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Les vents du Nord prédominent en hiver et en été; ceux du Sud sont le plus fréquents au printemps, en automne et même en hiver.

La région des nuages inférieurs, c'est-à-dire, des Brumocumulus, est presque constamment en accord avec la direction du vent qui souffle sur terre. La région des nuages les plus élevés, c'est-à-dire, des Cirro-stratus,est ordinairement le séjour d'un vent diametralement opposé à celui qui pousse les nuages inférieurs et qui règne à la surface du sol.--Or, comme la direction moyenne des vents inférieurs est Nord-nord-Est, il s'ensuit que celle des vents supérieurs est Sud-sud-Ouest.Telle est, en effet, la loi d'alternance des vents au-dessus du Bosphore.

La vitesse relative des vents n'est pas moins intéressante à connaître que leur fréquence. En multipliant ces deux termes l'un par l'autre on obtient la quantité d'air écoulé dans un temps déterminé.

moyenne

Si on prend 1 mètre par seconde la vitesse pour de tons les vents, 1000 heures pour 1 temps qu'ils ont souffié et 1000 mètres ponr la quantité d'air déplacé, on trouve que chaque vent se comporte de la manière suivante:

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On pourrait donc diviser les vents, sous le rapport de leur impétuosité, en 1° vents forts: Est et. Sud-Ouest; 20 vents modérés : Nord-Est et Nord; 3° vents faibles qui seraient dans un ordre décroissant: le Nord-Ouest, l'Ouest, le Sud et le Sud-Est.

Il est encore digne de remarque que le maximum de l'intensité moyenne de tous les vents a lieu vers les trois heures de l'après-midi, tandis que leur minimum se trouve vers trois heures du matin. A partir de cette dernière heure la force du vent va sans cesse en augmentant pendant douze heures, après quoi elle décroit peu à pen pendant les douze heures suivantes.

Cependant, si l'on étudie l'intensité de chaque vent en particulier on trouve que les heures de maxima et de minima ne sont pas les mêmes pour tous, mais qu'elles varient à peuprès de la manière suivante :

VITESSE MOYENNE.

FREQUENCE MOYENNE.

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S.

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MAXIMUM D'INTENSITE. MINIMUM D'INTENSITÉ.

S. O.

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0.

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En étudiant les vents selon les différentes heures du jour on voit qu'ils soufflent en moyenne de la manière suivante:

N. E.

3 h. du soir.

3 h. du matin.

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3. h. du matin.

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3. b. du mat.et mint Minuit

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HEURES.

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3 h. du matin.

3 h. du matin.

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76.4

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98.4

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138. 4

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autres. D'ailleurs, on sait qu'à Diarbékir, à Mossoul, à Bagdad, il existe une affection identique, et cependant ces pays ne sont pas alimentés d'eaux provenant des mêmes sources.

Certaines personnes assurent que le bouton d'Alep est dû aux miasmes résultant de l'accumulation des immondices dans l'intérieur de la ville et surtout dans le quartier Juif. Mais on peut objecter ici qu'un ́tel état de choses n'est pas particulier à Alep.

D'autres l'attribuent à l'usage trop exclusif de la viande de mouton, tandis que quelques-uns, avec plus de fondement peut-être, croient que le bouton d'Alep est produit par un insecte particulier, qui, comme l'acarus de la gale, s'introduit dans l'épaisseur du derme et y séjourne plus ou moins longtemps à l'état d'incubation. Cette opinion est admise par un médecin qui, après quatre années consécutives de recherches sur le bouton d'Alep, a réceniment adressé à l'Académie de Naples un memoire sur cette affection. J'ignore si ce fait est fondé. Plusieurs fois, à l'aide d'un microscope passable et avec tout le soin

Si la vitesse moyenne des vents donne une idée de la force relative de chacun d'eux, leur quantité indique la masse d'air qu'ils mettent annuellement en mouvement. Cette connaissance des fluctuations atmosphériques n'est pas sans importance, car bien souvent la salubrité d'un pays en dépend. Par

possible, j'ai cherché à découvrir l'insecte, mais toujours inutilement. Pourtant, il me semble que cette idée n'est pas â dedaigner.

li est généralement aduris dans le pays que le bouton d'Alep résisté à tous les moyens de traitement; c'est, dit-on, une maladie incurable. Cette opinion enracinée a dû être un grand obstacle à toutes les tentatives de cure faites jusqu'ici et c'est. peut-être, la cause de leur insuccès. Pour mon compte, je n'ai pas vu dans cette opinion, ni dans les essais antérieurs, une raison décisive de découragement; j'ai voulu, à mon tour, tenter au moins l'emploi d'un traitement rationnel. La relation succincte de quatre cas qu'il m'a été permis de traiter et de guérir fera voir si ma résolution était teméraire.

Une petite fille de dix ans, qui donnait des promesses de beauté, portait sur chaque joue deux bontons d'Alep à leur seconde période. Je me proposai d'agir et à force d'insistance, j'en obtins l'autorisation. Le raisonnement me porta à faire usage d'une pommade composée de 3 décigrammes d'acide arsénieux pour un gramme d'axonge. J'en fric

VENTS.

HAUTEUR

DU BAROMETRE.

POIDS DE L'ATMOSPHÈRE.

m. m.

kilogr.

N. 0.

759.54

16,525

N.

761. 27

16,563

N. E.

762. 56

16,391

E. E.

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S.
S.

S. 0. 0.

exemple, en 1851, la totalité des fluctuations atmosphériques ayant été de 109,061 kilomètres et leur vitesse moyenne de 4 mètres 02 par seconde, c'est comme si l'air qui se renouvelle à la surface de Constantinople s'était écoulé avec une rapidité constante et capable de faire près de trois fois le tour du globe dans l'espace de 314 jours. En réalité cette masse d'air n'a pas été déplacée en ligne directe, mais par de nombreuses séries d'oscillations du Nord au Sud et de l'Est à l'Ouest. Si on égalise ces oscillations pour les neutraliser, on trouve que les vents septentrionaux ont mis en mouvement une quantité d'air plus que double de celle des vents opposés. Le même rapport existe à peu-près entre les vents orientaux et les vents occidentaux, de sorte que le résultat définitif de tous ces balancements annuels représente un excédant de 33,877 kilomètres d'air qui se seraient écoulés dans la direc-impétueux; nous voyons ici qu'il est aussi le plus pesant de tion du Nord-Est au Sud-Ouest. En d'autres termes, c'est comme si l'atmosphère de la Mer-noire s'était deversée dans celle de la Méditerrannée avec une vitesse constante de plus de deux milles marins à l'heure pendant trois cent soixante-cinq jours consécutifs.

Mais comme les fluides tendent sans cesse au repos et què les mouvements qu'on y observe n'ont d'autre but que de rétablir leur équilibre accidentellement troublé, on devra admettre que l'écoulement du Nord-Est au Sud-Ouest que je Viens de signaler dans les couches inférieures de l'atmosphère, Indique qu'une égale quantité d'air a dû refluer du Sud-Ouest au Nord-Est dans les régions supérieures. C'est en effet ce qui est démontré par la loi d'alternance des vents dont j'ai parlé précédemment.

Le petit tableau suivant résume l'action des divers vents sur le baromètre, et donne en quelque sorte le poids de chaque vent. La première colonne représente les hauteurs moyennes du baromètre à une heure après midi et au niveau du Bosphore; la seconde est une traduction plus intelligible de la première; elle exprime en kilogrammes le poids d'une colonne atmosphérique dont la base aurait une surface carrée d'un mètre soixante centimètres (160 c'est-à-dire la surface d'un homme de taille moyenne.

tionnai, plusieurs fois par jour, les boutons qui se couvraient, presque sous mes yeux, d'une escarre. Chaque matin, j'en amenais la chute en lavant les plaies avec de l'eau de mauve. Par l'emploi de cette pommade je réduisis l'affection à l'état de plaies simples qui se cicatrisèrent parfaitement dans l'espace de vingt-cinq jours, en laissant sur les joues deux taches d'un rouge vif dont la complète disparition ne tarda pas à avoir lieu..

Encouragé par ce premier fait, je voulus en venir à un nouvel essai. Un zaptié, parmi ceux qui sont chargés de la garde du palais d'Alep, âgé de 30 ans environ, présentait sur la partie moyenne du nez et à droite, un bouton qui touchait à la fin de la seconde période. Le bou

ton offrait l'étendue d'un sou de France et la croûte avait certainement Je double. Par suite des préventions dont j'ai parlé, moa homme fit beaucoup de résistance. H ne fallut rien moins que la promesse, tenue Scrupuleusement par moi, de lui payer tous les matins la somme de dix piastres pour le décider à se soumettre à mes soins,

TOUS LES VENTS.

Nous avons vu précédemment que le vent d'Est était le plus

tous. Sur une surface carrée de 160 il dépasse de soixante six kilogrammes le poids moyen de tous les vents et il pèse cent-dix kilogrammes de plus que le vent d'Ouest qui est le plus léger.

Les vents d'Est annoncent donc une condensation dans l'atmosphère, tandis que les vents d'Ouest signalent au contraire une raréfaction. Or comme ces deux vents sont le plus souvent des résultantes de forces opposées et expriment une lutte entre les vents du Nord et ceux du Sud, on peut en conclure que les vents froids et lourds du Nord occupent la région iuférieure et tendent à s'écouler vers le Sud en passant par l'Est, tandis que les vents chands et légers du Sud refluent ordinais rement par l'Ouest dans les hautes régions de l'atmosphère.

Tous les vents ont leur minimum de densité en été, tous aussi ont leur maximum en hiver, à l'exception des vents du Nord et du Sud qui l'ont en automne.

inférieure à la pression moyenne générale. En été, tous les En hiver, il n'y a que le vent du Sud dont la pression soit vents, sans exception, exercent une pression moindre pression moyenne générale.

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J'employai la même pommade que dans le cas précédent, en augmentant toutefois de deux décigrammes la proportion de T'acide arsénieux. Je ne tardai pas à obtenir les meilleurs résultats. La croûte du bouton tomba d'abord é la suite du lavage répété avec l'eau de mauve; puis les escarres se formèrent peu à peu. Après trente deux jours de ce traitement, la plaie se rétrécit, prit un aspect de bonne nature et se cicatrisa complétement après douze autres jours, ne laissant, sur la partic. qu'une marque à peine visible.

Mon zaptié, se voyant si bien guéri, m'amena bientôt un de ses fils âgé de quatre ans, qui avait trois boutons, un sur le dos de la main droite, les deux autres sur l'avant bras du même côté. Il consentait à me le laisser traiter aux mêmes conditions que pour luimême. Je proposai la moitié du prix. 11 finit par accepter. Deux des boutons, celui de la main et l'un de ceux qui étaient sur l'avant bras, dataient de deux mois; l'autre n'avait apparu que depuis di sept jours. Je mis en usage la pommade arsenicale à la dose em

31

minimum absolus de pression qui aient été observés sur le de trois à quatre mille mètres où existent des villes et où par Bosphore dans l'espace de dix années (1848-1857.)

BAROMETRE

AU NIVEAU

DU BOSPHORE.

Maximum absolu mm.

Obs le 26 février 1857 730.5

Pression moyenne

Minimum absolu

DIFFERENCE

POIDS D'UNE CO

LONNE D'AIR
AYANT m. 60

CARRE A SA BASE

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+19.5 mm.

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Obs le 12 mars 1855 739.5

kilog.

RENCE

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On est effrayé, au premier abord, en pensant au poids réel des masses d'air qui s'agitent et se choquent autour de nous; car un mètre cube d'air mis en mouvement à la surface du Bosphore frapperait un corps placé dans le vide avec une force de plus de cent quintaux, c'est-à-dire à peu près comme le ferait dans l'atmosphère une pareille masse de mercure. On se demande comment notre frêle machine peut résister à de pareil ́es secousses. Ma's l'air lui-même nous garantit contre ses propres violences. Par un effet de son énergique pression, l'atmosphère pénètre tous les corps, les immerge pour ainsi dire et les protège par son élasticité qui réagit en tout sens, autant du dedans au dehors que du dehors au dedans. Saturés ainsi de ce fluide, nous y vivons sans peine et sans nous apercevoir de la charge énorme qui pèse sur nous.

En réalité, nous ne sommes sensibles qu'aux différences de densité de l'air. Or nons avons vu que ces différences, heurensement pour nous, sont contenues dans d'étroites limites. Je dis heureusement, car s'il en était autrement, nous serions exposés à voir nos organes distendus, gonflés ou comprimés outre mesure et d'une manière incompatible avec la vie. Nous venons de voir que les plus grands écarts de pression atmosphérique observés à Constantinople pendant dix ans représentest sur la surface de notre corps une différence en poids de 892 kilogrammes. Or cette différence de pression n'est pas plus sensible à nos organes que si nous nous élevions du bord de la mer à une hauteur de 450 mètres (sept fois l'altitude de Péra), | hauteur, comme on voit, bien minime en comparaison de celles

ployée dans le prentier cas et de la façon que j'ai déja exposée. Les deux premiers boutons se cicatrisèrent en trente sept jours et le dernier après vingt-et-un.

Eufîn, j'ai guéri un autre bouton à son début et après neuf jours de traitement avec la même pommade, sur la personne du jeune frère de la petite fille qui m'a fourni da première occasion de combattre la mal die d-mt je parle.

Voilà l'histoire exacte des quatre seuls cas de bouton d'Alep que j'ai | traités et que j'ai guéris par l'emploi de la pommade arsenicale, dans un court espace de temps et sans cicatrice, ou peut s'en faut. J'aurais voulu continuer mes expériences pour renforcer es convictions, mais un malheur mattendu, qui m'a éloigné d'Alep, ne m'a pas permis de compléter les études que j'avais entreprises.

Maintenast, il ime resterait à faire connaître, comme je l'ai avinoncé

conséquent l'homme peut s'habituer à vivre.

Toutefois ces variations dans la densité de l'atmosphère, quelque limitées qu'elles soient, n'en exercent pas moins une action pénible sur les individus malades et sur les personnes délicates. Les ébranlements, les tiraillements qu'elles produisent dans l'intérieur de nos organes, surtout lorsqu'elles se succèdent avec rapidité, prédisposent ceux-ci à contracter plus facilement des maladies. On peut même y voir la cause profonde de certaines épidémies, telles que les affections catarhales et exauthématiques, car à ces variations de densité se rattachent d'autres phénomènes physiques dont l'influence sur organisme est plus apparente et mieux connue. On comprend que je veux parler de la température, de l'humidité et de l'agitation plus ou moins grande de l'air.

Tout le monde connait l'apparence des nuages nommés en météorologie Cirrus et Cumulus, et les divers aspects qu'ils donnent au ciel. Par Brumus j'entends une autre espèce de nuages à formes vaporeuses et mal définies, de couleur grisâtre, semblables à des brouillards plus ou moins épais qui se seraient élevés dans l'atmosphère. J'ai dû désigner ces nuages par un nom particulier parce qu'ils sont très fréquents audessus du Bosphore et caractérisent en partie son climat.— Tandisque les Cirrus occupent constamment les régions les plus élevées, les Brumus se tiennent à deux ou quatre cents mètres du sol; de tous les nuages ce sont les plus bas. Les Cumulus sont intermédiaires entre ces deux espèces de nuages et se présentent tantôt agglomérés, tantôt à l'état sporadique et semblables à des balles de coton, ainsi que les désignent les marins. C'est surtout en été que les Cumulus offrent cette dernière forme. Ils apparaissent ordinairement dans la matinée et disparaissent après le coucher du soleil. Ils viennent de la Mer-noire, rangés en chapelets, et, à mesure qu'ils approchent de la Corne d'or, on les voit diminuer de volume et se dissoudre absolument comme ferait un morceau de glace tombé dans un bassin d'eau chaude.

Les Brumus sont plus abondants en hiver et au printemps qu'en toute autre saison. Ils viennent rarement avec le SudOnest, mais presque toujours de la Mer-noire avec le Nord-Est, tandis que les Cirrus accompagnent au contraire le premier de ces vents; de sorte que ces deux espèces de nuages se font antagonisme et caractérisent généralement les deux éurants atmosphériques qui dominent sur le Bosphore,

plus haut, l'idée que je me suis formée sur la nature du bouton d'A– lep; mais je sens que l'espace me manque ici pour en donner la démonstration complète; et je me demande pourquoi j'irais hasarder une opinion qui ne manquerait pas d'ètre considérée comme paradoxale par beaucoup de personnes, faute de preuves suffisantes.

Donc, toutes réflexions faites, je crois plus sage de laisser le lecteur sous l'impression de mes heureuses tentatives pour combattre le bouton d'Alep'; et quant à ma manière de voir sur la nature de cette maladie, j'en ferai grâce, pour le moment, à ceux qui ont bien voulu m'accompagner dans mà longue pérégrination. Je me propose de la mûrir encore, et, s'il plaît à Dieu, de l'exposer plus tard avec tous les développements convenables.

Dr MAZZONI.

En hiver, les beaux jours règnent par les vents du Sud. Les vents du Sud-Ouest et du Nord-Est sont encore prédominants, chacun dans son genre, le premier, par le ciel clair ou légèrement voilé de Cirrus, le second par des couches plus ou moins épaisses de Brumo-cumulus. La pluie est produite le plus souvent par les vents du Nord et du Nord-Ouest, ou mieux, par le passage du Sud-Ouest au Nord-Est.

Au printemps, les choses se passent à peu près comme en hiver.

En été, les rôles sont différents. Il est vrai que dans cette saison les vents du Sud sont rares,et que le Nord-Est l'emporte sur tous en fréquence; mais il est à noter que le Sud-Ouest engendre alors relativement plus de pluie et moins de beaux jours qu'en hiver.

En cette circonstance, comme toujours, l'automne a beaucoup d'analogie avec le printemps, mais en se rapprochant plus de l'été que de l'hiver.

Ainsi en comparant ces rapports avec la marche du baromètre, on trouve qu'en hiver le beau temps correspond au Sud-Ouest et à l'abaissement du baromètre, tandis qu'en été la lien par le Nord-Est et avec l'ascension du mercure, c'està-dire que dans ces deux saisons le beau temps est indiqué par un état inverse du baromètre.

En moyenne générale les nuages n'obscurcissent qu'un tiers de la voûte céleste, ce qui revient à dire que le ciel est clair pendant les deux tiers de l'année. En hiver il est convert aux trois cinquièmes et seulement d'un cinquième pendant T'eté. Le printemps et l'automne se rapprochent de la moyenne annu élle.

La quantité moyenne de pluie tombée à Constantinople pendant 10 ans a été :

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de l'Ouest que de l'Est. Leur direction moyenne est du SudSud-Ouest au Nord-Nord-Est. Ils passent rarement au dessus de Constantinople, mais ordinairement à l'Ouest de cette ville. Lorsqu'ils traversent le Bosphore pour gagner la Mer-noire, c'est bien souvent dans le tiers supérieur de ce canal,

Les orages se produisent dans toutes les saisons, mais surtout en été; la moitié a lieu dans cette saison, un peu plus d'un tiers en automne, un huitième au printemps et uu douzième seulement en hiver. Ainsi sur treize orages que l'on compte par année moyenne, il y en a six en été, quatre en automne, deux au printemps et un en hiver. D'où l'on voit que ́orages sont éxcessivement rares dans les mois de janvier, février et mars. Il y en a à peine un sur cent dans chacun de

les

ces mois.

La neige ne tombe guère que par les vents du Nord-Ouest et du Nord. Cependant on en voit quelquefois avec le vent du Sud-Ouest; mais c'est lorsqu'après un temps pluvieux, ce vent succède brusquement à celui du Nord-Est.

Le phénomène de la neige ne se produit que pendant cinq mois, de la mi-décembre à la mi-avril, et encore est-ce assez rarement, puisqu'en moyenne on ne compte que quatorze jours neigeux par an. La plus grande fréquence s'observe en janvier et en février qui sont aussi les mois les plus froids. Cependant ce phénomène n'exige pas un froid considérable pour se produire, car le moyenne de la température la plus basse indiquée par le thermomètre pendant 98 jours de neige, n'a pas même atteint un dégré au dessous du zéro.

Plus l'air est chaud, plus il a de capacité pour dissoudre de la vapeur d'eau et plus aussi la tension ou la force élastique de cette vapeur est considérable. Mais chaque dégré de calorique ne peut dissoudre qu'une quantité déterminée de vapeur, quantité au delà de laquelle l'air est, comme on dit, saturé, et dépose sur les corps environnants l'excès de cette vapeur. Ainsi, pour une même quantité de vapeur d'eau, l'air paraítra sec ou humide suivant qu'il aura une température plus ou moins élevée.

Au dessus de la mer, l'air contient presque toujours de la vapeur d'eau en quantité proportionnelle à sa propre température, et il est par conséquent assez voisin de son point de saturation. Aussi dans ces circonstances l'air parait-il humide pour un faible abaissement de température.

À une élévation de vingt à trente mètres au dessus du Bos

L'influence des vents sur la production de la pluie s'est ma-phore, l'air, dans le milieu du jour, contient en moyenne

nifestée de la manière suivante:

42 jours par le passage du S. O. au N. E.

25 " par le N. O.

11 »

5

par le S. O.

n

par le N.E.

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100

de vapeur d'eau, c'est-à-dire qu'il renferme près des de la quantité d'eau qu'il est capable de dissoudre eu égard à sa température. Dans ces conditions il faut un abaissement de 6o. 4 du thermomètre pour amener l'air à son point de saturation et le rendre humide de sec qu'il paraissait. Ce changement s'opère ordinairement vers minuit.

de vapenr

En hiver, au milieu du jour. l'air contient d'eau; sa température moyerne étant alors de 8°, il faudrait un refroidissement de 4°.9 pour le réduire à son point de saturation. Mais comme dans cette saison, la différence entre la

température du jour et celle de la nuit ne dépasse pas 4o en moyenne, il en résulte que l'air dépose rarement de la rosće. Toutefois il reste trop près de son point de saturation pour exercer une influence siccative sur l'humidité du sol entretenue les pluies fréquentes dans cette saison.-Un fait partieulier encore à cette même saison, c'est que l'air, pendant la nuit,

par

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sont plus humides que ceux du midi. Cependant il n'en est rien; car ils contiennent trois à quatre pour cent moins de vapeur d'eau que ces derniers.—En hiver, les vents du N.-N. E. atteignent leur point de saturation un dégré plus tôt que les vents du S.-S.O.; en été ils y arrivent un degré plus tard. Depuis une heure après-midi jusqu'à quatre heures du matin les vents de S.-S. O. éprouvent un abaissement de température de 11° et se trouvent par conséquent à cette dernière heure deux degrés et demi au dessous du point de saturation de une

est d'autant plus see qu'on descend plus près des rives du Bosphore. Les habitants des villages de ce canal font chaque jour cette observation avec étonnement. Cependant l'explication est bien simple. En hiver, la température moyenne la plus basse de la nuit est de 5o. 2 sur le bord de l'eau et de 4o.5 à la hauteur de Péra (70 mètres), tandis que la température moyenne la plus élevée du jour est de 9.5 dans le premier lieu et de 10° dans le second; mais dans ces mêmes circons tances la température de l'eau du Bosphore, à sa surface est de 8°.1 la nuit et de 8°.5 le jour, c'est-à-dire à peu près uni-heure après midi. Au contraire, les vents du N.-N.E. sont à forme, mais toujours plus élevée dans la nuit que celle de de l'air ambiant. Il est facile de comprendre que cet air devenant chaque nuit d'autant plus chaud qu'il est plus voisin de la surface de l'eau, doit paraître plus sec sur le rivage que sur le sommet des collines.

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quatre heures du matin 3o au dessus de la température nécessaire pour déterminer le phénomène de la rosée; aussi donnent-ils une atmosphère pure et diaphane, tandis que les vents du S.-S.O. engendrent le matin des brouillards qui durent jusqu'à huit et neuf heures.

Dans tout ce qui précède je n'ai parlé que des oscillations moyennes d'humidité et de température entre le jour et la nuit pour chacun des vents dn N-N. E. et du S-S.O. Mais si nous étudions en détail ces oscillations entre les deux vents eux-mêmes nous trouverions des variations bien autremement considérables. On peut s'en faire une idée par les différences entre les maxima et les minima de température observées à Constantinople.

MAXIMA MINIMA DİFFE- MAXIM. MINIM.
ABSOLUS. ABSOLUS. RENCES. MOYENS. MOYENS.

Ann.moy. 39. 0-16.8 55°. 8
Hiver.
19. 8-16. 8 36. 6

DIFFERENCES.

25°.0

52.5

199.5

15. 3

- 3. 0

18. 3

25.

4

2. 4

23. 0

Eté.
39. 0 11. 0 28. 0
Automne. 32. 6 -2. 8 35. 4

33. 0
26. 3

15. 1

17. 9

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Printemps 35. 4 -3. 0 38. 4

Maintenant si nous sortons des généralités et si nous comparons la température et l'humidité des vents du Nord-Est et du Sud-Ouest pendant l'année, l'hiver et l'été, nous trouvons d'abord que le vent du S. O. est, en général, moins humide et a une tension de vapeur plus forte, pendant le jour, que le vent du N. E.-Mais après le coucher du soleil l'abaissement de la température étant proportionnellement plus grand pour le premier vent que pour le second, il arrive que les vents méridionaux atteignent leur point de saturation une heure environ après le coucher du soleil, mais surtout le matin où cet état se manifeste par de fréquents brouillards. Les vents du Nord ne déposent ordinairement de la rosée qu'après mi-minés par le vent du S-S.O,et les minima par ceux du N-N.E, nuit.— J'observerai que ces phénomènes produits par le refroidissement rapide des couches inférieures de l'atmosphère, n'ont lieu généralement que par des vents très faibles; car autrement de nouvelles masses d'air affluant constamment, neutralisent l'effet du refroidissement local opéré par l'absence du soleil, en enlevant et dissolvant la vapeur d'ean à mesure qu'elle se forme au dessus de la surface de la mer.

qne

En hiver, l'humité des vents du N.-N. E, est plus considérable celle des vents du S.-S.O. Cependant pour arriver au point de saturation il leur faut subir uu abaissement de température de 40 environ, abaissement qu'ils n'éprouvent qu'exceptionnellement, car dans cette saison la différence moyenne de température entre une heure après midi et quatre heures du matin est tout au plus de 3° par ces vents. Les variations de température entre le jour et la nuit sont plus fortes par les vents du S.-S.O. Leur refroidissement se ait même si rapidement qu'ils déposent de l'humidité peu après le coucher du soleil. Ces vents paraissent donc se comporter en hiver comme dans l'année moyenne, avec cette différence qu'après minuit ils deviennent plus secs tandis que le contraire a lieu pour les vents du N.-N. E.

En été, les vents du N.-NE. sont, comme nous l'avons vu, plus froids et plus pesants que ceux du S.-S.O. La tension de la vapeur d'eau y est aussi plus faible, mais avec une très petite différence; tout semble donc indiquer que ces vents

En admettant que les maxima de température soient déter

et en rappelant ce que j'ai dit précédemment sur la fréquence et l'intensité de ces deux vents pendant l'hiver et l'été, on concevra facilement combien doivent être grandes, nombreuses et rapides les variations dans l'humidité de l'atmosphère et tous les phénomènes qui en dépendent tels que nuages, brouillards, pluie, sécheresse et sérénité. Aussi il n'est peut-être pas de pays où ces phénomènes se produisent et se succèdent d'une manière aussi prompte et aussi fréquente. Très-souvent, dans le courant d'une même journée, on voit le ciel s'obscurcir et s'éclaircir alternativement, on pourrait presque dire d'heure en heure, suivant que l'un des deux vents prédomine, cède ou se renforce. C'est surtout au printemps, en automne et en hiver que cela s'observe le plus souvent.

Je terminerai cette notice sur les vents du Bosphore par quelques considérations qui résumeront les caractères physiques et physiologiques des principaux d'entre eux.

Le vent d'Est se fait surtout remarquer par sa force et sa pression. Il a quelque chose de siccatif qui impressionne désagréablement l'organisme et agace fortement le système nerveux, C'est en été et plus encore en automne qu'il souffle, non par longues séries, mais par courtes périodes de trois, quatre et cinq jours. Rarement il accompagne la pluie. Le plus souvent il succède aux vents du Nord et sert de transition à ceux da Sud. Aussi amènc-t-il presque constaniment le beau -temps. Le vent d'Est forme opposition à celui de l'Ouest non seule

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