. Cette année, il y avait en plus l'attrait de la Chaux-de-Fonds, grand village devenu petite ville, en passe de devenir mieux encore, qui, relégué entre les sapins, et déjà presque dans les nuages, a quelque chose de mystérieux pour les gens de la plaine qui l'appellent «<les Montagnes », et qui jouit d'une réputation d'hospitalité méritée.

La route traditionnelle de Genève à la Chaux-deFonds passe par les gorges de l'Areuse, mais l'attirance des gorges serait faible, si elle n'était considé rablement renforcée par celle des truites à la sauce neuchâteloise que l'on déguste au Champ du Moulin ; de sorte que la conversation des 15 à 20 clubistes de Genève qui partirent le samedi 13 juin par le train de 6 h. 50 du matin, roule exclusivement sur le procédé le plus agréable pour aller manger des truites au Champ du Moulin, quitte à visiter les gorges après ou même pas du tout.

ou avant,

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On peut aller de Noiraigues au Champ du Moulin, ou de Chambrelien au Champ du Moulin ou encore de Boudry au Champ du Moulin.

Le Genevois étant essentiellement contradicteur, aucune solution ne l'emporte et la bande se partage en plusieurs tronçons que les truites à la sauce pourront seules ressouder, et dès lors sa cohésion ne sera plus détruite.

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Seuls, le Président A. et son partenaire soussigné B. continuent jusqu'à la Chaux-de-Fonds, car il s' s'agit d'arriver pour la réunion des délégués romands qui a lieu au local de la Section, Hôtel de Paris. Le Président qui sait tout, encourage B. qui, levé tôt, sent les tourments de la faim. « L'Hôtel touche la gare; je le vois d'ici.» Mais l'Hôtel ne touche à rien du tout, et de la gare on ne le voit pas même. Toujours par esprit de contradiction, A. ne demande le chemin à personne, et les deux délégués, après avoir fait le tour de la gare et celui de la ville, errent à la recherche de leur pâture.

Par bonheur, ils enfilent l'avenue Léopold Robert au bout de laquelle flotte un drapeau. Voilà, c'est là-bas, dit A. — Et en effet, par extraordinaire, c'était là-bas. A la porte, nous trouvons les deux délégués de Montreux MM. K. et N., avec lesquels nous dinons. Au dessert, l'hôtesse nous informe que le Président de la Chaux-de-Fonds, M. P., nous attend au local pour y prendre le café; nous acceptons à l'unanimité et pendant que nous le dégustons, les délégués s'amènent et partagent notre moka sain et chaud.

A 2 heures, nous entrons en séance, jusqu'à 5 heures, s. v. p. La discussion roule surtout sur les propositions du Comité central relatives à l'Echo des Alpes. Elles sont accueillies plutôt fraîchement, mais

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