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DE LA

SOCIÉTÉ ROYALE ACADÉMIQUE

DE NANTES,

ET DU DÉPARTEMENT

DE LA LOIRE-INFÉRIEURE.

DEUXIÈME VOLUME DE LA DEUXIÈME SÉRIE.

DOUZIÈME VOLUME DE LA 1. SÉRIE.

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DE L'IMPRIMERIE DE CAMILLE MELLINET,
Imprimeur et Memire de la Société Académique.

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Cette séance a lieu le dimanche 8 novembre 1840, à une heure moins un quart, dans la grande salle de la Mairie, sous la présidence de M. Camille Mellinet.

M. le lieutenant-général comte d'Erlon, M. Chaper, préfet de la Loire-Inférieure, M. Ferdinand Favre, maire de Nantes, et plusieurs autres fonctionnaires civils et militaires prennent place au bureau.

M. le président prononce le discours d'usage. Le sujet choisi par lui est: la Nécessité d'étudier l'Histoire Locale.

Ce discours est suivi d'un duo pour deux pianos, exécuté par M.lle Honorine Lambert et M. Bardon

Moncousu, et d'un air de Lucie de Lammermoor, chanté par M. Joseph de Bouteiller.

M. Emmanuel Halgan, secrétaire général, donne lecture du compte-rendu des travaux de la Société pendant l'année 1840.

La séance est terminée par un air des Martyrs, chanté par M. Joseph de Bouteiller, et une fantaisie pour le piano, jouée par M. Lambert.

Ces divers morceaux de musique excitent à plusieurs reprises les applaudissements de l'auditoire.

La séance est levée à 3 heures.

DISCOURS

PRONONCÉ PAR M. CAMILLE MELLINET,

PRÉSIDENT De la société ACADÉMIQUE,

A L OUVERTURE DE LA SÉANCE PUBLIQUE ANNUELLE

DE LA SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.

MESSIEURS,

Dans cette séance solennelle, où le discours du président doit précéder, par l'indication des travaux à venir,

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l'énumération des travaux de l'année qui finit, arriver après ses devanciers, c'est se trouver dans l'embarras du sujet. En effet, Messieurs, quel sujet n'a pas été traité dans cette série de plus de quarante années dent se compose l'existence de la Société Académique de Nantes, fondée à l'époque où le calme social succédait aux frémis. sements révolutionnaires, pour se poursuivre jusqu'à nos jours, avec la seule interruption de deux années d'une persécution mesquine ?

Il est un sujet cependant sur lequel on a passé trop légèrement. L'histoire de la province a motivé de nombreuses dissertations; mais l'histoire spéciale de Nantes n'a pas excité la même ferveur dans les solennités antérieures à celle qui nous rassemble aujourd'hui.

Notre ville compte plusieurs historiens et des collecteurs érudits des documents les plus curieux de ses archives; mais, par les recherches assidues, par les éclaircissements mutuels, par la discussion qui s'approfondit dans la variété des connaissances, en dehors des passions des partis, des systêmes des écoles, au lieu de se transformer en critique stérile, une Société seule a la possibilité d'éclairer les faits de chaque siècle, avec le développement qui ne saurait se placer dans les cadres trop restreints des ouvrages individuels. Seule elle a le loisir de se livrer à ce labeur, dans l'étude lentement consciencieuse des anciens et infatigables bénédictins, avec cette différence qu'ils se bornaient à rassembler des matériaux politiques, tandis qu'une histoire locale, pour être complète, exige à-la-fois le récit et la statistique.

Nous rendons-nous suffisamment compte, Messieurs,

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