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IMPRIMERIE DE H. BOISSEL, SUCC DE A. PÉRON,

PARIS.-E. DERACHE, rue Montmartre, 48.

1875

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DE

ACADÉMIE NATIONALE DES SCIENCES,

BELLES-LETTRES ET ARTS DE ROUEN,

TENUE LE JEUDI 5 AOUT 1875,

DANS LA GRANDE SALLE DE L'HÔTEL-DE-VILLE.

PRÉSIDENCE DE M. RIVIÈRE.

Le jeudi 5 août 1875, à sept heures et demie du ir, les membres de l'Académie et les personnes vitées, réunis d'abord dans un des salons de Hôtel-de-Ville, sont descendus dans la grande salle rez-de-chaussée et ont pris place sur l'estrade. Les siéges d'honneur étaient occupés par S. E. le Cardinal-Archevêque de Rouen, M. Lizot, éfet de la Seine-Inférieure, M. le président Tourville, président honoraire à la Cour d'appel, . Duval, conseiller à la Cour, M. Jubé, inspecteur

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d'Académie, MM. Barrabé, Dieutre et Fouray, adjoints au Maire de Rouen, M. Le Masson, viceprésident du Tribunal civil, M. l'abbé Delahaye, vicaire général, M. le directeur de l'Ecole normale, plusieurs de MM. les présidents et des membres des Sociétés savantes, des membres de l'Université et des diverses administrations.

Une assemblée très nombreuse remplissait la salle. M. le président a déclaré la séance ouverte et a invité M. Samuel Frère, nouvellement élu membre de l'Académie, à prononcer son discours de réception.

M. S. Frère a pris pour sujet l'étude de la nature et spécialement du paysage dans l'antiquité. Il a commencé par rendre hommage aux peintres contemporains qui continuent dans le genre du paysage la tradition des maîtres; puis, après avoir nettement indiqué le point qu'il se proposait de traiter, il a recherché dans quelle mesure et sous quelles formes l'antiquité avait compris et reproduit la nature. Ce discours, élégamment écrit, plein de citations heureuses empruntées aux poètes et aux écrivains de la Grèce et de Rome, a été écouté avec le plus vif intérêt.

M. le président a répondu au récipiendaire en rappelant les titres qui lui avaient mérité les suffrages de l'Académie, et en l'assurant du sympathique accueil qui l'attend au sein de la Compagnie.

M. d'Argis a donné lecture de son rapport sur le prix Bouctot. Le sujet choisi pour ce prix par l'Académie était une œuvre d'art, peinture, sculpture ou gravure, d'un auteur né ou domicilié en Normandie. Le rapporteur, après s'être livré à des considérations élevées sur la peinture religieuse, a exposé les motifs qui avaient déterminé la Commission à décerner le prix à deux grands tableaux qui ornent la chapelle de l'Archevêché, et qui rappellent, l'un le martyre de saint Clément, l'autre le couronnement de l'empereur saint Henri. Il a fait une description consciencieuse de ces deux toiles, dont il a loué, avec quelques légères réserves, la conception et l'exécution. Il a nommé en terminant le lauréat du concours, M. Dupuy-Delaroche, qui est venu, au milieu des applaudissements, recevoir son prix des mains de S. E. Mgr le cardinal de Bonnechose, archevêque de Rouen.

La parole a été donnée ensuite à M. l'abbé Loth, chargé du rapport sur le prix Dumanoir. M. Loth a raconté la vie et les actes nombreux de dévouement d'une femme de bien, qui s'est consacrée pendant quarante ans au service gratuit des malades pauvres de son village. Il a proclamé son nom, Sidonie Pavie, veuve Thierry, de Gueures. L'assemblée a salué des plus chaleureux bravos l'humble femme, qui a reçu son prix des mains de M. le Préfet. Ce digne magistrat, se faisant l'inter

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