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la Bretagne : 1o A MM. Geslin de Bourgogne et A. de Barthélemy, pour le tome 1er de leur ouvrage intitulé: Anciens évéchés de Bretagne. Histoire et monuments; in-8°. 2o A M. Potier de Courcy, pour son Dictionnaire héraldique de Bretagne; un volume in-8°, Le grand prix Gobert, pour le travail le plus savant et le plus profond sur l'histoire de France, a été décerné à M. Hauréau (du Mans), pour sa continuation du Gallia Christiana des Bénédictins (diocèse du Mans).

Nous apprenons avec un vif plaisir que M. Levot, conservateur de la bibliothèque de la marine à Brest, si connu par ses travaux biographiques sur les Bretons, a été nommé chevalier de la Légion d'honneur. Personne mieux que nous n'est à même d'applaudir à la distinction si bien méritée qu'il vient de recevoir,

M. Fortuné Parenteau a enrichi tout dernièrement sa collection de monnaies bretonnes d'un tiers de sou d'or sorti d'un atelier voisin de Rennes. Il porte au droit : RACIO DOIMIN (Racio Domini) et dans le champ, un personnage debout tenant une sorte de crosse de la main droite. C'est sans doute le patron de la contrée ou encore une dégénérescence du type de la Victoire. R. CHARIMERI. · Croix.

Ce tiers de sou a été émis dans une officine qui faisait partie du domaine royal. On possédait déjà d'autres pièces de cette période appartenant à la même catégorie et peut-être au même atelier.

L'un de nos collaborateurs donnera prochainement, dans la Revue, le dessin de celle-ci, qu'il considère comme l'une des plus curieuses de la série bretonne. Il fera connaître en même temps plusieurs monnaies bretonnes et poitevines qui n'ont pas encore été publiées ou qui l'ont été d'une manière inexacte.

On a trouvé, à la fin du mois d'août, aux environs de Bressuire, un petit enfouissement de monnaies du moyen âge dont voici la composition : 1° 17 deniers tournois de saint Louis ;

2o 8 deniers d'Alphonse, comte de Poitou, type tournois;

3o Obole au même type;

4o 42 deniers de Philippe le Hardi ;

5o 10 deniers manceaux;

6o 2 de Jean Ier, duc de Bretagne;

7° 6 deniers de Guingamp;

8o 1 denier d'Étienne III de Sancerre, frappé à Charenton;

9o 1 denier de Hugues XII, comte d'Angoulême (Poëy d'Avant, pl. xi, n°4);

10o 3 deniers de Guillaume II ou III de Chauvigny, seigneur de Châteauroux: 2 variétés de coin;

11° 5 deniers de Charles ler de Chartres;

12o 1 obole de Jeanne de Châtillon, frappée à Blois;

13o 9 demi-lions d'Édouard Ier, roi d'Angleterre, frappés en Aquitaine; 14° 2 deniers du même.

Ces monnaies ont dû avoir été enfouies tout à fait à la fin du XIIIe siècle ou au commencement du xive. Elles sont toutes connues depuis longtemps; mais il en est quelques-unes d'assez rares.

Une précieuse découverte a eu lieu, ces jours derniers, dans les ruines de l'abbaye de Charroux. En 1569, les religieux de ce monastère, surpris par les huguenots, n'eurent que le temps de cacher les ornements et les reliques qu'ils possédaient. L'abbaye fut pillée, puis incendiée, et les religieux massacrés. Il y a quelques jours, les dames religieuses de Charroux faisaient défoncer l'une des arcades de l'ancien cloître de l'abbaye, afin d'y faire construire une porte nécessaire à leur établissement, quand les maçons trouvèrent, dans un trou fermé à l'extérieur, deux magnifiques reliquaires en argent doré, véritables chefs-d'œuvre d'orfévrerie, contenant encore presque intactes les saintes reliques que des mains pieuses leur avaient confiées. Ces deux reliquaires sont des merveilles de l'orfévrerie du xve siècle, et doivent être placés au nombre des remarquables objets d'art que nous a laissés le moyen âge. (Revue de l'Ouest.)

Il y a maintenant en France 14 stations où se font des observations météorologiques que le télégraphe apporte tous les matins au Gouvernement et à l'Observatoire; ces stations sont : Dunkerque, Mézières, Strasbourg, Tonnerre, Paris, le Havre, Brest, Napoléon-Vendée, Limoges, Montauban, Bayonne, Aviguon, Lyon, Besançon.

Le recensement de la population de la commune de Rennes, fait en 1856, ayant eu pour résultat de porter le chiffre à près de 48,000 habitants, la police administrative va passer entre les mains de M. le Préfet d'Ille-etVilaine.

On lit dans l'Auxiliaire breton du 16 août 1856:

Nous avons remarqué hier, à la cathédrale de Rennes, un nouveau groupe placé à l'entrée du choeur, et faisant face à la grande nef. Cette œuvre représente la Vierge portée par un nuage, et soutenant son Fils debout près d'elle; sa main lui indique les fidèles, et le gracieux et divin Enfant étend ses petits bras et les bénit. Ce groupe, que nous n'avons fait qu'entrevoir, est dû au ciseau de notre artiste Barré. On dit que cette nouvelle composition est faite sur le modèle offert par lui pour l'exécution de la statue colossale de la nouvelle tour Notre-Dame, et qui, comme on le sait, vient d'être exécutée à Angers.

Le 3 août, les évêques de la province de Bordeaux se sont réunis en concile provincial à Périgueux, sous la présidence de Mgr le cardinal Donnet.

La gare du chemin de fer de Niort a été bénie le 31 août par Mgr l'évêque de Poitiers. Cette cérémonie a été pour cette ville l'occasion de fêtes brillantes.

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- Mgr Delamarre, nommé évêque de Luçon en remplacement de Mgr Baillès, démissionnaire, a fait son entrée dans sa ville épiscopale le 23 juillet dernier. Le 12 août, Mgr Landriot, nouvel évêque de la Rochelle, successeur de Mgr Villecourt, nommé cardinal, a été également installé. - Le Moniteur du 9 août 1856 publie la loi qui distrait une partie de la commune de Plénée-Jugon (Côtes-du-Nord) pour la réunir à celle de Penguily; et celui du 10, la loi qui autorise l'érection en commune distincte de la section de Kerbors, distraite de la commune de Pleubian (Côtesdu-Nord.)

NECROLOGIE. Joseph-Augustin Francheteau, fils et neveu d'anciens administrateurs de la Loire-Inférieure, naquit à Legé (Loire-Inférieure), le 5 juillet 1784. Après avoir terminé ses études et satisfait, en 1804, à la conscription, il s'engagea comme volontaire l'année suivante, et obtint une sous-lieutenance dans le régiment de La Tour-d'Auvergne. Envoyé en Italie, d'abord à Nice, puis à Gênes, à Ancône, à Gaëte, il s'enfonça de là dans la Calabre, où il gagna ses divers grades et déploya en certaines circonstances une bravoure et un sang-froid qui lui ont fait honneur. Le 16 juillet 1809, par exemple, il sauva, au péril de ses jours, deux escadrons du 4 chasseurs à cheval, sous les ordres du général Ottavia, et fut décoré, sur le champ de bataille, de l'ordre royal des Deux-Siciles. Lieutenant le 1er avril 1810, capitaine le 14 novembre 1813, il obtint la croix de la Légion d'honneur le 15 mars suivant. En parcourant l'Italie avec l'armée de Naples et le corps d'observation, il reçut cinq blessures, dont un coup de sabre à la tête et un boulet de canon à la cuisse droite, qui le rendirent incapable de continuer ses fonctions et le forcèrent à prendre sa retraite en 1814. Cependant, le général Travot, envoyé dans l'Ouest, le nomma chef d'escadron, le 24 juin 1815, et lui fit faire la campagne de la Vendée, où il s'empressa, comme nous l'avons entendu répéter sur les lieux mêmes, de protéger, contre la force et le pillage, les habitants et leurs propriétés. Actif et intelligent, il était aimé de ses chefs et jouissait près d'eux d'une influence justement méritée. Dans le procès du général Travot, il parut comme témoin à décharge et fournit de nombreuses notes aux défenseurs.

Rentré dans la vie privée, il se retira à sa campagne de l'Aubrière, près d'Ancenis. Désirant s'occuper et accroître son patrimoine en faveur de ses enfants, il se décida, il y a près de trente ans, à fonder, à Nantes, une maison de santé qui n'a cessé de prospérer et de rendre d'utiles services.

En 1834, il fut élu membre du conseil municipal de Nantes, où il a pris une part active, pendant plusieurs années, aux travaux faits dans l'intérêt de

notre cité. Gai, franc, loyal, obligeant et charitable, il accueillait, le sourire sur les lèvres, tous ceux qui le sollicitaient, et devenait souvent lui-même solliciteur à leur place, auprès des autorités, qui lui réservaient le plus honorable et le plus facile accès, car il n'avait point d'ennemis.

Admis à la Société Académique en 1838, membre de la Société d'Horticulture, il employait ses loisirs à l'étude des arbres fruitiers ou des fleurs, et à des travaux de mécanique et d'adresse. Pendant plusieurs années, il prépara, avec la Société de Pyrotechnie, dont il faisait partie, les feux d'artifice publics. Il tourna lui-même la plupart des outils en bois ou en cuivre dont ils se servaient. Rempli de connaissances variées, il s'occupait un peu de tout. Ainsi, il a rédigé plusieurs articles du Dictionnaire de la Conversation. Tel était Francheteau. Le 31 juillet 1856, il s'est éteint avec calme, en donnant à ses enfants et à ses petits-enfants les conseils les plus touchants. Puisse sa famille, cruellement éprouvée depuis quelques années, trouver une sorte de consolation dans les témoignages de sympathie qu'elle a reçus de toute la ville. (Voir Phare de la Loire et Courrier de Nantes, du 2 août 1856.)

- Eugène-Alexandre Jollet, né à Saint-Christophe-la-Chartreuse (Vendée), le 3 août 1802, reçu docteur en médecine à Strasbourg en 1826, a exercé sa profession pendant 30 ans à Vieillevigne. Nommé adjoint, puis maire de cette commune, médecin assermenté du canton, il fut appelé par la confiance de ses concitoyens à faire partie du conseil général de la LoireInférieure. Toujours dévoué aux intérêts généraux, il a terminé sa trop courte carrière le 21 août 1856. D'un caractère bienveillant, aimable et généreux, il avait su se concilier l'estime de tous ceux qui l'ont connu ; aussi, son convoi funèbre a-t-il été accompagné d'un nombreux cortége, qui témoignait les regrets dont il était l'objet.

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M. de Penguern, juge au tribunal de Fougères, a succombé vers la fin d'août dernier, après dix-huit mois de souffrances, à sa campagne de Taulé, près Morlaix, où il s'était retiré dès le commencement de sa longue maladie. Il avait réuni une précieuse collection de médailles, d'objets d'art, de livres et de manuscrits relatifs à la Bretagne. Ses recueils de chants et d'anciens mystères bretons présentent surtout le plus haut intérêt. Nous regrettons de n'avoir pas de renseignements plus étendus sur cet homme distingué, dont la mort est une perte pour la science.

Armand GUÉRAUD.

Indiquant les ouvrages imprimés dans les départements formes de la division de la Bretagne, du Poitou et de l'Anjou, et ceux qui, imprimés ailleurs, concernent ces départements, ou sont publies par des auteurs qui y sont nés.

CATALOGUE des objets d'art exposés à l'Oratoire, du 14 au 30 juin 1856. In-12 d'i f. Impr. de Guéraud, à Nantes.

Chroniques de LA MER; par Émile Souvestre. In-18 de 7 ff. 479. Paris, Michel Lévy.

COMMENTAIRE des cinq premiers chapitres de l'Évangile selon saint Matthieu et saint Luc. In-12 de 8 ff. Impr. de Lamarzelle, à Vannes.

ATTENTAT contre la commune d'Angers. Acte d'accusation. Réquisitoire, par M. Eugène Talbot, avocat général. In-8o de 2 ff. 374. Impr. de Cosnier et Lachèse, à Angers.

PEDENNEU aveit santefiein en deueh. In 32 de 3 ff. 172. Impr. de Galles, à Vannes.

HISTOIRE des Ducs de Bretagne; par Celine Fallet. Grand in-12 de 7 ff. Impr. de Barbou, à Limoges,

MÉMOIRES de la Société d'agriculture, sciences et arts d'Angers. 6 vol in-8o, de 109 ff. 374. Impr. de Cosnier et Lachèse, à Angers.

Des Mesures CHARITABLES organisées dans la ville de Rennes contre la mendicité; par M. P.-S. Vert. In-8° de 2 ff. 174. Impr. de Catel, à Rennes.

M. LE PREMIER Président DesmazIÈRES. Discours prononcé le 3 novembre 1855, à la rentrée de la cour impériale d'Angers, par M. Métivier, procureur général. In-8o de 2 ff. 174. Impr de Lainé frères, à Angers.

NOTICE Sur M. Desmazières, sénateur, premier président honoraire de la cour impériale d'Angers; né dans cette ville le 16 février 1775, décédé le 16 mars 1855; par M. Allain Targé, ancien député. In-12 de 3 ff. Impr de Cosnier et Lachèse, à Angers.

OBSERVATIONS sur des semences de céréales cultivées dans le département de Maine-et-Loire; par le docteur Hunault de la Peltrie. In-8o de 2 ff. Impr. de Lecerf, à Angers.

PETITE GRAMMAIRE française, à l'usage des commençants; par l'abbé Brouster. In-12 de 4 ff. 273. Impr. de Lamarzelle, à Vannes.

SUR LA FONTAINE du Champ de Mars à Angers. La Maine et la Loire. Dialogue en vers. In-8o d'174 de f. Impr. de Dubois, à Paris.

ANNA ou la prophétesse au désert; pastorale en 1 acte; par l'abbé Stève, aumônier du lycée de Poitiers. In-8o d'i f. 172. Impr. d'Oudin, à Poitiers.

Annuaire de l'Académie de PoitIERS, pour 1856; par F. Reignier, secrétaire de l'Académie. In-12 de 16 ff. 273. Impr. d'Oudin, à Poitiers.

CATÉCHISME EVANGÉLIQUE, adopté par la conférence des pasteurs de la Vienne, des Deux-Sèvres et de la Vendée. 3o édition. In-12 de 3 ff. Impr. de Moreau, à Melle. Chemin de fer de Poitiers à Niort, la Rochelle et Rochefort. Guide du voyageur, etc., avec carte itinéraire; par Émile Bouchardière. In-12 de 3 ff. 213. Impr. de Favre, à Niort.

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