L'enseignement intégral

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Ancienne Librairie Germer Baillière et Cie, 1898 - Education - 313 pages
 

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Popular passages

Page 102 - J'avais quelque peine, en l'écoutant, à ne pas m'étonner tout haut qu'un esprit si vigoureux fût borné au point de ne pas même entrevoir la nature ni la portée des faits qu'il maniait ou des questions qu'il tranchait, et qu'un caractère si désintéressé ne fût pas averti par ses propres sentiments, moraux malgré lui, de l'immorale fausseté de ses idées.
Page 71 - ... car elles m'ont fait voir qu'il est possible de parvenir à des connaissances qui soient fort utiles à la vie . et qu'au lieu de cette philosophie spéculative qu'on enseigne dans les écoles, on en peut trouver une pratique, par laquelle, connaissant la force et les actions du feu, de l'eau, de l'air, des astres, des...
Page 203 - Je révérais notre théologie et prétendais autant qu'aucun autre à gagner le ciel, mais ayant appris, comme chose très assurée, que le chemin n'en est pas moins ouvert aux plus ignorants qu'aux plus doctes, et que les vérités révélées qui y conduisent sont au-dessus de notre intelligence...
Page 196 - Et quant à la connaissance des faits de nature, je veux que tu t'y adonnes curieusement qu'il n'y ait mer, rivière ni fontaine dont tu ne connaisses les poissons ; tous les oiseaux de l'air, tous • les arbres, arbustes et fructices 1 des forêts, toutes les herbes de la terre, tous les métaux cachés au ventre des abîmes, les pierreries de tout Orient et Midi, rien ne te soit inconnu.
Page 71 - ... pratique par laquelle, connaissant la force et les actions du feu , de l'eau , de l'air, des astres , des cieux , et de tous les autres corps qui nous environnent, aussi distinctement que nous connaissons les divers métiers de nos artisans, nous les pourrions employer en même façon à tous les usages auxquels ils sont propres , et ainsi nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature.
Page 77 - ... une personne séparée des autres, et dont, par conséquent, les intérêts sont en quelque façon distincts de ceux du reste du monde, on doit toutefois penser qu'on ne saurait subsister seul, et qu'on est, en effet, l'une des parties de l'univers, et plus particulièrement encore, l'une des parties de cette terre, l'une des parties de cet Etat, de cette société, de cette famille", à laquelle on est joint par sa demeure, par son serment, par sa naissance.
Page 66 - ... la diversité de nos opinions ne vient pas de ce que les uns sont plus raisonnables que les autres, mais seulement de ce que nous conduisons nos pensées par diverses voies, et ne considérons pas les mêmes choses. Car ce n'est pas assez d'avoir l'esprit bon, mais le principal est de l'appliquer bien.
Page 77 - ... qu'on ne saurait subsister seul, et qu'on est en effet l'une des parties de l'univers, et plus particulièrement encore l'une des parties de cette terre, l'une des parties de cet État, de cette société, de cette famille, à laquelle on est joint par sa demeure, par son serment, par sa naissance...
Page 295 - La raison nous commande bien plus impérieusement qu'un maître : car en désobéissant à l'un on est malheureux, et en désobéissant à l'autre on est un sot.
Page 153 - ... de l'époque. J'appris plus tard avec quelles difficultés les leçons d'un d'entre eux avaient été obtenues; mais quoique je fusse bien jeune j'en sentis instinctivement toute la valeur. Ce maître, dont je fus le dernier élève mathématique, était Auguste Comte. Chaque jour, au moment où l'horloge du Luxembourg sonnait huit heures, quand le frémissement du marteau sur le timbre était encore sensible, la porte de ma chambre s'ouvrait, et alors entrait un homme petit, mais fort, net et...

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