Les femmes célèbres de 1789 à 1795, et leur influence dans la Révolution: pour servir de suite et de complément à toutes les histoires de la révolution française, Volume 1

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Chez France, 1840 - France - 808 pages
 

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Page 256 - je vois jette les semences d'une révolution qui arrivera immanquablement, et dont je n'aurai pas le plaisir d'être le témoin. La lumière s'est tellement répandue de proche en proche, qu'on éclatera à la première occasion; et alors ce sera un beau tapage. Les jeunes gens sont bien heureux ; ils verront de belles choses.
Page 151 - Dans tout pays où les droits du peuple ne sont pas de vains titres consignés fastueusement dans une simple déclaration, le pillage de quelques magasins à la porte desquels on pendrait les accapareurs mettrait bientôt fin à ces malversations.
Page 169 - cas, vous trouverez des défenseurs à Caen. Adieu, mon cher papa ; je vous prie de m'oublier, ou plutôt de vous réjouir de mon sort. Vous connaissez votre fille; un motif blâmable n'aurait pu la conduire. J'embrasse ma sœur, que j'aime de tout mon cœur
Page 368 - elle monta au tribunal. On la vit passer avec son assurance ordinaire. Elle s'était habillée en blanc et avec soin. Ses longs cheveux noirs tombaient épars jusqu'à sa ceinture. En entrant dans la salle, on ne vit aucune altération sur son visage, elle promena ses regards sur tout ce qui l'environnait. A la douceur qui se peignait
Page 174 - que je crois lui avoir aidé à gagner plus d'une bataille en lui facilitant la paix. » Adieu, citoyen. Je me recommande au souvenir des amis de la paix. — Les prisonniers de la Conciergerie , loin de m'injurier comme les personnes des rues, avaient l'air de me plaindre. Le malheur rend toujours compatissant. C'est
Page 171 - grand criminel à bas : sans cela nous ne l'aurions jamais eue. Je jouis de la paix depuis deux jours. Le bonheur de mon pays fait le mien. Je ne doute pas que l'on ne tourmente mon père, qui a déjà bien assez de ma perte pour l'affliger... Je vous prie, citoyen, et vos collègues, de prendre la défense de mes parens si
Page 169 - Pardonnez-moi, mon cher papa, d'avoir disposé de mon existence sans votre permission. J'ai vengé bien d'innocentes victimes; j'ai prévenu bien des désastres. Le peuple un jour désabusé se réjouira d'être délivré de son tyran. Si j'ai cherché à vous persuader que
Page 200 - La Grèce, ô fille illustre, admirant ton courage, Épuiserait Paros pour placer ton image Auprès d'Harmodius, auprès de son ami. Et des chœurs sur ta tombe, en une sainte ivresse, Chanteraient Némésis, la tardive déesse, Qui frappe le méchant sur son
Page 338 - quoique je me disse bien qu'il ne fallait juger personne sur parole, que je n'étais assurée de rien contre lui, je ne pouvais appliquer l'idée d'un homme de bien sur ce visage. Je n'ai jamais rien vu qui caractérisât si parfaitement l'emportement des passions brutales, et l'audace la plus étonnante, demi-voilée par l'air de la plus grande jovialité
Page 200 - aimable, Dans ses détours profonds, ton âme impénétrable Avait tenu cachés les destins du pervers. Ainsi, dans le secret, amassant la tempête, Rit un beau ciel d'azur, qui cependant s'apprête A foudroyer les monts, à soulever les mers ! Belle, jeune, brillante, aux bourreaux amenée, Tu scmblais t'avancer sur le char

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