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ANCIENNE

DES ÉGYPTIENS,

DES CARTHAGINOIS,
DES ASSYRIENS,

DES BABYLONIENS,
DES MEDES ET DES PERSES,
DES MACÉDONIENS,
DES GRECS.

Par M. ROLLIN, ancien Recteur de l'Uni-
verfité de Paris, Profeffeur d'Eloquence au
College Royal, & Affocié à l'Académie Royale
des Infcriptions & Belles-Lettres.

TOME QUATRIEME.
NOUVELLE ÉDITION.

A PARIS,

Chez les Freres ESTIENNE, rue St. Jacques,
à la Vertu.

M. D C C. L X X V.

Avec Approbation & Privilege du Roi.

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Left bien difficile, dans un Ouvrage d'une auffi grande étendue qu'eft celui de l'Hiftoire Ancienne, qu'il n'échappe bien des fautes à un Ecrivain. quelque attention & quelque exactitude qu'il tâche d'y apporter. J'en avois déja reconnu plufieurs par moimême. Les avis qu'on m'a donnés, foir dans des Lettres particulieres, foit dans des Ecrits publics, m'en ont fair encore remarquer d'autres. J'efpere les corriger toutes dans l'Édition in-4°. de mon Hiftoire que l'on doit bientôt commencer. En attendant, j'ai fait En 1733. imprimer féparément une grande partie de ces corrections, afin qu'on puiffe, fi l'on veut, les inférer à la fin de chacun des trois Volumes: le Libraire les diftribuera à ceux qui acheteront le quatrieme. Par ce moyen, les premieres Editions deviendront à peu de chofes près, auffi exactes & aufli complettes que les fuivantes. ma

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Quand je ne ferois pas porté par moi-même à profiter des avis qu'on me donne, il me femble que l'indulgence, je pourrois prefque dire la complai fance, que le Public témoigne pour mon Ouvrage devroit m'engager à faire tous mes efforts pour le rendre le moins défectueux qu'il me feroit poffible. Il eft bien aifé de prendre fon parti, lorfque la critique tombe fur des fautes marquées & fenfibles : il ne s'agit alors que de reconnoître qu'on s'eft trompé, & de corriger fes fautes. Mais il eft une autre forte de critique qui embarraffe & laiffe dans l'incertitude, parce qu'elle ne porte pas avec elle une pareille évidence: & c'est le cas où je me trouve. J'en apporterai un exemple entre plufieurs autres.

Quelques perfonnes croient que dans mon Hiftoire, les réflexions font trop longues & trop fréquentes. Je fens bien que cette critique n'eft point fans fondement, & qu'en cela je me fuis un peu écarté de la regle que les Hiftoriens ont coutume de fuivre, qui eft de laiffer pour l'ordinaire au Lecteur le foin, & en même temps le plaifir de faire lui-même fes réflexions fur les faits qu'on lui préfente; au lieu qu'en

les lui fuggérant, il paroît qu'on se défie de fes lumieres, & de fa pénétration. Ce qui m'a déterminé à en user ainfi, c'eft que mon premier & principal deffein, quand j'ai entrepris cet Ouvrage, a été de travailler pour les jeunes gens, & de ne rien négliger de ce qui me paroîtroit propre à leur former l'efprit & le cœur. Or c'est l'effet que produifent naturellement les réflexions; & l'on fçait que la Jeuneffe en eft moins capable par elle-même qu'un âge plus avancé, & que pour lui faire tirer de l'étude de l'Hiftoire tour: le fruit qu'on a lieu d'en attendre, il n'eft pas inutile, quand les faits fontfinguliers & remarquables, de lui mettre devant les yeux le jugement qu'en ont porté les Auteurs de l'antiquité les› plus fenfés & les plús fages, afin de lui apprendre à faire par elle-même. dans la fuite de pareilles réflexions, & à juger fainement de tout. L'ufage que j'ai vu faire de mon Hiftoire à des. enfans de neuf à dix ans de l'un & de l'autre fexe qui la lifent avec plaifir.. & le compte exact que je leur ai en-\ tendu rendre, non-feulement des plus beaux événemens mais de ce qu'il y a de plus folide dans les réflexions,

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