OEuvres complètes de Voltaire: Correspondance (années 1711-1776, nos 1-9750) 1880-82

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Garnier frères, 1881
 

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Popular passages

Page 95 - J'avais un arbuste inutile Qui languissait dans mon canton ; Un bon jardinier de la -ville Vient de greffer mon sauvageon. Je ne recueillais de ma vigne Qu'un peu de vin grossier et plat ; Mais un gourmet l'a rendu digne Du palais le plus délicat.
Page 501 - Je sais attendre, et j'attendrai surtout que les vingt-quatre perruques*, qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez, me rendent justice.
Page 373 - Illustre et tendre ami de l'humanité, je vous salue et vous embrasse. Il n'ya point d'homme un peu généreux qui ne pardonnât au fanatisme d'abréger ses années, si elles pouvaient s'ajouter aux vôtres. Si nous ne concourons pas avec vous à écraser la bête, c'est que nous sommes sous sa griffe, et si, connaissant toute sa férocité, nous balançons à nous en éloigner, c'est par des considérations dont le prestige est d'autant plus fort qu'on a l'âme plus honnête et plus sensible. Nos...
Page 218 - C'est par vous que mon désert horrible a été changé en un séjour riant; que le nombre des habi.tants est triplé ainsi que celui des charrues, et que la nature est changée dans ce coin, qui était le rebut de la terre. Après ces bienfaits répandus sur...
Page 107 - Vos jolis vers à mon adresse Immortaliseront Favart, C'est Apollon qui le caresse Quand vous lui jetez un regard : Ce dieu l'a placé dans la classe De ceux qui parent ses jardins ; Sa délicatesse ramasse Les fleurs qui tombent de vos mains. Il vous a choisi pour son maître ; Vos richesses lui font honneur : Il vous fait respirer l'odeur Des bouquets que vous faites naître.
Page 239 - Chabanon, qui est très-véridique, m'assure que vous m'honorez de quelque bonté; je vous supplie de me la conserver, et de me procurer celle de Son Excellence. Si j'avais de la santé, je viendrais vous présenter cette double requête, et vous assurer des sentiments respectueux avec lesquels j'ai l'honneur d'être, monsieur, votre très-humble et très-obéissant serviteur, VOLTAIRE, gentilhomme ordinaire du roi.
Page 340 - Vicaire savoyard. Ce malheureux fait trop de tort à la philosophie ; mais il ne ressemble aux philosophes que comme les singes ressemblent aux hommes.
Page 471 - Ne pourriez-vous point me dire ce que produira, dans trente ans, la révolution qui se fait dans les esprits, depuis Naples jusqu'à Moscou? Je n'entends pas les esprits de la Sorbonne ou du peuple, j'entends les honnêtes esprits.
Page 246 - Je crois que nous ne nous entendons pas sur l'article du peuple, que vous croyez digne d'être instruit. J'entends par peuple la populace, qui n'a que ses bras pour vivre. Je doute que cet ordre de citoyens ait jamais le temps ni la capacité de s'instruire ; ils mourraient de faim avant de devenir philosophes. Il me paraît essentiel qu'il y ait des gueux ignorants.
Page 385 - Pour moi, qui ne demande ni argent ni bénédiction, j'offre des asiles aux philosophes, pourvu qu'ils soient sages, qu'ils soient aussi pacifiques que le beau titre dont ils se parent le sous-entend; car toutes les vérités ensemble qu'ils annoncent ne valent pas le repos de l'âme, seul bien dont les hommes puissent jouir sur l'atome qu'ils habitent. Pour moi, qui suis un raisonneur sans enthousiasme, je désirerais que les hommes fussent raisonnables, et surtout qu'ils fussent tranquilles. Nous...

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