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mais quinze de ses membres furent en mai à Annecy et environs et s'en trouvèrent bien.

La Sous-section Chasseron donne de ses bonnes nouvelles. Elle jouit d'un respectable embonpoint (61 membres) mais n'a rien perdu de la vivacité de sa jeunesse.

Oeuvre utile à signaler; l'agrandissement décidé de la cabane. de Bertol, la repourvue au grand complet du mobilier de nos deux cabanes, enfin, la création d'une station de secours à Orsières et Praz de Fort en commun avec nos amis des Diablerets.

M.

Chronique Alpine.

Guides et Führerlose.

En réponse à l'article publié dans le numéro de janvier 1908 de l'Echo, sur les rapports entre guides et touristes, par notre collègue M. Ed. Monod-Herzen, un certain nombre de correspondances sont parvenues à notre rédaction.

En acceptant cet article, la rédaction de l'Echo des Alpes estimait faire œuvre utile; elle partait de ce raisonnement: qu'en mettant notre organe à la disposition des clubistes lésés pour y consigner leurs plaintes, elle rendait ainsi service à l'élément sain de la corporation des guides, en signalant à l'attention des autorités compétentes les exploits de quelques mauvaises têtes.

Nous avons, dès l'abord, écarté toutes correspondances oiseuses, personnelles ou méchantes, pour n'admettre que celles citant des faits précis et utiles au but proposé. Et c'est ainsi que nous publiâmes l'article de M. Seylaz (Guides et Führerlose, Echo, mars 1908).

Il était entendu que le droit de réponse serait accordé aux guides nommés par M. Monod, s'ils le demandaient, et nous insé

râmes en avril une lettre du guide Adolf Schaller, lettre plutôt nerveuse qu'explicative.

En février, le délégué de la rédaction de l'Echo, qui participa à Zermatt à une course d'hiver, offerte à la presse romande par MM. Seiler frères, apprenait que l'article de M. Monod avait déterminé l'ouverture d'une enquête, faite par M. le Préfet de Viège. Nous convinmes d'attendre le résultat de cette enquête et de surseoir à toute nouvelle insertion jusque là.

Enfin, en mai, le Comité Central du Club Alpin suisse à Fribourg, informait les sections qu'ensuite des plaintes portées contre certains guides, il avait décidé, lui aussi, d'ouvrir une enquête, et il priait les Comités des sections, en communiquant cette décision aux clubistes, de les inviter à lui adresser, par écrit, les faits répréhensibles qui leur seraient personnels.

Devant cette décision, la rédaction de l'Echo des Alpes a estimé, par déférence pour notre Comité Central, que notre intervention devenait inopportune et nous avons alors retourné les correspondances qui étaient encore entre nos mains à leurs auteurs, en les mettant au courant des motifs qui nous faisaient agir.

La rédaction remercie ici toutes les personnes qui lui ont envoyé leurs réflexions sur la question des guides; elle les assure une fois de plus que la non publication de leurs écrits ne doit pas être expliquée dans le sens d'une limitation quelconque du droit de réponse, mais est due purement aux motif indiqués plus haut. M. Monod-Herzen, protestant contre une mesure qui l'empêche, dit-il, « de répondre à des calomnies », nous lui donnons volontiers acte des réponses reçues et des protestations qu'il élève contre notre manière de faire » et le prions ici encore de ne considérer que l'intérêt général de la question qui lui tient à cœur si particulièrement et de dédaigner les méchantes personnalités.

Au nom de la Rédaction,

CH. L. W.

Lausanne, 1er mai 1908.

Au Comité de Rédaction de l'« Echo des Alpes »>, Genève.

Messieurs,

Je vous serais obligé de bien vouloir insérer les quelques notes qui suivent en réponse à l'article de M. O.-E. Meyer (Echo, no 4) sur le nom « d'Aiguille des Chamois ».

Tout d'abord, je tiens à rappeler (voir Echo, no 2, 1908) que le nom d'Aiguille des Chamois a été donné par mes guides, auxquels je tenais à laisser le soin de baptiser notre première. En effet, ils ont non seulement le mérite d'avoir conduit l'ascension, mais encore celui de l'avoir proposée, aussi, ai-je pensé bien agir en faisant abstraction de mon influence pour cette appellation. Le nom d'Aiguille des Chamois devait consacrer certains souvenirs de chasse dans la région immédiate.

Ceci dit, je suis d'accord avec les observations très justes de M. Meyer, et ne verrais, personnellement, aucun inconvénient au nom qu'il propose: la « Tour du Tenneverge », qui aurait l'avantage de convenir au caractère spécial de ce sommet, et à le situer assez clairement.

Il serait bon de savoir avant tout si cette montagne ne porte pas de nom local. Ce serait, naturellement, celui que je proposerais de maintenir. Aucun des guides ou chasseurs de Salvan, habitués de la région ou en relation avec les montagnards de Sixt, n'a connaissance d'un nom affecté à notre première. Peut-être une enquête ouverte dans l'« Echo des Alpes » donneraitelle un résultat.

Veuillez agréer, Messieurs et chers Collègues, l'assurance de mes sentiments distingués.

E.-R. BLANCHET.
C. A. S. (Diablerets).

Note de la Rédaction. Nous accueillerons volontiers les communications de personnes connaissant particulièrement cette région.

Akademischer Alpen-Club Zürich.

Le Comité de l'A. A. C. Z., pour le semestre d'été 1908, est composé de :

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Alpine Journal no 178 et 179. Novembre 1907 et février 1908. Le dernier numéro de chaque année contient en général une liste lugubre d'accidents survenus pendant la belle saison et le numéro de novembre 1907 ne fait pas exception à cette triste règle.

Commentant le nombre toujours considérable des accidents de montagne, la rédaction de l'Alpine Journal fait un appel à la sagesse et à la prudence, remémorant en particulier à ceux qui vont sans guide, que la jeunesse et la force ne sont pas tout dans la conquête des Alpes et sont même souvent des qualités presque secondaires. Elle cite à ce sujet un article paru dans le numéro du Times du 24 septembre 1907 et qui contient des vérités bonnes à dire. On a abusé des courses sans guide depuis quelques années, on a trop souvent fermé les yeux, on s'est trop souvent bouché les oreilles quand de lamentables catastrophes se sont produites qui auraient dû servir d'avertissement.

La faute en est souvent aux récits de courses où l'auteur ne pèse pas les dangers de la montagne à leur juste valeur. Ce n'est cependant pas être bon alpiniste que d'être fanfaron ou de vouloir, par principe ou par bêtise, ignorer ou faire fi du danger.

Le garde à vous s'adresse peut-être plus à nous autres Suisses, vivant à portée des montagnes, qu'à d'autres nations. On en est ar

rivé chez nous à ne plus faire de différence entre le néophyte et le montagnard expérimenté. L'un et l'autre, sur pied d'égalité semble-t-il, ont le désir d'attaquer les cimes même les plus difficiles. C'est là qu'est l'erreur fondamentale et trop répandue. On n'est pas alpiniste parce qu'on a l'audace de s'attaquer au Grépon ou même seulement au Mont-Blanc, sans l'appui d'un guide. On n'est qu'un imprudent coupable parce qu'on ne risque pas seulement sa vie, mais aussi celle d'autrui.

Le Club Alpin doit donc s'efforcer, à notre avis, d'enseigner à la jeunesse souvent téméraire qu'il est nécessaire de procéder par étapes et qu'en alpinisme comme ailleurs, il faut un apprentissage progressif, une préparation toujours plus grande, une expérience acquise et sans cesse renouvelée, surtout si l'on entend se passer d'un guide.

L'emploi judicieux du courage obtiendra toujours cent mille fois plus qu'une audace irréfléchie et nous le répétons, souvent coupable. Mais ceci nous a éloigné de notre objet qui est de donner au lecteur quelques renseignements sur deux numéros intéressants de l'Alpine Journal. Le Dauphiné, le Massif du Grand Paradis, le Dom (no de novembre), les Alpes de la Nouvelle Zélande et de l'Abyssinie, le Bietschhorn et le Kabru (no de février), fournissent amples matières à des narrations nourries que le manque de place nous empêche d'analyser ici. Signalons que le numéro de février est presque un numéro jubilaire puisqu'il contient en premier lieu le texte du discours de l'évêque de Bristol, président de l'Alpine Club en 1907, discours prononcé à la réunion d'hiver, et qui retrace les commencements de l'Alpine Club et rappelle les noms de ses promoteurs; en second lieu un article intitulé « 50 années de l'Alpine Club » par M. Charles Pilkington et le compte rendu du Jubilé de l'Alpine Club.

Cette illustre association a fêté l'an dernier son cinquantenaire et nous nous permettons de formuler le vœu que, lorsqu'elle célèbrera son centenaire, la période qui a commencé avec cette année lui ait fourni autant d'hommes d'élite, d'alpinistes de premier rang que la précédente.

Ce n'est pas peu dire.

TH. A.

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