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Lorsque la proposition principale exprime le défaut de croyance et que pourtant la subordonnée exprime une chose véritable, à quel mode faut-il mettre le verbe de celle-ci ?... Quant au temps du subjonctif à employer, il faut voir si la proposition subordonnée parle d'une chose vraie qui a été, qui est encore ou qui sera,、 et mettre le verbe à un temps correspondant à ces trois époques... Conjuguez mes phrases et rendez-en compte comme toujours.

1. Je ne savais pas au berceau qu'à ma naissance je avoir mis les jours de ma mère en danger.

2. Les anciens peuples idolâtres ne croyaient pas que dans leurs temples ils n'adorer que l'œuvre de leurs mains.

3. Les anciens étaient loin de croire qu'ils voyager tous les ans autour du soleil avec la terre.

4. J'ignorais dans mon enfance que je être destiné à vivre à tout jamais.

5. J'ignorai longtemps que tous les hommes avoir un seul et même Pere dans le ciel.

6. Je ne me persuaderai jamais que mes semblables être nés pour devenir les vils jouets de mes caprices.

7. Les pécheurs ne comprennent pas qu'avec le vice dans le cœur ils ne être jamais heureux.

8. L'incrédule ne croit pas qu'un jour il paraître devant le tribunal du Sauveur.

9. Les aveugles prodigues ne pensent pas qu'à l'avenir ils éprouver le besoin.

Vous verrez plus tard quel usage on fait du conditionnel dans des cas semblables aux précédents.

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LEÇON PAR ÉCRIT. - Conjuguez mes phrases, et voyez si ce qu'exprime la subordonnée permet de mettre le verbe au subjonctif.

1. Je ne savais pas en naissant que je devoir coûter tant de soins à ma mère.

2. J'ignorai longtemps que Dicu créer ce bel univers.

24. - Temps du subjonctif que l'on peut employer après le passé indéfini.

La règle générale pour la concordance des temps du subjonctif ordonne de mettre le verbe de la proposition

subordonnée à l'imparfait ou au plus-que-parfait du subjonctif, lorsque celui de la proposition principale est à l'un des passés. Il est toujours bien de suivre cette règle; cependant l'usage permet quelquefois dans la conversation deux choses 1° d'employer le parfait du subjonctif lorsque dans la proposition subordonnée on parle d'une chose passée; 2o d'employer le présent du subjonctif lorsque dans la proposition subordonnée il s'agit d'une chose qui est encore... Répétez ces deux exceptions.

En conjuguant mes phrases que vous accompagnerez des réflexions ordinaires sur les pensées énoncées, voyez quel usage j'ai fait de cette permission, puis dites ces phrases d'après la règle commune.

1. Je n'ai pas cru que ma sœur se soit oubliée au point de manquer de respect à sa bonne mère.

2. J'ai voulu que mes camarades n'aient pas à se plaindre de moi. 3. Je n'ai jamais prétendu que je sois exempt des faiblesses hu

maines.

4. Je n'ai pas exigé que mes semblables se sacrifient à mes intérêts.

5. Je n'ai pas rêvé que le Ciel m'ait quelque obligation.

6. J'ai souvent regretté que je n'aie pas toujours bien employé mon temps.

7. Je n'ai jamais imaginé que je puisse me suffire à moi-même. 8. Je n'ai pas cru que nos serviteurs soient nos esclaves.

LEÇON PAR ÉCRIT. Conjuguez mes phrases, et voyez où il est quelquefois permis en parlant de mettre le second verbe à un temps différent de celui que prescrivent les règles ordinaires de la concordance des temps.

1. Je n'ai pas imaginé que mon père avoir voulu me faire du mal. 2. Je n'ai pas exigé que mes parents étre mes valets.

CHAPITRE II.

CONJUGAISON DE PHRASES AVEC LES SUJETS VAGUES IL ET CE.

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- Expressions formées avec les mots IL et
marquant approbation ou désapprobation.

CE, et

La syntaxe vous a déjà présenté des propositions formées avec les sujets vagues il et ce, mais il faut les examiner plus en détail. Nous les partageons en deux classes, dont l'une a rapport à la volonté, l'autre à la croyance.

A l'égard de la volonté, les locutions renfermant les mots vagues il et ce, expriment l'approbation ou la désapprobation. Elles sont très-nombreuses, mais il suffit d'en indiquer quelques-unes pour faire connaître les autres.

1o Il en est qui sont formées avec un adjectif et le verbe être. Je vais vous en dire plusieurs, et vous déciderez si elles expriment l'approbation ou la désapprobation.

1. Il est juste.

2. Il est beau.

3. C'est ridicule.

4. Il est nécessaire.

5. Il est déraisonnable.

6. C'est honteux.

7. C'est fâcheux.
8. Il est utile.
9. C'est bon.
10. C'est vilain.
11. C'est indigne.
12. Il est urgent.

Je vais vous répéter les mêmes locutions; vous y ajouterez la négation, et vous jugerez de la différence qui en résultera sous le rapport de l'approbation ou de la désapprobation.

2o Voici des locutions du même genre, formées avec différents verbes; voyez ce qu'elles expriment.

1. Il convient. 2. Il sied.

3. Il importe.

4. Il faut.

5. Il suffit.

Je vais vous les répéter; employez-les avec la négation et jugez du changement qui s'ensuivra dans la significa

tion.

3o Voici d'autres locutions plus étendues et différemment formées. A mesure que je vous les dirai, vous déciderez si elles expriment l'approbation ou le contraire.

1. Il est de mon intérêt.
2. Il y va de mon honneur.
3. Il est à désirer.

4. C'est mal à toi.

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5. Il est de toute justice.

6. Il est à craindre.
7. Il n'est pas permis.
8. Il est de notre devoir.

LEÇON PAR ÉCRIT. — Donnez plusieurs exemples de locutions formées avec les mots il et ce et marquant l'approbation. Donnez-en aussi plusieurs qui marquent la désapprobation.

26. - Mode du verbe à employer après les locutions
de l'espèce précédente.

t

Est-ce que les locutions qui expriment l'approbation ou la désapprobation, et qui sont formées avec les sujets vagues il et ce, ne ressemblent pas au fond à celles qui marquent une volonté pour ou contre une chose?... A quel mode faut-il donc placer le verbe de la proposition subordonnée qui les suit dans la phrase?... Et à quel temps du subjonctif?... Conjuguez mes exemples et rendez-en compte pour le sens et pour la forme du verbe.

1. Il serait bien honteux que je me mettre à contrarier mes pa

rents.

2. Ce n'est pas bien que je me être moqué de ce pauvre muet. 3. C'est bien mal à moi que je me plaire à dire du mal des gens. 4. Il eût été juste que je avoir réparé tout de suite le tort fait à la réputation d'autrui.

5. Est-il juste que je garder cet objet trouvé dans la ruc?

6. Il serait à désirer que je me être corrigé depuis longtemps de ma vanité.

7. Il convient que je devenir plus réservé dans mes paroles.

8. Il était de mon devoir que je songer davantage au bien-être d'autrui.

9. Il ne suffira pas au jour des rétributions que je me être abstenu simplement du mal, sans faire le bien."

LEÇON PAR ÉCRIT. - Conjuguez au mode et au temps convenables les phrases ci-après.

1. Il ne serait pas juste que je profiter de la détresse d'autrui. 2. Était-ce convenable que je faire la leçon à mon père?

27.

Locutions formées avec les sujets vagues IL etcE, et marquant la croyance ou le défaut de croyance.

Par rapport à la croyance, nous avons trois classes de locutions formées avec les sujets vagues, il et ce; les unes expriment la foi ou la conviction; d'autres, le défaut prononcé de conviction, et d'autres encore, l'incertitude. Je vous en dirai successivement plusieurs de chaque espèce, au moyen desquelles il vous sera aisé de reconnaître leurs analogues.

1° Dites-moi ce qu'expriment ces locutions:

1. Il est avéré.

2. Il est certain.

3. Il est sûr.

4. Il est croyable.

5. Il est vraisemblable.

6. Il y a apparence.

7. Il paraît.

8. Il semble.

9. Il est hors de doute.

10. Il est prouvé.

Je vais vous répéter ces locutions; vous ajouterez la négation et vous me direz le changement qu'aura subi leur signification...

2° Qu'expriment les locutions suivantes :

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