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M. CANNELIDES informe la Société qu'il se propose de lui | stitution morbide locale et générale des opérés, de l'impercommuniquer un état statistique des maladies qu'il a obser- fection du manuel opératoire, et du pansement consécutif. vées depuis plus d'une année.

M. le Dr. NARANZı lit la première partie d'un travail inti-il tulé: « Analyse critique de la critique de M. le Docteur Pardo sur le mémoire de M. Mongéri » Il en sera publié un compte-rendu lorsqu'il aura été complété.

Seance du 1 Janvier 1858. Dans l'absence de M. le Président, indisposé, M. le Dr. CHIERICI, Vice-Président, occupe le fauteuil.

La correspondance comprend: 10 une lettre de M. le Dr. Goodell, qui sollicite le titre de membre résidant et envoie à l'appui de sa demande ses titres académiques et un mémoire

« Sur le Trismus nascentium ou Tétanos des nouveau-nés. »

(Commission des membres résidants); 2° une lettre de M. le Dr. Chrysochoos demandant le même titre (Même Commission). M. le Dr. DAVOUD lit le rapport de la Commission nommée pour la révision des statuts; le projet de la Commission qui a été imprimé est distribué à la Société, qui décide qu'elle se réunira en séance extraordinaire pour le discuter le Vendredi, 8 Janvier.

M. le Dr. ZENNARO demande un tour de faveur pour M. le
Dr. Ferro qui désire faire une communication à la Société.
La Société interrogée par M. le Président, ayant accordé
ce tour de faveur, M. le Dr. AUGUSTO FERRO donne lecture

de son discours académique sur le Mémoire original, inti-
tulé « Nouvelle Méthode de pansement après l'amputation
de l'avant-bras et de la jambe
Diamantopoulos, inséré dans le No. 9 de la Gazelle Me-

dicale d'Orient.

par "

le Dr. Démetrius

Il divise son discours en cinq points principaux: dans le premier, il passe en revue les raisons qui ont déterminé l'auteur à inventer la nouvelle méthode de pansement; dans le second, il analyse l'historique des deux premiers cas cités par

l'auteur afin de faire ressortir la nécessité de son invention;

dans le troisième il analyse l'historique du troisième cas qu'il a cité afin de confirmer la susdite nécessité et comme preuve de l'heureuse réussite de sa découverte; dans le quatrième, il raisonne le mécanisme de la nouvelle méthode; dans le cinquième, il examine la planche d'illustration qui accompague le mémoire.

Relativement au premier point,le Dr. Ferro remarque qu'il résulte de l'ensemble du travail de l'auteur qu'il admet la fréquence des phénomènes de la conicité du moignon et du sphacèle des téguments recouvrant les extrêmités osseuses sciées, et qu'il considère ces phénomènes comme résultant, dans la majorité des cas, de l'imperfection de la méthode ordinaire de panser les moignons. Le Dr. Ferro, après un exposé d'arguments appropriés à la question, établit en conclusion contraire: 1° que ces phénomènes sont fort rares, et cite à l'appui de cette opinion les paroles mêmes de Monteggia, de Cooper, de Chelius, ainsi que son expérience personnelle; 20 qu'ils sont entièrement indépendants du mécanisme du panse ment consécutif usité jusqu'à présent, et cite les corollaires de Louis, d'Alanson et de Larrey; 3° qu'une fois survenus, il n'existe pas de pansement mécanique qui puisse y rémédier, excepté celui de scier les os plus haut et de les recouvrir par un procédé autoplastique; 4o que relativement aux cas qui appartiennent à l'auteur les phénomènes resultent de la con

Dans le second point, le Dr. Ferro suit l'auteur pas à pas; commence par remarquer, en général, que les trois relations des cas mentionnés sont incomplètes, raccourcies et, dans quelques endroits, erronées. Pour ce qui concerne la première, il commence par faire ressortir la divergence qui existe entre la diagnose de l'auteur et celle émise par les deux médecins consultants; il prouve qu'il s'agit d'une différence intrinsèque et non de forme, et il en déduit une différence essentielle du pronostic, de la thérapie interne,ainsi que du traitement chirurgical; il met en avant la description donnée par l'auteur des conditions du moignon de la jambe droite, de laquelle il dérive la preuve évidente, que le sphacèle et la conicité furent les conséquences d'une médication impropre ; il en déduit la certitude que la gangrène s'empara de ce moignon, parceque l'auteur s'est abstenu d'enlever par un coup de scie la portion saillante du tibia; il insiste à prouver que l'amincissement du lambeau postérieur de la jambe gauche. et sa déstruction, ainsi que la conicité ont été les conséquences de l'imperfection de l'opération coïncidant avec le malus habitus de l'opéré; il démontre l'inopportunité du recours au moyen imaginé par le Prof. Cloquet; il termine par indiquer les funestes résultats d'avoir amputé les deux jambes avant que le travail d'élimination spontanée eut commcncé.

teur l'inconvenance de l'expression tempérament athletique Relativement à la seconde observation, il reproche à l'auainsique de celle, ne présente rien de particulier dans son extérieur, tandisqu'il résulte de ses propres paroles que l'individu présentait les symptômes les plus évidents d'une gangrène sèche du pied, précédés pendant plus de deux mois de fourmille ments constants dans la partie. Il combat l'opinion moignon présenta au neuvième jour après l'opération doivent émise par l'auteur, que les phénomènes morbides que le être attribués à l'ignorance des chirurgiens de garde et à la position déclive dans laquelle ils maintenaient le moignon; il démontre, au contraire, qu'ils dépendaient de l'invasion du procès gangréneux, et soutient que la position déclive est la plus convenable, citant à son appui les paroles de Velpeau et de Cooper; il juge le procédé de Foullioy, adopté par l'au teur comme peu rationnel, et blâme sévèrement ce dernier pour l'avoir appliqué et maintenu pendant plus d'une semaine sur un sujet qui éprouvait des spasmes douloureux pendant le pansement. Il désapprouve la résection des deux os pratiquée dans un moment où, vû l'augmentation des altérations constatées au neuvième jour, et vu le caractère grave des phéno→ mènes généraux, l'insuccès d'une seconde opération était indubitable; il insiste, enfin, à prouver que dans ce second cas aussi, la conicité, ainsique le sphacèle du moignon, ne résultèrent pas de l'insuffisance de la méthode usuelle.

Relativement au troisième point, il commence par exprimer son étonnement de ce qu'aucune hémorrhagie n'ait eu lieu, en amputant sur des parties saines et vivantes, et de ce que dans ce cas aussi l'auteur ait rencontré, après 36 heures seulement, l'amincissement de la peau et la saillie des extrémités des os; il appuie sur ces derniers phénomènes, afin que l'on n'aille pas les attribuer à l'insuffisance de la méthode usuelle à amener la réunion des bords de la plaie, et il énumère les raisons qui le portent à croire que cette circonstance

Le Dr. Ferro les met en parallèle analytique d'où il fait ressortir une divergence des plus parfaites; il examine ensuite quel pouvait être le danger imminent auquel l'auteur fait allusion, et il démontre qu'il est absolument indépendant du pansement régulier habituel, en indiquant le moyen fort simple de l'empêcher sans devoir recourir à un nouveau procédé de bandage chirurgical.

mollie est recouverte par

du pus el par

dépend plutôt d'un défaut dans le mode opératoire; il dit que une exsudation pultason étonnement augmente en voyant la coïncidence que l'au-cée; derrière les cordes vocales le pus est accumulé en assez teur trouve entre ces phénomènes locaux et ceux qu il avait grande quantité; la muqueuse de l'épiglotte est rouge et observés sur les deux autres cas précédents. épaissie et offre un aspect granuleux; la muqueuse trachéale vivement injectée est tapissér de pus; cette injection se continue dans les bronches et dans leurs ramifications qui sont rendues imperméables à l'air par la matière purulente qui les | remplit; les poumons sont sans adhérences, affaissés et de couleur violacée; partout à la coupe, il s'écoule des bronches ouvertes une grande quantité du liquide purulent qui les remplissait; mais ce liquide est surtout abondant dans le lobe supérieur et moyen du poumon droit et dans le lobe supérieur gauche; les autres viscères de la cavité thoracique, la scule qui ait été examinée sont sains; le cœur gauche est vide; un caillot fibrineux, dense remplit le cœur droit et envoie un long prolongement dans l'artère pulmonaire. M.Sarell se demande; 1, si la maladie de l'isthme du gosier était une franche inflammation, ou bien si elle participait de la nature des angines malignes ou scarlatineuses qui ont régné épidémiquement dans ces derniers temps? en tenant compte des phénomènes nerveux et ataxiques qui se sont montrés de bonne heure dans la maladie, au dire du médecin traitant, il a eu un instant cette dernière opinion; 2, si la maladie de l'isthme du gosier était suffisante pour empêcher l'entrée de l'air dans les poumons et déterminer l'asphyxie, ou bien s'il faut attribuer l'asphyxie et la mort à l'accumulation lente dans les poumons du pus sécrété dans le larynx et dans la trachée ? comme les phénomènes d'asphyxie ont eu une marche lente et progressive, sans accès de suffocation bien marqués, et que d'ailleurs les grandes et les petites bronches étaient rendues imperméables à l'air par la grande quantité du liquide purulent qui les remplissait il est porté à attribuer la mort à cette dernière cause; aussi il ne croit pas que la trachéotomie pratiquée dans la période extrême de la maladie, dans laquelle il a trouvé le malade, aurait été d'aucune utilité.

Venant au quatrième point, il expose préalablement les démonstrations géométriques d'après lesquelles résulte l'inefficacité de l'action de l'atèle-levier, que l'auteur emploie pour la réunion des bords de la plaie. Ensuite, par voie de demandes à l'auteur, il met en relief quelques contradictions dans lesquelles il est tombé en voulant appliquer sa nouvelle mécanique. Plus tard, il passe en revue les avantages divers de la nouvelle méthode énumérés par l'auteur et il trouve que les uns sont imaginaires, les autres, sans être exclusifs, peuvent également s'obtenir par l'ancienne méthode. Comme conclusion finale de tout ce raisonnement critique il met, dit-il, en évidence l'erreur dans laquelle l'auteur est tombé lorsqu'il a cru que le sujet de sa troisième observation lui a fourni la preuve de l'infaillibillité de sa méthode pour remédier aux phénomènes de la conicité et du sphacèle du moignon, tandis qu'il prouve que ces phénomènes n'existaient nullement au moment où il mit la main à l'œuvre pour en faire l'essai. Enfin, il jette un coup d'œil sur la planche qui accompagne ce mémoire, et il la trouve dans ses détails, erronée, exagérée et ridicule.

M. le Dr. DIAMANTOPULOS demande la parole pour informer la Société qu'ayant envoyé son travail à l'Académie de Paris, et une commission, dont M. M. Malgaigne et Huguier sont membres, ayant été chargée par l'Académie d'examiner son Mémoire, il croyait opportun d'attendre leur rapport, avant de s'occuper de la critique du Dr. Ferro laquelle,quoique ingénieuse, lui semblait dans son ensemble déraisounable, puisque son auteur ne l'avait pas compris, et s'était créé des géants pour les combattre.

Séance du 15 Janvier 1858.

Le Secrétaire-général donne lecture d'une lettre de M. le Dr. Anguste Ferro faisant hommage à la Société de plusieurs de ses écrits. Remerciments.

M. le Dr. FENERLY communique à la Société un cas de grossesse multiple (trijumeaux),et montre à la Société les trois placentas distincts et réunis seulement par des membranes. (Voir le No 11 de la Gazette.)

M. le Dr. SARELL montre à la Société le larynx et la trachée d'un jeune médecin qui a succombé avec des symptâmes de suffocation; lorsqu'il vit le malade quelques heures avant la mort,il put constater que le voile du palais,et les piliers, épaissis et refoulés en avant; la luette fortement tuméfiée et quadrilatère; les amygdales, grossies au point de se rencontrer sur la ligne médiane, étaient le siège d'une rougeur avec injection arborescente des vaisseaux, interrompue ça-et-là par des plaques d'apparence grise marbrée. Cet état se retrouve dans la pièce pathologique montrée à la Société, qui, en outre, permet de constater que le larynx surtout étaient gravement malade; partout la muqueuse rouge, tumefiée et ra

M. FAUVEL demande la parole pour faire quelques observations et demander quelques renseignements, mais la Société étant informée que M. le Dr. Plessa, qui a traité la maladie depuis le commencement jusqu'à la fin, en communiquera l'observation complète à la Société à la prochaine séance, la discussion est ajournée.

M. le Dr. NARANZI donne lecture de la seconde partie de son analyse critique; après avoir combattu successivement les opinions et les arguments avancés par M. Pardo, il pose les conclusions suivantes.

1o L'origine du Choléra-morbus en Europe est différente de son origine en Indostan; dans le Delta du Gange où il est endémique, il est engendré par un foyer d'infection; en Europe, où il n'est nulle part endémique, il peut être engendré par plusieurs causes différentes.

2o Ainsi les premières épidémies qui éclatèrent dans les régions polaires ayant eu lieu sans cause apparente et connue furent des épidémies simples ou essentielles; on pourrait les appeler des épidémies atmosphériques.

3o Les épidémies successives occidentales qui eurent lieu en Europe furent parfois simples et essentielles, d'autres fois infectieuses ou bien contagieuses, soit essentiellement, soit de nature mixte.

4o. En Orient et surtout pendant la dernière guerre,le choléra a manifesté de préférence un caractère contagieux.

5o. Par conséquent le choléra-morbus ne doit être considéré ni comme essentiellement épidémique,ni comme épidémico-infectieux, ni comme essentiellement contagieux, car il peut règuer et se propager: tantôt par génie épidémique, tantot par foyer d'infection, tantôt par contagion.

M. Naranzi annonce en terminant qu'il a élaboré une troisième partie qui a pour but d'analyser et d'apprécier le système actuel des quarantaines dans l'Empire Ottoman.

M. le Dr. PARDO replique à M. Naranzi. Il maintient les opinions qu'il a émises et qui sont fondées en grande partie, dit-il, sur les dépositions de témoins oculaires des faits qu'il a cités, ainsi que sur son observation personnelle; il récapitule les circonstances où il a pu former son expérience, et vante de nouveau les bons effets qu'il a obtenus des préparations camphrées dans le traitement des cholériques; il trouve que M. Naranzi dans sa seconde partie lui rend justice et se rapproche de ses idées; il n'a jamais voulu prétendre que les calamités qui pesaient sur l'Europe vers l'année 1817, avaient engendré le choléra; il a voula seulement constater le bouleversement général des conditions atmosphériques du globe, tant en Europe que dans l'Inde qui a coïncidé avec le développement du génie épidémique du choléra en 1817. A l'appui de ses idées il cite les observations faites dans le temps par M. Buffalini et par M. Offenstein, et surtout par ce dernier qui a soutenu dans son ouvrage, publié en Allemagne, qu'un changement profond de la constitution atmosphérique avait précédé le développement de l'épidémie cholérique, laissant une impression profonde sur les organismes vivants. En finissant il remarque qu'en somme les conclusions posées par M. Naranzi sont identiques à celles qu'il a formulées lui-même.

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2o Une lettre de M. C. Stritzela informant la Société qu'il vient de fonder à Constantinople un établissement pour la fabrication d'eaux minérales artificielles. Il propose à la Société de vouloir bien s'intéresser à son exploitation. La Société passe à l'ordre du jour.

3o Une lettre de M. le Dr. Buttura de Paris qui remercie la Société de l'avoir nommé membre correspondant.

40 Une lettre de M. le Dr. Ferro exprimant son désir de devenir membre résidant de la Société; M. Ferro envoie un travail spécial à l'appui de sa candidature.

hoc.

chainement de la discussion du projet concernant la caisse de secours.-Renvoyé après le 15 Février.

M. le Dr. PLESSA est autorisé à donner lecture d'une observation ayant pour sujet la maladie et l'autopsie du médecin anglais dont M. Sarell a entretenu la Société dans une des précédentes séances. M. Plessa qui a suivi le malade depuis le commencement de son affection jusqu'à la fin se propose de compléter les détails donnés par M. Sarell.

Il résulte de l'observation lue par M. Plessa que le malade, âgé de 26 ans, adonné aux boissons alcooliques, sujet depuis longtemps à des angines avec raucité de la voix et souffrant de la gorge depuis une dizaine de jours, fut pris dans la nuit du 6 au 7 janvier à la suite d'une soirée où il avait dansé, de frissons suivis de fièvre, de céphalalgie, de courbature et de symptômes d'une violente angine occupant l'isthme du gosier et le larynx. Il n'y eut d'abord que peu de gène dans la respiration et la poitrine était intact e.

Le 8 janvier après une nuit agitée, les amygdales étaient fortement tuméfiées, mais l'exploration ne fit constater aucune tumefaction à l'orifice supérieur du larynx; cependant la respiration devint anxieuse, sifflante, avec aphonie, et expectoration purulente. Il y eut du délire.

Le 9, tous les symptômes étaient aggravés; inspiration sifflante, tuméfaction des veines du cou; délire, carphologic, pouls faible et très-fréquent; rales sibilants et muqueux à grosses bulles dans la poitrine.

Dans la journée du 10 le délire augmente; il est accompagné de mouvements désordonnés; signes d'asphyxie; le malade fait de grands efforts de respiration, gargouillement dans le larynx. A 4 heures du soir, expectoration abondante de pus, suivie d'une amélioration momentanée.

Le 11, les forces du malade sont épuisées, le pouls est à certains moments presque insensible; c'est à peine si le murmure respiratoire peut être perçu dans la poitrine. Après quelques oscillations en bien et en mal le malade expire à 6 heures du soir. Le traitement a consisté dans l'emploi d'antiphlogistiques, d'émollients, de vomitifs, de laxatifs, de révulsifs, de scarifications, de cautérisations.

A l'autopsie, le larynx et la poitrine furent seuls examinés, les poumons ne présentèrent rien de particulier, si ce n'est une assez grande quantité de pus dans les grosses ramifications bronchiques.

Le larynx et la trachée étaient tapissés d'une matière purulente. La muqueuse d'un gris rougeâtre, épaissie, granulée, surtout au niveau de l'épiglotte, était ramollie. Sur aucun point on ne trouva trace d'ulcérations, ni de fausses membranes.

La muqeuse n'était soulevée par aucun épanchement soit

La demande de M. Ferro est renvoyée à la commission ad séreux, soit purulent.

M. Plessa attribue la mort dans ce cas :

1. A l'asphyxie lente produite par l'obstacle à l'entrée de l'air résultant de l'affection pharyngo-laryngée.

2. Aux troubles nerveux dépendant en grande partie, peut

La Commission pour les membres résidants, par l'organe de M. Schinas, présente un rapport favorable sur la candidature de M. Chrysochoos qui est nommé membre résidant. La même Commission, par l'organe de M. Millingen, pro-être, d'une lésion encéphalique. pose l'admission de M. le Dr. Goodell comme membre résidant et le renvoi au Comité de publication du mémoire présenté par l'honorable candidat.

M. Goodell est nommé membre résidant à l'unanimité des voix et son travail est renvoyé au Comité de publication.

M. G. Della Sudda demande que la Société s'occupe pro

3. A l'influence que les nerfs laryngés, participant à l'affection dn larynx, ont dû exercer sur la respiration et la circulation, au moyen des pneumo-gastriques dont ils émanent.

M. Plessa pose ensuite la question de savoir si dans ce cas la tracheotomie eut été applicable avec chance de succès ? | Selon lui la question est douteuse.

puissance extrême sert à mettre en correspondance les points les plus éloignés et permet la perception des sensations

. M. NARANZI demande que l'observation de M. Plessa soit renvoyée au Comité de publication pour être insérée dans la Gazette. Sur la proposition du Président, la demande d'iuser-les plus obscures qui réagissent sur le système cérébral comme tion est ajournée au moment où la présence de M. Sarell permettra la discussion sur ce fait intéressant.

La Société décide ensuite que la séance extraordinaire du 15 février qui, aux termes des statuts, doit être consacrée au renouvellement du Bureau, aura lieu à l'heure habituelle, c'est-à-dire à 1 heure après midi.

M. PARDO propose qu'en outre la Société se réunisse le soir du même jour pour célébrer l'anniversaire de la fondation de la Société. Il voudrait que le programme de cette réunion qui, selon lui, devrait avoir un but philantropique, fut arrêté par la Société. Après un court débat, la proposition de M. Pardo est renvoyée à l'examen d'une Commission com→ posée de MM. Tian, Pardo, Chierici, de Castro et Georges Della Sudda.

Cette Commission présentera son rapport dans la prochaine

séance.

La parole est à M. CHIERICI. L'honorable membre donne lecture d'un travail sur le Magnétisme animal.

L'auteur commence par rappeler l'obscurité extrême d'un grand nombre d'affections nerveuses et la difficulté d'asseoir leur pathologie et leur traitement sur des données positives; frappé par les assertions de ceux qui se livrent à la pratique du magnétisme animal, il s'est décidé à expérimenter, s'il y a là un agent réel dont la médecine put tirer parti dans ces maladies; pour la première fois il a employé le magnétisme animal sur une jeune fille cataleptique, qu'il a traitée

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si elle étaient très-claires et très-lumineuses. Le plexus solaire devient un nouveau sensorium qui entre en antagonisme avec le système cérébral: le cerveau cesse d'être le point central de l'organisme et, forcé de servir de ganglion, se rapproche de la vie végétative et en est pénétré. Un des systèmes l'a emporté sur l'autre, les fonctions de la vie végétative règnent en souveraines, et tout l'organisme, on peut dire, est transformé en un ganglion. Le phénomène de la vue et de l'ouïe par l'épigastre qu'il a pu tant de fois constater chez les magnétisés naturels ou artificiels, n'aurait-il pas lieu par le transport dans le plexus solaire à son maximum de puissance des images et des sons, par le moyen de l'élément nerveux impondérable?

Tout en proposant cette explication à l'examen des méde cins, l'auteur reconnait qu'elle ne repose en grande partie que sur l'hypothèse. Il appelle leur attention à l'étude du magnétisme animal, qui aujourdhui est devenu le monopole des charlatans et des empiriques parceque les hommes scientifiques n'ont pas daigné s'en occuper. Pour son compte it ne doute pas que le jour viendra bientôt où les phénomènes du magnétisme animal obtiendront dans la science la place qu'ils méritent comme faits positifs et incontestables.

Séance du 12 Fevrier. La correspondance comprend:

1. Une lettre de M. le Dr. MAC CARTHY qui, ne pouvant pas assister aux séances de la Société aussi souvent que l'exige le nouveau règlement, donne sa démission de membre titulaire. La Société accepte sa démission.

2. Une lettre de M. le Dr. STRAMBIO, membre correspondeut, qui remercie la Société de lui avoir conféré ce titre et envoie la «Gazetta Medica Italiana Lombarda » dont il est rédacteur en échange de la Gazette de la Société.

3. Une lettre de M. le Dr. MEGLIA qui sollicite le titre de membre résidant et envoie ses titres académiques et un mémoire scientifique à l'appui de sa candidature. (Future Commission.)

4. L'envoi des « Archives de Médicine et de Physiologie du Prof. Virchow en échange de la Gazette.

avec succès et dont il a lu une observation détaillée à l'Académie des Sciences de Boulogne; depuis il y a eu maintes fois recours dans sa clientelle particulière dans des cas semblables, parmi lesquels il veut signaler un cas de Somnabulisme cataleptique, compliqué de nostalgie ehez une jeune mariée. Ayant traité cette personne sans succès pendant quelque temps par la médecine allopathique, il la soumit enfin au magnétisme et eut le bonheur de guérir complètement tous les phénomènes morbides, excepté ceux de la nostalgie que le retour dans la patrie pourrait seul faire disparaître. M. Chierici croit que si les hommes de science, qui doutent de la vérité des phénomènes magnétiques se donnaient la peine de les étudier, ils seraient bientôt convaincus de leur réalité. Il M. CHIERICI, au nom de la Commission des admissions, lit croit que c'est l'agent employé dans tous les temps et dans un rapport sur la demande de M. le Dr. Augusto Ferro et protous les pays par la gent sacerdotale pour l'opération des pose son admission comme membre résidant. La Société miracles et des oracles. La sympathie et l'antipathie, les pre-adopte les conclusions dn rapport. sages des songes, les pressentiments maternels, ceux de l'amour, sont encore pour lui autant de manifestations d'une force magnétique, que devinait déjà l'illustre Van Helmont lorsqu'il proposait sa théorie de l'attraction et de la repulsion, et avant lui St. Augustin et St. Grégoire le grand. L'auteur cherche ensuite l'explication des phénomènes du sommeil magnétique; dans le sommeil simple, dit-il, il y a prédominance de la vie végétative sur la vie animale, et l'action du système ganglionnaire est élevé à un haut point d'intensité, tandisque celle du système cérébral est totalement supprimée, ou au moins ne se produit que dans quelques points du cerveau; les facultés de l'esprit n'existent plus que dans le songe, régies par la loi de l'association des idées. Chez le somnambule ou magnétisé naturel les images de l'esprit conservent une vivacité si grande qu'elles excitent l'action musculaire à des actes particuliers; le système ganglionnaire élévé à une

M. le Président rappelle qu'aux termes des nouveaux Statuts la Société se reunira le lundi, 15 Février, à l'heure ordi

naire pour procéder au renouvellement du bureau.

M. le Dr. TIAN lit le rapport de la Commission chargée de s'occuper de la séance annuelle du 15 Février.

La Société ayant entendu et discuté les conclusions du rapport, décide 1o. qu'une souscription sera ouverte en son sein pour venir en aide aux pauvres, sans distinction de nationalité ni de religion, et que le montant en sera versé entre les mains de la Commission municipale.

2. Que la séance annuelle aura lieu à 8 heures du soir chez M. François Della Sulda.

3. Que M. le Secrétaire spécial donnera lecture dans cette séance du compte-rendu général des travaux de l'année. M. le Dr. FENERLY ayant demandé que la Société accorde

un secours pris à la caisse de secours à la veuve d'un médecin, restée sans ressource; une Commission, composée de MM. Fauvel, Schinas et Fenerly, est nommée pour examiner l'opportunité de cette mesure.

Sur la proposition de M. le Dr. FAUVEL une souscription est ouverte au sein de la Société en faveur de cette même famille.

M. le Dr. SARELL dépose sur le bureau de la Société, au nom de M. le Dr. GOODELL, une tumeur volumineuse de l'ovaire; M. le professeur de pathologie de l'Ecole Impériale de médecine se charge d'examiner cette tumeur. La séance est levée.

REVUE DE LA PRESSE MÉDICALE.

Cas d'atrophie aiguë du foie,

par le professeur FOESTER.

Un cas d'atrophie jaune aiguë du foie est relaté par le professeur Foerster dans les Archives de M. Virchow. Il le fait précéder d'une courte introduction, dans laquelle, partant du principe anatomique, il tâche de tracer pour l'affection en question des limites plus precises. Depuis qu'on a recounu que les symptomes graves qui se présentent parfois dans des cas d'ictère, étaient accompagnés d'une altération particulière du foie, désignée comme atrophie jaune aiguë, il s'est manifesté parmi les médecins la tendance d'identifier le tableau nosologique de l'ictère grave avec l'atrophie aigue du foie: cependant on n'a pas tardé de reconnaître l'erreur dans laquelle on était tombé, quand on a trouvé que cette altération anatomique du foie est loin d'être constante, dans tous les cas d'ictère grave: écartant alors toute base anatomique, on a introduit dans la nosologie le nom purement symptomatique d'ietère typhoïde, qui devait, par sa nature même, embrasser des cas n'ayant rien de commun entre eux qu'une cerine analogie des symptômes observés pendant la vie. Or M. Forster se propose d'analyser ce tableau symptomatique en divisant les cas y compris, selon leurs caractères anatomiques, en quatre catégories. A la première appartiennent les cas d'ictère grave, dépendant d'une altération du sang; tels sont les cas d'ictère se développant par suite des morsures de serpents, à la suite de la pyémie, de la fièvre puerperale, dans les fièvres mniasmatiques des pays chauds, etc. Dans une seconde caté gorie il place les cas, qui reconnaissent pour cause un obstacle mécanique, manifeste, s'opposant au libre écoulement de la bile dans le duodénum; ici les altérations trouvées sur le cadavre dans le foie, l'atrophie qui s'en suit parfois y conprise, se présentent naturellement comme la conséquence nécessaire de l'accumulation de la bile dans le foie, qui en est imbibé.

Cette même imbibition du foie avec de la bile se retrouve dans la troisième catégorie qui correspond à l'atrophie jaune aigue du foie de Rokitansky et de Budd; mais iei aucun obstacle mécanique ne se présente dans les voies biliaires pour nous rendre compte de l'accumulation de la bile dans le parenchyme hépatique; pour l'expliquer on a eu recours à diverses hypothèses, qui ne peuvent satisfaire; ainsi Rokitansky a supposé que le sang de la veine-porte est surchargé avec les éléments de la bile; Hénoch a admis une sécrétion trop aboadante de la bile, une espèce de polycholie, Busch trouve que la chose peut s'expliquer par une paralysie des conduits biliaires et des vaisseaux lympathiques du foie. M. Foerster imagine que dans certains cas de cette nature la cause mécanique de la retention de la bile s'est dérobée à la recherche et croit qu'une observation plus exacte viendra peut

être éclaircir ce point; en attendant il pense qu'on ne peut pas se fixer ni sur la nature de cette altération anatomique, ni sur ces rapports avec les symptômes observés pendant la vie. Notons en passant que M. Foerster semble avoir oublié que Rokitansky et tous ceux, qui ont décrit cette affection d'après lui, ont signalé une circonstance qui exclut toute idée d'obstacle mécanique; la vésicule biliaire a presque toujours été trouvée contractée et ne contenant que très-peu de bile; tout le contraire a lieu dans les cas d'occlusion des conduits excré

teurs.

Dans la quatrième catégorie il classe des cas signalés pendant la vie par les mêmes symptômes graves et la même marche aigue, que ceux de la troisième catégorie, où le foie se trouve également atrophié, son parenchyme présentant les memes altérations microscopiques, sans qu'il y ait cependant aucune accumulation de la bile comme dans les cas précédents. Ce n'est que dans ces derniers cas que M. Forster croit devoir considérer l'atrophie du foie comme l'affection essentielle et primitive; quant à l'opinion de M. Bamberger, qui la désigne (en y comprenant cependant les cas de la troisième catégorie) comme une inflammation parenchymateuse aiguë du foie, M. Forster ne veut pas nier qu'il n'y ait plusieurs circonstances dans les symptomes et dans la marche de la maladie, qui militent en sa faveur, mais il pense que des recherches ultérieures et plus exactes sont nécessaires avant qu'on puisse se prononcer sur sa véritable portée.

Il nous semble que M. Foerster a un peu trop exagéré l'importance de l'imbibition du foie avec de la bile, qui paraît ne reposer le plus souvent sur aucune autre preuve que la coloration jaune du parenchyme du foie; il ne faut pas oublier que ce n'est que pour se rendre compte de la pathogénie de cette affection que Rokitansky parle d'une colliquation de la bile par laquelle il fait périr les cellules hépatiques. Ainsi les deux dernières catégories de M. Foerster n'en formeraient plus qu'une seule celle de la vraie atrophie aigue du foie. Voici le cas.

OBS. Une femme agée de vingt-sept ans, vigoureuse et bien constituće, menant une vie licencieuse, éprouva pendant quatorze jours des symptômes gastriques, de la douleur à l'épigastre en particulier, et un léger ictère; mais elle ne fut pas pour cela empêchée de se livrer à ses occupations habituelles. Au bout de ce temps, l'ictère augmenta d'intensité, et il se manifesta très rapidement un état typhoïde très-prononcé, avec délire, mouvement fébrile intense. On trouva le foie diminué de volume, la région hépatique douloureuse. Les selles étaient grises, argileuses; l'urine avait une coloration orangée sombre, et contenait, ainsi que l'ont démontré les réactifs, une grande quantité de matière colorante de la bile. Bientôt survint un coma profond, dont la malade ne sortait qu'à de rares intervalles, pour se plaindre seulement de douleurs à l'épigastre et dans la région du foie. La mort survint le 30 mai, trois semaines après le début des prémiers accidents.

Autopsie.-Encéphale. La dure-mère et l'épendyme sont les seules membranes cérébrales qui présentent la teinte ictérique. Le cerveau lui-même ne présente pas cette coloration. Il contient peu de sang, et présente une mollesse anormale; quand on l'incise, sa surface de section est brillante et humide. Sa surface convexe est comme turgescente, et les circonvolutions semblent pressées les unes contres les autres. Il n'y a pas trace de liquide sous-arachnoïdien. On ne trouve dans les ventricules qu'un peu de liquide teint en jaune. A la base du crâne ce liquide présente la quantité normale.

Ecchymoses nombreuses situées dans le tissu cellulaire qui unit la paroi thoracique aux muscles extérieurs de la poitrine, dans le tissu cellulaire du médiastin antérieur, sur le péricardo et la plèvre. Les cavités de la plèvre et du péricarde contiennent une petite quantité de sérosité jaunâtre. Les poumons, en général, sont œdémateux; leurs lobes inférieurs sont le siège d'une congestion passive.

Le tissu musculaire du cœur est flasque; le sang contenų

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