tes hommes illuftres dont il a écrit la vie. On peut dire même à l'avantage des écrivains, que les plus grands héros ont beau fuir l'Acheron fur le char de Mars, comme parle Horace, s'ils n'ont un écrivain qui chante leurs grandes actions, ils demeurent plongés dans une nuit éternelle, fans qu'on donne une feule larme à leur mort; & leur valeur n'a dans la fuite des tems aucun avantage fur la lâcheté obfcure & cachée; au lieu qu'un grand écrivain n'a befoin d'aucun fecours étranger pour fe rendre immortel, il n'a befoin que de lui-même. Plutarque ne zous inftruit pas moins aujourd'hui par fes beaux traités de morale, qu'il a inftruit les Romains & ceux de Chéronée, & Platon ne nous est pas moins utile qu'il l'a été aux Athéniens. CA LES ŒUVRES DE MORALE. IV. LIvres de Commen- I. Livre de l'Occasion, à taires fur Homere. IV. Livres de Commentaires fur Héfiode. V. Livres à Empédocle fur la Quinteffence. y. Livres d'Effais pour & contre. III. Livres de Fables. III. Livres de la Rhétorique. II. Livres de l'Introduction de l'ame. II. Livres d'extraits des Phi- III. Livres des Sens. Théophrafte. IV. Livres des chofes ou bliées dans l'Hiftoire. II. Livres des Proverbes. VIII. Livres fur les Topiques d'Ariftote. II. Livres de Socicles. III. Livres de la Justice, à Chryfippe. 1. Livre de la Poétique. LXII. Tableaux historiques & poétiques. 1. Livre de la Différence qui eft entre les Pyrrhoniens & les Académiciens. I. Traité pour prouver qu'il n'y a qu'une Académie de Platon, I. Traité, où font les Idées. I. Traité, comment la matiere des Idées crée ce qui n'a point de corps. I. Traité fur le Théages de Platon. I. Traité de la Défense de la Divination, contre les Académiciens. 1. Traité pour favoir lequel eft le meilleur du nombre pair ou de l'impair. 1. Traité de la Coûtume, aux Stoïciens. 1. Traité, comment il faut entendre Epicure. 1. Traité des Dieux. I. Traité de l'Amitié, à Bithynicus. 1. Traité, fi la Rhétorique eft une vertu. I. Traité des Cometes. I. Traité pour prouver que la vie des hommes reflemble au jeu des dés. I. Traité, comment les oififs doivent fe fervir des exercices du Gymnase. I. Traité de fon corps. I. Tr. du tems de l'Iliade. I. Traité des narrations paralleles des Grecs & des Romains, fur les contrariétés des Epicuriens. I. Traité, que la doctrine des Académiciens n'eft pas contraire à la Divination. I. Lettre à Phavorinus. J. Traité de l'usage des Amis. I. Tr. du Libre-Arbitre pour l'Académie,contre Epicure. I. Traité de Questions barbares, étrangeres. I. Traité du Cefte de la Mere des Dieux. I. Traité de Protagoras, ou des Principes. I. Traité des Proverbes, de ceux d'Alexandrie. I. Traité, ce que c'eft que comprendre. I. Traité, qu'on ne comprend rien. I. Traité contre les Stoïciens & les Epicuriens. I.Tr. des caufes des opinions des Stoïciens fur les jours. I. Tr. de la premiere confé quence contre Chryfippe. I. Tr. fi un Avocat doit pren dre la défense de tout le monde. I. Tr. de confolation à Pha ftia. 1. Tr. des dix lieux de Pyrrhon. I. Tr. des caufes & des lieux. I. Tr. des caufes des viciffitudes. 1. Tr. des Unités. I. T. fi un Citoyen doit don ner fon avis, quand il fait qu'il ne fera pas reçu. I.Tr.des opinions contraires, I. Tr. des queftions de fem - mes. I, Tr. des Hommes Illuftres. I. Tr. Reponse aux queftions Exhortation à un jeune hom difficiles. 1. Recueil d'Oracles. J. Tr. des Exercices. I.Tr. fi l'ame eft immortelle. 1. Tr. de l'Ataraxie, c'est-àdire de l'état d'une ame que rien ne peut troubler. I. Tr. de la defcente dans l'antre de Trophonius. I. Traité, le Suppliant. Un Abregé de Phyfique. 1. Tr. des premiers philofophes & de leurs fucceffeurs. 1. Tr. de la Matiere, 1, Tr. de l'éducation d'A.chille. 1. Tr. des Cyrénéens. L'Apologie de Socrate. La condamnation de Socra te. I. Tr. des animaux qui man gent la terre. 1. Tr. des Differtations fur les dix Cathégories. I. Tr. des Problêmes. I, Tr. des différens caracte res du difcours. I. Tr. de la maniere de bâtir les villes, & des opinions des Phyficiens. 1. Tr. des endroits favora bles dans les causes. I. Tr. quelle eft la vie la plus heureuse. 1. Tr. de Differtations phyfiques fur les jours. 1. Traité des Fêtes appellées Dadales, que l'on célé breit à Platées. J. Tr. des Meubles. 1. Tr. de la Nobleffe. J. Harangue à Dion prononcée dans l'affemblée d'Olympie, me qui étoit riche. Si celui qui retient fon confentement fur toutes fortes de chofes, eft inutile & demcure fans action. I. Tr. de la Calomnie. 1. Tr. de l'Ame. I. Tr. des Tremblemens de terre. I, Tr. comment il faut que combatte un Lacédémonien. Exhortation à Efculape de Pergame. I. Tr. de la Chaffe. 1. Traité contre les Trompeurs. 1. Tr. contre ceux qui négligent la Philofophie pour l'Art Oratoire. I. Tr. quel doit être le principal foin des Poëtes. I. Tr. de la Fin, felon Pla ton. I. Tr. de la différence infi. nie qui fe trouve dans le corps & dans l'ame des hommes, pour ce qui regarde l'efprit & la vertu. I. Traité de l'éducation des femmes. I. Tr. contre les forces du corps. I. Tr. contre la Nobleffe. I. Tr. fi la connoiffance de l'avenir peut être utile. Avertiffement, ou de l'em pire. Comment on peut dans fes emplois éviter le reproche de curiofité. THESE E THESE E. COMME les géographes ont accoûtumé de mettre à l'extrémité de leurs cartes, les régions qui leur font inconnues, & de marquer à côté de quelques-unes: Au-delà il n'y a que des fables arides & pleins de bêtes féroces, ou des marais impénétrables, ou les frimats de la Scythie, ou la mer glacée; de même, mon cher Senecion, dans ces comparaisons des vies des hommes illuftres, après avoir parcouru tous les tems qu'une conjecture vraisemblable a pu pénétrer, ou qu'une hiftoire circonftanciée a Comme les géographes ont accoûtumé de mettre à l'extrémité de leurs cartes, les régions qui leur font in connues.) La géographie eft la fille de la philofophie, & une partie confidérable de l'hiftoire; ainfi les premiers géographes, étant tous philofophes, ne fe contentoient pas de marquer dans leurs cartes, la fituation & la diftance des lieux, ils faifoient connoître auffi les mœurs des habitans, leur gouvernement, leurs vertus, leurs vices, & n'oublioient rien de ce qui pouvoit nourrir la Tome I. b & prudence & contenter la curiofité; c'étoient de véritables Hiftoriens. C'eft pourquoi Plutarque a mis Hiftoriens pour Géographes, comme Strabon a appellé en quelque endroit la Géographie, Hiftoire. Mon cher Senecion.) C. Soffius Senecio, qui fut qua• tre fois conful; la premiere fois fous Nerva, & les trois autres fous Trajan; c'est le même à qui Pline écrit. Ceux qui ont cru que Plutarque adreffoit ces vies à Senecion, que Domitien fit mourir, fe font fort trompés; ce A Senecion |